
Elles se dressent, seins ballottants et culottes de protocole,
Walkyries en string pare-balles sur des miradors en béton ;
Le regard fixe, corps cahotant, toutes ayant appris à l’école
Les vociférations verbales qui leur font dresser les tétons.
Elles sont là, jambes croisées sur des sièges de commandement,
Des sentinelles en bustier à reconnaissance faciale.
Elles sourient, sans pavoiser, tout en chevauchant hardiment
Comme de nouveaux flibustiers prêts pour la conquête spatiale.
Elles prônent la sécurité qu’elles violent en caricaturant
Les vieux principes de santé qui n’ont plus jamais à répondre.
Elles n’ont qu’une seule vérité ; nous vacciner en s’assurant
Que seuls seront innocentés les moutons qu’elles pourront tondre.
Elles pleurent leurs anciens dieux tombés dans les vapeurs d’un vieux pétrole,
Puis signent des accords de paix avec des drones sacrificiels ;
Elles rêvent de ceux qui ont succombé comme victimes du contrôle
Et pardonnent au fil de l’épée les complotistes superficiels.
Illustration de Milo Manara.