
Quand le grand chat noir de la nuit vient se lover autour de moi,
Je me blottis en demi-lune contre son gros pelage rond ;
Je lui confie tous mes ennuis accumulés au fil des mois
Dans la somnolence opportune qui sort du creux de son giron.
Alors une irruption de rêves sort comme une éruption solaire ;
Les cauchemars fondent pareils comme attirés dans un trou noir.
Les étoiles scintillent sans trêve pour évacuer la colère
Qui s’échappe de mes oreilles et disparaît dans l’entonnoir.
Et je me retrouve tout nu dans le bain de mes émotions
Qui filtrent et lavent ma conscience de ces petits démons sucrés
Qui, sitôt qu’ils sont reconnus prennent le mode de locomotion
Le plus prompt sous la surveillance du chat qui court les massacrer.
Puis le silence me recouvre d’un drap couleur de crépuscule
Et la Lune m’offre l’assurance d’un matin sans griffes ni poids.
Je m’endors dans la nuit qui m’ouvre l’huis à mon âme minuscule
Mais débarrassée à outrance de ce qui était en surpoids.
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