Catégorie : Autres œuvres

  • La force

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    La force

    Lorsqu’il y a confrontation et qu’il faut mesurer sa force
    On se choisit un adversaire ou bien c’est lui qui nous choisit.
    C’est une expérimentation où l’on va enlever l’écorce
    Pour extraire un mal nécessaire qui de l’intérieur nous moisit.

    Sous-estimer le concurrent nous amène droit à l’erreur
    Et nous nous aveuglons d’orgueil en nous croyant le plus puissant.
    Le craindre a l’effet récurrent de nous envelopper de peur
    Ou croire que le mauvais œil nous a retournés impuissants.

    Ne jamais abaisser sa garde, toujours rester dans la méfiance.
    Souvent on se croit protégé par une fausse sécurité.
    Si à un moment par mégarde, on se prélasse dans la confiance
    On risque de voir s’abréger sa vie en toute impunité.

    Mais l’important dans le combat n’est pas de perdre ou de vaincre :
    Le véritable tour de force est de trouver la solution
    Qui unira sans un coup bas et qui saura alors convaincre
    Les prétendants, bombant le torse, qu’ils sont alors dans l’illusion.

    Mieux vaut connaître l’ennemi qui se reflète à l’intérieur
    Que l’adversaire a excité et qu’on déteste au fond de soi.
    Mieux vaut donc traiter en ami celui qui voit de l’extérieur
    Le mal et ses connexités que lui seul permet qu’on perçoit.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La roue de la fortune

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    La roue de la fortune

    L’amour créa par le verbe cette spirale éternelle.

    Féminine à sa naissance par sa fibre maternelle,
    Masculine dans son essor par sa branche paternelle.

    Par la force de l’espace, volonté originelle ;
    Par l’autorité du temps, horloge sempiternelle ;
    Par la loi de la matière, onde gravitationnelle.

    Corps de terre nourrissante, ma boucle nutritionnelle ;
    Cœur de feu énergétique, ma révolution charnelle ;
    Esprit d’air fol éphémère, ma phase inspirationnelle ;
    Âme d’eau pure alliance, ma période intentionnelle ;

    Elle s’ouvre sur l’amour, ma vision compassionnelle ;
    Stigmatisée par la joie, mon audition sentinelle ;
    Assoiffée de connaissance, ma saveur attentionnelle ;
    Sereine dans la confiance, mon olfaction fusionnelle ;
    Authentiquement sereine, ma palpation fraternelle.

    Elle me produit la Lumière pour l’Homme directionnel ;
    Elle dispose Ciel et Terre pour la Femme émotionnelle ;
    Elle fait pousser les Semences pour l’Enfant irrationnel ;
    Elle exhausse l’Univers d’un père générationnel;
    Elle fait croître : Poissons, oiseaux, d’une Mère décisionnelle,
    Des Animaux à l’Humain en phase évolutionnelle.

    Elle me rattache à la terre, ma racine personnelle ;
    Elle me donne du plaisir comme un sexe passionnel ;
    Elle me donne de l’action, étoile opérationnelle ;
    Elle m’apprend à aimer par un cœur compassionnel ;
    Elle me dévoile la voie, voix communicationnelle ;
    Elle m’ouvre la vision, âme extra dimensionnelle
    Elle me donne le savoir, couronne éducationnelle.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • L’ermite

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    L’ermite

    Elle a choisi la solitude pour continuer son chemin
    En parcourant le labyrinthe que lui fait suivre la nature.
    Il n’est pas de similitude entre le présent et demain
    Sinon de cesser la contrainte dont le temps fait sa signature.

    A-t-elle apprivoisé la faune ou la faune l’a-t-elle adoptée ?
    On ne sait pas, c’est simplement une osmose entre leurs essences.
    Qui nourrit la belle amazone, comment s’est-t-elle donc adaptée ?
    C’est en tout cas visiblement dans une entière reconnaissance.

    Elle parle avec les serpents que les hommes ont désavoués.
    Le séducteur abandonné lui a donné sa confiance.
    En parcourant quelques arpents, elle a bien su l’amadouer
    Et, lui, a su lui pardonner les rejets et les méfiances.

    Quand l’obscurité est complète, il faut les voir faire la danse
    Qui jaillit comme une lanterne pleurant une oraison funèbre.
    Mais qui, d’une flamme simplette, croit en puissance et en cadence
    Jusqu’à transmettre le feu interne qui fait reculer les ténèbres.

    Secret du feu, secret du temps, secret de l’ombre et la lumière,
    Comme une vestale fidèle qui veille sur le feu sacré.
    Voici pourquoi en débutant cette pratique coutumière,
    L’ermite crée une chandelle précieuse comme un œuf nacré.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La justice

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    La justice

    L’humain : Tu n’es pas juste, tu es injuste !
    La Justice : « Juste, pas juste », je reconnais bien là une réflexion humaine !
    L’humain : Tu es cruelle et sans cœur !
    La justice : Mais à qui t’adresses-tu ? À la justice de la vie, à la justice humaine, à la justice dont l’Écho fait l’univers ?
    L’humain : La vie est cruelle, l’univers n’a pas de loi, les hommes cherchent la guerre !
    La justice : Les hommes veulent nommer « bien » et « mal » tout ce qui les entoure. Ce sont les hommes qui ont inventé cela.
    L’humain : Oui ! Pour rétablir l’équilibre et faire triompher le bien du mal !
    La justice : Voilà bien une pensée d’homme : « Ceci doit être bien et ceci doit être mal ! » Tu ne regardes qu’avec les yeux, pas le cœur !
    L’humain : Tu oses parler de cœur, toi, qui te livres à des injustices !
    La justice : Ni justice, ni injustice, ni bien, ni mal. Il n’y a que le présent et ce qui est.
    L’humain : Mais c’est toi qui détiens la responsabilité de juger et de trancher !
    La justice : Je ne fais que permettre à l’homme d’aller au bout de ses actes. Qu’ils soient « bien » ou « mal » comme tu les désignes, ne sont que les fruits de ses actes. Le fauve qui dévore sa proie est-il coupable et sa proie est-elle innocente ? Ce n’est là qu’un concept humain !
    L’humain : Mais je possède le libre-arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal.
    La justice : Ne serait-ce pas ce libre-arbitre qui donne une justice différente à chacun ?
    L’humain : Tu joues avec les mots tandis que moi, je défends ma vie !
    La justice : Tu joues avec la justice de ta vie mais tu te places en juge dans ta vie !
    L’humain : J’aspire à une justice parfaite !
    La justice : Tu te bats pour une justice parfaite de ta vie et tu veux y insérer une justice d’homme. Abandonne cette idée de justice, accepte ce qui est. C’est ton esprit qui juge, qui compare et qui crée de toute pièce ta propre instabilité.
    L’humain : Mais c’est l’esprit qui dirige mon libre-arbitre et choisit entre le bien et le mal.
    La justice : En vérité, tu as peur du mal et tu n’es pas libre de choisir.
    L’humain : Je ne veux pas le mal mais le bien.
    La justice : C’est là le cœur du problème : Tu ne sais pas à l’intérieur de toi si tu possèdes le bien ou le mal et tu as peur de la réponse.
    L’humain : Puisque tu es juste, réponds-moi !
    La justice : le bien et le mal sont des idées fausses. Mais selon ta logique, le mal engendre le bien, le bien produit le mal et c’est ce mouvement qui te dérange.
    L’humain : Alors comment résoudre cela ?
    La justice : Vis ta véritable vie d’humain selon ton cœur et tu le découvriras.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • Le Chariot

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    Le Chariot

    Il traverse les étoiles de la grande à la petite ourse
    Dans son chariot de feu pour apporter la lumière.
    Cependant jamais ne voile sa clarté durant la course
    Qu’il accomplit comme un vœu dans sa quête coutumière.

    Son Véhicule est son corps qu’il se doit d’entretenir
    Comme un trésor important car il porte son enfant.
    Il le maintient en accord à ses promesses à tenir
    Car c’est en le comportant qu’il demeure triomphant.

    Ses deux Chevaux sont le cœur qui transpire d’émotions
    Et qui, connecté aux sens, est toujours prêt à bondir.
    C’est la force du vainqueur qui sait suivre l’intuition
    Comme une cinquième essence qui le pousse à resplendir.

    Si l’esprit fait le cocher tenant fermement les rênes,
    Ce n’est pas lui qui connait la destination finale.
    Il doit rester accroché sur la piste de l’arène
    Et savoir se cramponner à l’auspice originale.

    Car le véritable maître, le passager véritable,
    Connaît sa motivation et connaît ses origines.
    Il connaît les paramètres et le but inéluctable
    De la réalisation de tout ce qu’il imagine.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • Le Pape

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    Le Pape

    Son cœur viendrait des étoiles, du feu issu des ténèbres.
    On dit même qu’il commande les secrets de la nature.
    Il sépare comme un voile le vivant et le funèbre ;
    Il s’inscrit dans les légendes et les saintes écritures.

    On lui prête mille noms, Lucifer ou Prométhée,
    On lui donne un mauvais rôle, on le frappe d’interdit.
    Mais si nous l’imaginons utile à la société,
    Donnons donc lui la parole, écoutons ce qu’il en dit :

    « Si le mal est nécessaire pour reproduire le bien,
    C’est que tout est équilibre entre la mort et la vie.
    Ils ne sont pas adversaires, mais au contraire, Ô combien !
    Car dans le bien, ce qui vibre, est, par le mal, asservi.

    L’énergie de la matière présente dans l’univers
    Est la lumière divine qui a été ralentie.
    Et de votre vie entière, du printemps jusqu’à l’hiver
    Tout a la même origine : un miracle consenti.

    Dieu n’a prononcé qu’un mot qui, d’un écho déployé,
    S’est cristallisé au seuil du visible et l’invisible.
    Le feu a fait des grumeaux et le temps s’est octroyé
    De gérer avec orgueil son pouvoir irréversible.

    C’est pourquoi j’ai accordé, à l’homme, la connaissance
    Pour que lui-même ait le choix de sa destinée charnelle.
    Il peut soit se saborder, soit s’attribuer la chance
    Afin que Dieu lui échoit une existence éternelle. »

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • L’Empereur

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    L’Empereur

    C’est un guerrier, un conquérant ; tel un cyclone, une tornade,
    Il a étendu son empire du midi au septentrion.
    On le voit partout s’enquérant et parler à la cantonade,
    Juger le meilleur et le pire et faire taire les histrions.

    Il gouverne par la parole, il départage par l’épée.
    Sa voix unit son entourage, sa force calme les esprits.
    Il sait distribuer les rôles et propager son épopée
    En nous montrant tout son courage et tout ce qu’il nous a appris.

    Quiconque l’a accompagné dans ses conquêtes remarquables
    Se souvient de la compassion qu’il accorde à ses ennemis.
    Chacun pourra en témoigner, c’est un conquérant implacable
    Mais qui accepte la rédemption de ceux qui deviennent ses amis.

    Il a apporté ses valeurs dans les contrées les plus lointaines
    Sans imposer ses conditions mais en s’exprimant par ses actes.
    Il a partagé la chaleur et bu aux eaux de la fontaine
    Afin que chaque expédition soit corroborée par un pacte.

    Comme un errant, un vagabond, il n’a su élire domicile
    Ni dans les plaines, ni les montagnes, ni sur les mers, ni les cités.
    Il poursuit les vents furibonds vers les conquêtes difficiles.
    Seule, sans doute, sa compagne sait le comprendre et l’assister.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • L’Impératrice

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    L’Impératrice

    Elle porte, comme un berceau, la vie transmise par sa mère
    Et a permis aux créatures de suivre leur évolution.
    Elle en garde encore le cerceau, emblème de Terre et de Mer,
    Qui nous transmet la signature de sa divine contribution.

    Elle apparaît dans son palace juste parée d’argent et or,
    Tout son pouvoir est concentré sur le symbole du Pentacle.
    Assise sur le trône de glace, elle maîtrise les météores
    Qui font son royaume centré autour du divin tabernacle.

    Peut-être froide, un peu austère, indifférente aux faits marquants
    Qui tracent et écrivent l’histoire de tous les peuples en migration,
    Elle apparaît comme un mystère, bien hermétique dans son carcan,
    Mais elle règne, c’est notoire, entière sur toute la création.

    Elle voit les civilisations se développer et prospérer
    Puis retomber en décadence, l’orgueil jamais récompensé.
    Elle voit les colonisations se révolter et espérer,
    Réclamer leur indépendance, tout ça pour tout recommencer.

    Mais dans son cœur, brûle la flamme qui nous transmet la connaissance
    Et nous permet d’appréhender toutes les erreurs du passé.
    Mais combien nous faudra-t-il d’âmes, combien faudra-t-il de naissances
    Avant que l’Amour quémandé vive, dans notre cœur, amassé ?

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La Papesse

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    La Papesse

    Si la vie a jailli des mers et le feu sorti des volcans,
    C’est parce que Dieu a fécondé notre papesse universelle.
    Tous les fils reliant la mère à ses enfants sont convaincants ;
    On les retrouve dans l’ondée, la pluie qui tombe et qui ruisselle.

    Si vous creusez profondément, non dans la Terre, mais dans le cœur,
    Vous y connaîtrez les secrets organisés de l’Univers.
    Semblables à un saint sacrement qui lie le sang à la liqueur
    Extraite des deux fruits sacrés mûris d’ovaires en ovaires.

    S’il fallait écrire le livre qui représente la mémoire,
    Il faudrait donner mille vies et autant de plumes d’argent.
    Puis continuer et poursuivre chaque chapitre du grimoire
    Pour en assumer le suivi et négocier le plus urgent.

    Mais ce livre est éparpillé dans nos cellules et dans nos gènes.
    On en retrouve des symboles sur des cartes et des connaissances
    Issues de mots recopiés, de métaphores hétérogènes
    Et même dans les paraboles où vibrent les réminiscences.

    Chaque fois que vous goûterez un peu d’eau pure de la source,
    C’est réellement un message qui vous ressuscitera l’âme.
    Et lorsque vous écouterez la pluie qui tombe, le vent qui course,
    C’est l’ouverture du passage et vous ralliera à sa flamme.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • Le bateleur

    1

    Le bateleur

    Le bateleur a le secret du souvenir des vies passées ;
    Il a déjà fait le chemin et revient pour nous initier.
    Avec quelques objets concrets qui relient futur et passé,
    Il opère en un tournemain et nous en fait bénéficier :

    « Je peux lancer ma pièce en l’air, je peux décocher mon bâton,
    Trinquer en élevant ma coupe, ou fustiger l’air de ma lame,
    La vie n’est pas qu’une galère où l’on ne progresse qu’à tâtons ;
    Il faut faire fi des entourloupes de tout son cœur, toute sa flamme.

    C’est comme rentrer par la fin, comme sortir par la naissance ;
    Comme une histoire sans début, un récit sans terminaison ;
    Comme l’enfant d’un séraphin d’une éternelle adolescence ;
    Comme un vieillard dans sa tribu au seuil de sa défloraison.

    C’est le secret de l’existence, sans dévoiler le procédé,
    Qui conduit l’homme dans l’errance sans jamais savoir où aller.
    Tout se rapporte aux circonstances, sans résister ni concéder,
    Tout en restant en apparence ni enflammé ni emballé. »

    Au jour de l’an, tout recommence, il faut reprendre le chemin !
    À peine terminé sa tâche, il faut renouveler l’effort !
    Prendre son temps avec clémence, savoir en garder pour demain,
    Vivre au présent mais sans attache, juste avec un peu de confort.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • Herzen der Sterne

    Ihr Herz produzierte den Funken und ihren inspirierenden Geist
    hat sich in einer Schwalbe verwandelt den mit dem Zugvogel weggeflogen ist.
    Sie hat den Schleier den ihr Mutterherz umhüllte entzogen
    um sich in einem leuchtenden Stern am Himmel zu verwandeln.

    Ihr Geist belebte die Flamme die in ihren Augen tanzte.
    Heute verdünstet ihre Seele die ihren Platz im Himmel nimmt
    Dann entfaltet sich langsam eine kleine winzige Stimme
    die funkelt jetzt wie einen Stern und den Weg zeigt.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Cœur d’étoile

    Cœur d’étoile

    Son cœur produisait l’étincelle et son esprit inspirateur
    Est redevenu l’hirondelle qui rejoint les oiseaux migrateurs.
    Elle a abandonné le voile qui vêtait son cœur de maman
    Pour redevenir une étoile qui brille dans le firmament.

    Son esprit animait la flamme qui dansait au fond de ses yeux.
    Aujourd’hui s’évapore l’âme qui prend sa place dans les cieux.
    Alors lentement se dévoile une infime petite voix
    Qui scintille comme une étoile à présent qui montre la voie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La route des quatre cantons

    La route des quatre cantons

    J’ai pris la route de Kyburg, cueillir un peu de marjolaine
    Et goûter un peu la fondue qui, paraît-il, est excellente.
    Mais tous mes petits calembours traduits dans leur langue vilaine
    Ont fait que j’ai tout confondu, avec schnaps et bières soûlantes.

    J’ai pris la route de Winterthur, courir les rues de la vieille ville
    Et commander une raclette qui, paraît-il, est succulente.
    Mais j’ai dû faire demi-tour, devant l’autorité civile
    Car je n’avais pas la vignette, pour l’autoroute, autocollante.

    J’ai pris la route de Zürich, parcourir les lacs et les filles
    Et déguster quelques röstis qui, paraît-il, sont remarquables.
    Mais j’ai pris le téléférique et voilà que je dégobille
    Alors que j’avais investi pour faire une entrée impeccable.

    J’ai pris la route d’Avignon, pour retrouver mes belles poules
    Et organiser mes banquets qui, paraît-il, sont admirables.
    Mais j’ai changé le Sauvignon pour un bon A.O.C. des Pouilles
    Car là-bas, ce qui n’a pas manqué, c’est le pinard incomparable.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Ausgeglichenheit Siddhârta

    Du hast uns die gebracht, Danke Ô Siddhârta!
    Du hast uns die gelehrt, Danke Ô Sandana!
    Diese Ausgeglichenheit zur Zeit, die geteilt ist,
    Diese Liebe im Herzen verstärkt das Glück,
    Das ist für mich von jetzt an, sie zu verteilen,
    Sie zu verteilen und sie, Früchte zu tragen!

    Tu nous l’as apporté, Merci Ô Siddhârta !
    Tu nous l’as enseigné, Merci Ô Sandana !
    Cette sérénité à présent partagée,
    Cet amour dans le cœur amplifie le bonheur,
    C’est à moi désormais de les distribuer,
    De les distribuer et les fructifier !

    Bild von Fabienne Barbier

  • Le Roi Louis-Joseph

    Le Roi Louis-Joseph

    Il a déjà fait la conquête par le passage de la vie
    Qui l’emmène en terre inconnue mais avec de bons partenaires.
    Déjà il bouge, il dort, il tète, auprès de sa maman ravie,
    En déployant sa main menue sur celle ouverte de sa mère.

    L’amour lui donne et lui propose un avenir à conquérir ;
    D’abord grandir et puis, apprendre comment se servir de son cœur.
    En attendant, il se repose, avant de s’en aller quérir
    Tout ce qu’il devra entreprendre pour, de soi-même, être vainqueur.

    Ce « moi » qui parle, ce n’est que « toi », qui a déjà tout accompli ;
    Qui vit désormais hors du temps avec le gardien de ton âme.
    Où tu voudras, adresse-toi, ouvre ton cœur, monte l’ampli
    Et le conseil au débutant t’illuminera de sa flamme.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’amoureux

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    L’amoureux

    Commencer à être amoureux est mon premier défi sur Terre
    Lorsque j’ai dû me décider, être un garçon ou une fille.
    Un homme, c’est si langoureux ! Une femme est tout un mystère !
    Chacun a la capacité d’être un bon pilier de famille.

    Si j’avais été une femme, le dilemme aurait été fort
    Choisir d’être blonde ou bien brune, blanche, noire ou bien métissée.
    Vivrais-je une vie infâme pour être riche et sans effort
    Ou bien une vie d’infortune mais de bonheurs entretissés ?

    J’aurais pu être une diablesse ou une sainte consacrée
    Devenir une femme d’affaires, une avocate ou une actrice.
    J’aurais pu montrer mes faiblesses ou cacher mes talents sacrés,
    J’aurais pu mériter l’enfer ou, du paradis, rédemptrice.

    Mais j’ai choisi de naître en homme tout en continuant à douter
    Faut-il avoir plutôt la force ou plutôt un cerveau parfait ?
    Faut-il suivre le métronome pour n’avoir pas à redouter
    Les dispersions dont je m’efforce à ne pas déclarer forfait ?

    Mais si choisir c’est renoncer, il faudra alors mille vies
    Pour éprouver chaque destin et en respirer son parfum.
    Je vais plutôt me prononcer afin d’obtenir un devis
    Pour participer au festin et goûter les mets un par un.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La Vague de retour

    La Vague de retour

    Maintenant que tu as franchi le grand méridien du zodiaque,
    Celui qui marque les années sous l’autorité des étoiles,
    Aujourd’hui, tu es affranchi de tout ce monde démoniaque
    Que, le visage basané, tu quittes le vent dans les voiles.

    Lorsque tu atteindras la Lune, dans ta frégate exorbitale,
    Profites-en pour faire le point sous sa clarté révélatrice.
    Tu sauras trouver la fortune sans retourner à l’hopital
    Car tous ceux qui sont nés en juin ont l’intuition divinatrice.

    La balise Mars, c’est la rouge, elle teinte la mer de sang.
    Tu y boiras l’eau de la vie et de la jeunesse éternelle.
    Grâce à elle, tu vis et tu bouges en un mouvement surpuissant
    Qui est la force qui te ravit depuis l’école maternelle.

    Jupiter, Saturne, Uranus, tu ne pourras pas les louper
    Car elles sont omniprésentes dans cette course vagabonde.
    Mais fais attention à Vénus, là, tu ne pourras pas y couper,
    Car tout ce qu’elle représente, c’est l’existence dans le monde.

    Ne dépasse jamais Pluton après le trident de Neptune !
    Tu t’égarerais dans les routes des pauvres fous mégalomanes.
    Au contraire, ne sois pas glouton de cette voie inopportune
    Et mets le cap « en avant toute » comme on dit en langue romane.

    Et c’est enfin avec Mercure, que tu gagneras le grand prix
    Qui saura mieux récompenser tous tes efforts et ta patience.
    Le succès, tu n’en auras cure, car désormais tu as compris
    Que c’est le cœur et la pensée, ensemble qui font ta conscience.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’ouïe pour la vie

    L’ouïe pour la vie

    Là-haut dans les branches, petite voix blanche,
    Sortie de son œuf, dans le matin neuf,
    Crie d’une voix franche à Maman Pervenche
    Comme un cri du cœur d’un oiseau moqueur.

    Jolie miniature, fruit de la nature,
    Pourtant si petit mais plein d’appétit,
    Jolie créature veut sa nourriture,
    Un ver abouti, sitôt englouti.

    Tous sont réjouis, la vue et l’ouïe,
    Devant le chef d’œuvre, superbe manœuvre.
    Ce soir à minuit, bonheur inouï
    Que la perle neuve dont la vie fait preuve !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Trilogie Gémellaire – 3 (Quand ça descend)

    Trilogie Gémellaire – 3 (Quand ça descend)

    Les chemins sont parfois bien traîtres et vous feront tourner en rond.
    Si vous n’avez pas de boussole, vous serez mal récompensés.
    Parfois ils vous enverront paître n’importe où dans les environs ;
    Vous en aurez plein les guiboles à devoir tout recommencer.

    C’est ainsi que le savoir rentre en accumulant les erreurs
    Qui graveront dans la mémoire les pièges idiots à éviter.
    Ça vous donne du cœur au ventre et fortifie l’instinct flaireur
    Ce n’est pas écrit dans les grimoires mais c’est la clef de longévité.

    Enfin les routes aboutissent toujours où l’on devait aller.
    L’important n’est pas l’objectif mais tout le chemin parcouru.
    Déjà les muscles s’adoucissent car on va pouvoir s’installer
    Devant un repas suggestif où l’on se sent bien secouru.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Trilogie Gémellaire – 2 (Quand c’est plat)

    Trilogie Gémellaire – 2 (Quand c'est plat)

    Alors c’est visite au musée de tous les champs impressionnistes,
    Champs de soja ou champs de blé, derrière chaque portillon.
    Si vous voulez vous amuser à jouer les perfectionnistes,
    Vous pourrez toujours rassembler ci et là quelques échantillons.

    Arrêtez-vous dans quelques fermes où la porte est toujours ouverte
    Sur les récoltes de saison que le soleil a su veiller.
    Ici, la confiance est ferme, faites vos propres découvertes,
    Vous paierez un prix de raison, la caisse n’est pas surveillée.

    Pour encadrer ces beaux tableaux, voyez les chaînes de montagnes
    Qui se dressent depuis les Alpes et qui en percent l’horizon.
    Ça change de Fontainebleau et ça fait rêver nos compagnes
    Qui s’attendent à ce qu’on les palpe dans les vieux chalets des Grisons.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Trilogie Gémellaire – 1 (Quand ça monte)

    Trilogie Gémellaire – 1 (Quand ça monte)

    Aujourd’hui, ce n’est pas coutume car vous allez m’accompagner
    Pour découvrir dans la montagne tous les secrets qu’elle renferme.
    Prenez un solide costume, un bon bâton à empoigner,
    Pour s’élever dans les campagnes de plateaux, de champs et de fermes.

    Vous verrez le château moqueur qui vous nargue à tous les virages
    Sur les sentiers qu’il faut grimper avec les muscles sidérés.
    Vous sentirez battre le cœur à faire péter un orage
    Avec la chemise trempée par votre sueur libérée.

    Mais après une éternité de cet enfer de crapahute,
    Les jambes sont au Paradis dans cette campagne aplatie.
    Ressentez la sérénité dans les cabanes et les huttes
    Où pour pas plus cher qu’un radis, on mange de bon appétit !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Traum von Melisse

    Wie entschlüpft aus einem Traum von Melisse parfümiert,
    Habe ich die Welt geküsst, die Welt hat mich umarmt.
    Das Gefühl ist flüchtig und mein Gedächtnis glatt
    Von all diesen Sekunden ineinander verschlungen.

    Wie Schneeflocken die an der Sonne schmelzen,
    Leeren sich meine Erinnerungen von der Realität.
    Der Effekt einen einmaligen Zauber
    Lass mein Herz von Sinnlichkeit begierig sein.

    Aber nach und nach erfüllt sich meinen Geist
    Von einer sanften Präsenz von Wonnen durchgedrungen
    Um mir das Appetit zu eröffnen, damit mein Herz
    sich von lieblichen Duft von Melisse parfümiert erfreut.

    Am Ort wo das alte Wesen weilt,
    Habe ich mich dort in den Kreis gesetzt
    Und die Melissen Blätter in der Hand gehalten,
    Wie öfters auf meiner Brust gelegt.

    Plötzlich, gleich ein schwarzes Loch, öffnete sich
    Von außen nach innen, wie einen Tunnel volles Licht
    Und dann begann die grüne Reise
    Die ursprüngliche Wahrheit nach innen fließend.

    Ich spürte eine seltsame Kraft, ein Echo des Lebens,
    Das, wie einen Diapason, meinen ganzen Wesen stimmte.
    Wie eine orange Sonne, der vergoldete und erfreute
    Meinen Körper auf dem Rasen sitzend und ruf ihn nach Wiedergeburt.

    Am nächsten Morgen bleibt mir aus diesem Gefühlsort
    Der tiefen Eindruck von geborgenes, lichtvolles, glückliches,
    Ausgeglichenes in voller Kraft und wunderbare Ruhe.
    Ein Versprechen von Ewigkeit.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Rêve de mélisse

    Rêve de mélisse

    Comme échappée d’un rêve au parfum de mélisse,
    J’ai embrassé le monde, le monde m’a enlacée.
    La sensation est brève et ma mémoire est lisse
    De toutes ces secondes, toutes entrelacées.

    Comme flocons de neige qui fondent au soleil,
    Mes souvenirs se vident de toute réalité.
    L’effet d’un sortilège à nul autre pareil
    Laisse mon cœur avide de sensualité.

    Mais petit à petit tout mon esprit s’imprègne
    D’une douce présence pénétrée de délices
    Pour mettre en appétit, pour que mon cœur s’étreigne
    De suaves fragrances parfumées de mélisse.

    Auprès de l’assemblée où vont se réunir
    Tous les anciens esprits, je me suis installée
    Et là j’ai rassemblé les feuilles à unir,
    Comme je l’ai appris, sur mon cœur, étalées.

    C’est alors que s’ouvrit, tout comme un trou de ver,
    Un tunnel de lumière ouvert sur l’extérieur.
    Alors je découvris, comme un voyage vert,
    La vérité première coulant à l’intérieur.

    C’est une force étrange, un Écho de la vie,
    Qui, comme un diapason, accorde tout mon être.
    Comme un soleil orange qui dore et qui ravit
    Mon corps sur le gazon et l’appelle à renaître.

    Au matin il me reste de ce bonheur perçu
    Une douce quiétude, intense sérénité.
    Juste un souvenir preste de mélisse reçue
    En gage de plénitude, serment d’éternité.

    En astrophysique, un « trou de ver » est un objet hypothétique qui relierait deux régions distinctes de l’espace-temps et se manifesterait, d’un côté, comme un trou noir et, de l’autre côté, comme un trou blanc.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Coquelicot mon amour

    Coquelicot mon amour

    Aujourd’hui je verrai éclore mes coquelicots du printemps
    Car le soleil est fou de joie tant il a d’enfants à ses pieds.
    Et jamais je ne saurai clore le dénombrement éreintant
    De tous ces boutons qui rougeoient d’un flamboiement comme il me sied.

    Même le taureau si paisible devient soudain surexcité
    En apercevant ces fleurettes qui lui font l’humeur gratifiante.
    Si leur saveur paraît nuisible et plonge dans la perplexité,
    C’est qu’elles sont un peu sœurettes d’une autre fleur stupéfiante.

    En revanche, pour célébrer une fête comme il se doit,
    Pour orner durant la saison toutes nos prairies empourprées,
    Point n’est besoin de palabrer, ni de lever bien haut son doigt
    Pour s’accorder, avec raison, que ce sont les reines des prés.

    On devrait rapprocher Noël pour en décorer le sapin,
    Les disposer sur le gâteau pour en remplacer les bougies,
    Évoquer l’amour éternel, symbole de la Saint-Valentin,
    Qui met le cœur en vibrato sous les petits baisers rougis.

    Si je m’en vais, je graverai, pour marquer ma vie sur la terre,
    Sur les armes de mon emblème, comme lignages ombilicaux,
    Cette herbacée que j’aimerai jusqu’à ma mort en solitaire
    Puis renaîtrai, pas de problème, ni chou, ni rose mais coquelicot.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Couleurs d’Afrique

    Couleurs d’Afrique

    Au son des tambours, au son des bâtons,
    La cadence est vive, la cadence est forte,
    Aux cris des guerriers, aux cris des sorciers,
    La danse est magique, la danse est unique,
    Aux femmes en transe, valsent les tétons ;
    Aux hommes farouches, harangue l’escorte ;
    Aux enfants candides, naissent les sourciers ;
    Aux couleurs d’Afrique s’allient les tuniques.

    Les couleurs s’emmêlent dans les rouge et or ;
    Les tissus racontent les belles batailles.
    Les colliers égrènent les jours de valeur ;
    Chaque perle chante une vétérance.
    La pluie de lumière, comme un météore
    Répand ses rayons comme un éventail
    Qui lave la terre des jours de malheur
    Mais qui fait renaître les jours d’espérance.

    Musique sacrée, musique endiablée ;
    C’est comme une vague qui monte et qui danse.
    Rythmes qui unissent toute l’assemblée ;
    C’est comme une mère de toute évidence.
    Lances élevées, boucliers baissés ;
    Comme un défilé qui brave la mort.
    Vainqueurs encensés, vaincus rabaissés ;
    Aujourd’hui encore, on les commémore.

    Couleur est musique, musique est couleur ;
    Hommes sont en fête, fête dans les hommes ;
    Femmes sont en liesse, liesse dans les femmes ;
    Nature avec danse, danse avec nature.
    L’Afrique est la mère, née dans la douleur ;
    L’Afrique est le père, par ses chromosomes ;
    L’Afrique est la terre, terre d’oriflammes ;
    L’Afrique est mystère, riche de cultures.

    C’est là leur légende, c’est là leur tribu ;
    Chaque coloris raconte une histoire.
    Chaque cœur renferme un doux souvenir ;
    Chaque corps exprime un fier caractère.
    Brandissant leurs armes et leurs attributs,
    Leurs chants et leurs danses sont leur territoire.
    Le passé s’emmêle dans leur avenir ;
    Ils vivent au présent le don de la terre.

    Pourquoi le mystère tisse-t-il l’ennui ?
    Pourquoi les batailles et les hécatombes ?
    Pourquoi ces couleurs se répercutant ?
    Pourquoi règne-t-il la fraternité ?
    Entre les tropiques, les jours et les nuits
    Brusquement se lèvent, brusquement retombent.
    Comme un rythme lent du Maître du temps
    Qui fixe la vie pour l’éternité.



    Vétérance : Qualité qui s’acquiert par un certain nombre d’années de service.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La voix du « Spirit of Saint-Louis »

    La voix du « Spirit of Saint-Louis »

    Parfois les voiles vont par deux pour sécuriser leur départ ;
    Puis, elles franchissent l’horizon puis, elles traversent les frontières.
    Si leur voyage est hasardeux pourtant aucun d’eux ne dépare
    À ce qui construit leur raison de vivre une vie entière.

    Ils s’en vont heureux et fous de suivre leur propre carrière,
    De voler de leurs propres ailes, de s’aimer la première fois.
    On leur met trop de garde-fous, on leur dresse trop de barrières ;
    On doute souvent de leur zèle, on doute toujours de leur foi.

    On dit qu’ils n’iront pas très loin comme deux aveugles ensemble,
    Alors qu’ils ne faisaient qu’attendre patient l’heure de la marée.
    Et c’est des gènes de malouin, dont leur ADN s’assemble,
    Qui montre la carte du tendre où seul l’amour est amarré.

    C’est le chemin des découvertes, c’est la route de l’expérience
    Et le savoir se concrétise par le fruit des amours unies.
    Souvent sous la voûte couverte leur corps priaient en espérance ;
    Quand c’est l’âme qui prophétise, le cœur n’est jamais démuni.

    Et c’est l’esprit qui ressuscite par un miracle inouï
    Qui plonge au bout de ses racines qui feront la branche de demain.
    J’entends comme une voix qui suscite l’âme du « Spirit of Saint-Louis » ;
    Je vois l’enfant qui me fascine faisant un geste de la main.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Weihnachtsherz

    Das ganze Jahr, brannten unsere Herzen wie auf Kohle.
    Es ist diese ewige Flamme die in uns strahlt,
    Sich rasch verbreitet, die uns die Verzeihung
    an den wiederholten Verletzungen und Schläge
    welche uns auf den Knien gezwungen haben, ermöglicht.

    Dann enthülle ich ganz mein Herz um nur das Wichtigste zu behalten;
    Um mit Euch, Glück in alle Momente zu tauschen,
    sowie auch das Schönste, was ich gekannt habe,
    Jederzeit Hilfsbereitschaft und Freundlichkeit,
    was eine konstante Aufmerksamkeit bedingt.

    Geerbt habe ich meine Flamme von meiner Mutter
    im Herzen eines Sterns geboren,
    Ihrer Wärme, von der engagierten Unterstützung meines Vaters.
    Manchmal ist ihr Ruhm vergänglich aber nie verhüllt sich das Feuer;
    Es wird sogar größer solange die Gegenseitigkeit herrscht.

    Hier liegt mein Präsent an Dich das uns
    für die Ewigkeit verbinden wird;
    Nur eine kleine Flamme, Flamme der Freundschaft.
    Verschließe sie nicht in einem Geheimfach,
    stell sie ganz oben an der Spitze
    Deiner Seelenprioritäten; die Liebe wird die Erbin sein!

    Bild von Fabienne Barbier

  • Cœurs de Noël

    Cœurs de Noël

    Nos cœurs ont brûlé ardemment toute l’année sur les charbons
    Car c’est cette flamme éternelle qui brille à l’intérieur de nous.
    Elle se communique hardiment car elle nous accorde le pardon
    Aux blessures sempiternelles et aux coups qui mettent à genoux.

    Alors je mets mon cœur à nu pour ne garder que l’essentiel ;
    Je vous échange du bonheur à partager à chaque instant.
    Le plus beau don que j’ai connu reste un appui providentiel,
    Une gentillesse à toute heure qui mande un entretien constant.

    Ma flamme est issue de ma mère native du cœur d’une étoile ;
    Sa chaleur provient de mon père dont le soutien est engagé.
    Parfois sa gloire est éphémère mais jamais son feu ne se voile
    Tant il grandit, tant il prospère pour autant qu’il est partagé.

    Voilà le cadeau que je t’offre qui nous unira à jamais ;
    Juste une toute petite flamme, une flamme de l’amitié.
    Ne l’enferme pas dans tes coffres mais place-la tout au sommet
    Des priorités de ton âme ; l’amour en sera l’héritier.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le jardin costumé

    Le jardin costumé

    Vous qui entrez dans ce jardin, ne soyez pas trop étonnés
    S’il vous apparaît costumé de tant de flore et de fragrances.
    Par la science d’un mandarin tout a été sélectionné
    Afin de vous accoutumer à rêver parmi ses essences.

    Quand vous empruntez son allée, c’est l’invitation au voyage
    Sur un océan de verdure qui vous offre un goût exotique.
    Point ne voudrez vous en aller tant il est doux d’être au mouillage
    De ce creuset de la nature aux explorations hypnotiques.

    Quand vous descendrez l’escalier parmi les herbes médicinales,
    Laissez-vous alors transporter parmi le thym et la lavande.
    Les aromates hospitaliers et les plantes officinales
    Se marient pour vous apporter votre quotidienne provende.

    En montant vous serez charmés d’une palette de couleur
    Comme un tableau à la Monet dans les teintes les plus courtoises.
    Tantôt des tons juste germés comme épanouis dans la douleur,
    Tantôt des teintes impressionnées comme un bal sur mer de turquoise.

    Mais les saisons chassent l’été et l’hiver installe son deuil.
    J’en frissonne et tout tristement, le jardin quitte son costume.
    Je vois sur les eaux du Léthé qu’il m’adresse un dernier coup d’œil.
    J’en conserve un enchantement pour un petit bonheur posthume.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Cœur de braise

    Cœur de braise

    Quand ton cœur est en fournaise, j’y consomme tout l’amour
    Que tu m’apportes la nuit, que tu me donnes le jour.
    Quand ton corps semble de braise, j’y passe une main de velours
    Pour l’aimer dès aujourd’hui durant tout notre séjour.

    Quand ton cœur soudain s’enflamme, il ressemble à une étoile
    Qui m’éclaire chaque nuit, qui me chauffe chaque jour.
    Quand ton corps soudain m’affame, alors j’enlève ses voiles
    Pour l’aimer jusqu’à minuit aux douze coups du tambour.

    Quand ton cœur devient lumière, transparent et cristallin,
    Il guide tous mes espoirs dans une douce confiance.
    Ton corps nu, dans ma chaumière, se recouvre de câlins
    Qui racontent notre histoire dans toute sa signifiance.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La rose-Laure

    La rose-Laure

    C’est une rose introvertie, assez soigneuse et attentive
    Qui défend bien son territoire mais se remet mal des revers.
    Or si son cœur bien averti sait diriger ses tentatives,
    Son ambition est méritoire grâce à une maîtrise sévère.

    D’émotions fières et généreuses, elle est confiante et téméraire ;
    Un besoin d’être un peu spéciale, ni ignorée, ni rabaissée.
    Elle communique en éclaireuse qui retient les itinéraires ;
    Ses réminiscences cruciales font l’adaptation renforcée.

    Ses amours sont perfectionnistes, un peu critiques et réservées
    Tant elle veut analyser ses sentiments stérilisés.
    Elle est assez protectionniste, ses partenaires sont énervés
    Car elle les veut finalisés, pour sa beauté, mobilisés.

    La rose a forte volonté mais ne s’approche directement,
    A tendance à se révolter et recherche des protecteurs.
    D’un esprit large à satiété qui rajoute immodérément
    A sa chance un peu survoltée mais en aucun cas objecteur.

    Rose solitaire et patiente mais aux relations difficiles,
    Une rose aux libres convictions mais assez peu conventionnelles.
    Quelques philosophies latentes, les dons prophétiques sont faciles
    Quand les mariages et les passions savent se montrer correctionnels.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La rose-muguet

    La rose-muguet

    Elle me rappelle tant de choses que j’ai plaisir à retrouver,
    Comme une rose de muguet qui connaîtrait tous mes désirs.
    La vie n’est que métamorphoses où chaque stade est approuvé ;
    On peut naître un jour portugais, vivre et puis mourir de plaisir.

    Mais il y a parfois des jours tapis dans le calendrier
    Qui me font voir la vie en rose tel un enchantement sacré.
    Si Noël repasse toujours comme une fête appropriée,
    L’anniversaire est une hypnose qui rythme une vie consacrée.

    Aujourd’hui les clochettes sonnent comme un refrain de renaissance
    Et je revoie ton arrivée que j’avais toujours attendue.
    J’entends cette voix qui résonne afin d’activer ta naissance
    Pour que ton âme soit ravivée et que ton cœur soit entendu.

    C’est pourquoi je t’offre aujourd’hui cette rose-muguet nacrée
    Pour te rappeler les moments, les pires comme les meilleurs.
    Si chaque jour il s’est produit comme un enchantement sacré,
    Parfois la vie est un roman, un apprentissage éveilleur.

    Maintenant, pour toute l’année, la rose-muguet va fleurir,
    Arrosée de larmes de joie, baignée du soleil de ta vie.
    Son doux parfum s’en va planer pour accompagner tes sourires,
    Pour te conseiller dans tes choix, dans tes désirs et tes envies.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La famapoil

    La famapoil

    Beaucoup de fées s’étaient penchées sur mon berceau quand je suis né,
    M’ont prodigué tant de bienfaits, de qualités et de valeurs.
    Mes désirs seraient déclenchés dès que je saurais dessiner ;
    Le public serait stupéfait ; en art, j’aurais fait un malheur.

    Mais on avait juste oublié d’inviter la fée Carabosse
    Qui était assez complexée d’avoir été mise à l’écart.
    Alors elle s’est un peu pliée sur mon landau d’un air féroce,
    A pris un air très relaxé en lâchant sans le moindre égard :

    « Il ne pourra pas s’empêcher de commenter de belles fesses
    Qu’il sera tenté de palper pour tirer les cordons du poêle !
    Il écrira dans le péché, devra toujours aller à confesse
    Pour avouer les seins galbés de ses femmes toujours à poil ! »

    Et c’est ainsi, mes chers amis, que je suis toujours polisson.
    Que je mets des sous-entendus un peu partout concupiscents.
    Que je vis en polygamie avec des femmes, à l’unisson,
    Couchées en lignes étendues sur mes papiers attendrissants.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Wege der Glückseligkeit

    Auf den Wegen,
    die man das ganze Jahr geht,
    gibt es einen, den an meine Liebschaften
    und Freundschaften errinnert.
    Er fügt unsere Hände zusammen
    und lässt Friede herein.
    Er klingt in den Kapellen.
    Wir sind davon die Erben.

    Manchmal, unterwegs,
    kreuzen sich unsere Schicksale.
    Es tut gut, für einen Moment,
    Menschlichkeit zu teilen,
    Weit von dem schattigen Leid,
    miteinander zu reden,
    Sich gezähmt zu fühlen
    und zusammen zu gehören.

    Wir senden diese Nachricht
    an all unsere zerstreuenten Freunde,
    In der Hoffnung, dass unsere Wege
    sich bald treffen werden.
    Ah! komm doch bald die Zeit,
    wo wir uns miteinander
    uns freuen dürfen!

    Bilder von Fabienne Barbier

  • Les chemins de béatitudes

    Il est, parmi les chemins, empruntés toute l’année,
    Une voie qui me rappelle mes amours et amitiés.
    Il réunit nos deux mains, laissant la paix émaner ;
    Il résonne dans les chapelles, nous en sommes les héritiers.

    Parfois au cours du trajet, nos destinées s’entrecroisent ;
    Il est bon de partager un moment d’humanité.
    Loin des peines ombragées, on se parle, on s’apprivoise
    Et on est avantagé même en toute intimité.

    Nous envoyons ce message à nos amis dispersés
    En espérant que bientôt nos chemins se rejoindront.
    Ah que vienne ce passage où nous pourrons déverser
    Toutes nos réjouissances lorsque nous y reviendrons !

    Tableaux de Fabienne Barbier

  • Die innere Stimme

    In der sanften Stille meines Nachdenkens
    Höre ich alle Geheimnisse und Offenbarungen,
    Die Natur redet mit mir und meiner Seele steigt am Himmel empor.
    Das Universum fusioniert in meinem Herzen und ich strahle!

    Meine Sinne vermehren sich in mich.
    Ein Netz bildet sich und verbindet mich wieder
    An allen meine Geister, die mein « ich » bilden
    Und ich öffne mich an das Echo, das das Netz empfängt.

    Meine Vision verstärkt sich und wechselt die Dimension
    Eine intime Tür öffnet sich in die Unendlichkeit
    Wie einen Spiegel Spiel der die Aufmerksamkeit anzieht;
    Ein Lichtlaser, welcher mich verwandelt.

    Es ist mich eine Ehre zu behaupten, dass in dieser Vision
    Ich in seiner Gesamtheit wie das Echo Gottes sehe
    So supersinnlich diese Anspielung auch immer ist,
    Sie ist Lieb an meiner Seele, es ist barmherzig.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Aurore an die Sonne

    Ein pures Goldfeld wellt sich in ihre schwimmende Frisur.
    Wie stärkende Wurzeln auf ihrem strahlenden Kopf.
    Von ihr Haar gestärkt, diese Kämpferin,
    Ist mit mächtiger Kraft und bezauberndem Reiz bewaffnet.

    In ihren Augen, wie eingefasst, erscheinen zwei lapis-lazuli
    Sie werfen tausend Goldsplitter um sich.
    Spiegel einer adeligen Seele und wunderbaren Herz,
    Wie zwei Leuchttürme, strahlen sie einen uni blau.

    Wie zwei Rubine, ihre Lippen, geben ihre Küsse
    Einen Kirschen Geschmack an ihr flammenden Parfüm.
    Werkzeug, das das Feuer eines glühenden Herzes immer erneut anzündet,
    Niemand kann gegen ihn kämpfen, niemand ihn löschen!

    Ihre anderen Reize werden versteckt bleiben
    Kaum fällt ihr Kleid an ihren Füßen,
    An ihre Brust erliegst Du wie Papiermaschee,
    An ihrem Arsch zerbrichst Du… und dann… ärgert sie sich!

    Bild von Fabienne Barbier

  • Die demaskierte Liebe

    Nimm ein wenig Deine Maske herunter und Zeige Dich ohne Schminke!
    Ich habe Dich durchgeschaut, Deine seltsame Schönheit entdeckt.
    Deine Haut braucht keine Verschönerungsmittel!
    Unter meinem Leuchtturm, bist Du, natürlich, am schönsten!

    Du klammerst Dich an meine Reime, Du, meine hübsche Balletttänzerin.
    An meinen Gedichten, machst sich Dein Aquamarin Auge fest.
    Deine Maske gibt an Deinem Gesicht ein trauriger Ausdruck.
    Sieh, ich entferne ihn, meine schöne Adelheid.

    Ich weiß genau, dass Du Deine Maske immer wieder änderst.
    Du willst nichts von Deiner unberechenbaren Seele zeigen.
    Um ihn Kraftvoll zu entreißen, braucht es einen starvollen Windstoß
    Aus Angst bleibst Du unter Deinem Helm versteckt.

    Dein linkes Auge ist geöffnet, Dein rechtes gedeckt,
    Dein Geist bedeckt, Deine Seele ohne Deckung,
    Ich, der Troubadour, habe Dein Herz halb geöffnet
    Und ihn, heute Abend, splitternackt, vor mich gesehen.

    Sie hat ihre traurige Maske fallen lassen, dreht sich um, bewegt sich.
    Endlich wagt sie ihren Rhythmus zu ändern, mit eine feine Veränderung.
    Sie bevorzugt sich zu enthüllen. Mitten am Tag, nicht mehr anonym zu sein!
    Sie hängt an meinem Glück und klammert sich an meinem Körper.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Der kühne Kuss

    Dieser Kuss ist für dich, Du, die mir die Arme öffnest,
    Ich gebe dir meinen Atem, ich atme nicht mehr.
    Wenn du mir deinen Mund schenkst, explodiert mein Herz
    Und meine Seele ist schon zu Dir geflogen.

    Ich lasse meine Hände deinen glühenden Körper streicheln,
    Die Hitze überschwemmt mein gespanntes Geschlechtsteil,
    In Beantwortung deiner Busen, geschwollene Brustwarzen,
    Ich salbe sie mit meinem Mund mit einem aufbrausenden Kuss, ein.

    Und um unsere beide unbedeckten Körper in der Ekstase miteinander zu verbinden,
    Spanne ich meinen Troubadour Phallus wie eine Zunge an.
    Ich dringe ihn in den Mund deinen halb geöffneten Geschlechtsteil ein
    Und man hört Dich, von Süden bis Norden, aus Lust stöhnen!

    Bild von Fabienne Barbier

  • Die anziehende Geliebte

    Sie ist aus den Wolken gekommen, sie war ganz nackt.
    Ihr Parfüm hat mich gerührt und ihr Gang gefallen.
    Sie hat meine Hand genommen und an ihre Brust gepresst,
    Sofort habe ich die Lust gespürt, ihre Oberschenkel zu streicheln.

    Sie ist eine wahre Meerjungfrau und ihr Gesang hypnotisiert mich
    Ich weiß nicht warum, aber sie entzündet mein Herz
    Das überwältigt mich, meine tiefe Natur,
    Wenn ich wie von einer zweiten Seele, angezogen wäre.

    Sie spottet über mich und erniedrigt mich oft.
    Niemals ruft sie mich, verlässt mich oft.
    Lässt mich glauben, dass sie ohne mich leben kann
    Ohne unsere siamesischen Herzen sie allein sein kann.

    Eines Tages, plötzlich, erfindet sie einen belanglosen Vorwand
    Und schickt mich weg ohne Grund.
    Um von mir los zu werden, behauptet sie dass ich die Tollwut habe
    Und Ich bleibe allein und mutlos.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Die blaue Flamme der Bäume

    Hissen Sie hoch Ihre Farben, Bewohner der Erde!
    Zeigen Sie Ihre Energien, färben Sie die Atmosphäre!
    Es ist Zeit dass sich Ihre Farbträume enthüllen,
    Es ist Ihre Seele, die ich liebe und die mein Herz begehrt.

    Wenn am Montag draußen alles grau ist, sehe ich das Leben in Rosa.
    Der Dienstag lächelt mir zu wenn die Leute mürrisch sind.
    Am Mittwoch blüht alles unter den Oleandern.
    Der Donnerstag bezaubert mein Herz und fegt die Traurigkeit weg.

    Am Freitag, wenn die Sonne am Gipfel der Bäume scheint
    Und gibt den Mauern der Häuser, Marmor schillern.
    Am Samstag, wenn der Regen, die Natur befeuchtet,
    Wird der Sonntag, in einem Farbschlag alles wieder beleben.

    Mach dass Ihr Herz Zeuge und sogar Rezeptor ist!
    Dass Ihr Geist sich als Kunstmaler verwandelt und die Farben zurücksendet!
    Damit Ihr Körper Empfänger wird
    Und Ihre Seele, sich als göttlicher Sender entpuppt!

    Bild von Fabienne Barbier

  • Die Mutter der Welt

    Von Sonnenhaaren frisiert, die die Tage beleuchten,
    Von Kometen gekrönt, die die Wunder verbreiten,
    Ins Kleid von Sternen angekleidet, das die Reisenden führt,
    Die Mutter der Welt gebärt einem neuen Planeten.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Maria-Union

    Ô Du, Echo der Bindung, befreie das „A“
    Die Diapason soll die Verbindung zum Einklang bringen.
    Lass ein Mandala, mit unserem Familienwappen,
    Körper und Herzen, erklingen

    Ô Du, Liebesmusik, lass die Herzen höher schlagen,
    Weit weg, jage die bösen Geister!
    Fehlen soll uns der Humor nie, so fröhlich und lustig bleiben wir,
    Und unsere Hülle soll sich erfreuen.

    Ô Du, Lebenskraft, gib unseren Seelen Flügel,
    Vitalität unseren Körpern, Leidenschaft unseren Herzen!
    Sesam soll die Liebesflut sein,
    Der die Bindung versiegelt und uns siegen lässt!

    Bild von Fabienne Barbier

  • Die drei Neues-Jahres Angeln

    Es sind die Engel der Liebe, welche die Ablösung läuten:
    „Steht auf! Herzen, steht auf! Seien Sie bereit zu lieben!
    Denn, zum Wiederanfang und damit den Teig gut aufgeht,
    Muss man sich anstrengen und die Liebe zerstreuen!“

    Und die Engel verkünden hoch Hygiene auf den Ebenen:
    „Kommt aus Ihrer Kokons, lüften Sie Ihren Geist!
    zur vollständigen Treffen der Bruderschaften!
    Starten Sie noch heute und Sie werden überrascht sein!“

    Wenn die Engeln der Fülle seine Trompete blasen,
    Es ist um Euch den besten Weg zu zeigen:
    „Siehe dein Glück ohne Konkurrenz-Geist
    Und das Jahr wird dein sein, glücklich und seidenweich.“

    Bilder von Fabienne Barbier

  • Die Winter-Schmetterling

    Der Winter Schmetterling, der einsame Schmetterling.
    Auf der eisigen Erde gehe ich die Wege entlang.
    Ich bin auf dem Meer allein, ich bin allein auf der Erde
    Ich bin ein Nachtwächter zwischen den Jahreszeiten

    Wenn es eine Warnung gibt, beantworte ich den Anruf!
    Mit den Freiwilligen erbringen wir die Hilfeleistung
    Wenn die Kälte intensiv ist; erläute ich die Erinnerung
    Und ich suche Unterschlupf als letzte Rettung!

    Der Schnee hat ihre Landschaft mit einem schönen Weißen Mantel bedeckt
    Täler und Berge, alles ist verschwunden.
    Die feierliche Stille ist überwältigend,
    Die Hungersnot wütet, wenn die Pflüge vorbei fahren

    Die Schmetterlinge können ihre Vorräte fast nicht mehr beschützen.
    Viele haben ihr Leben verloren und andere antworten gar nicht, mehr.
    Wir werden nur durch Dank des Glaubens überleben.
    Mit der Hartnäckigkeit meines Gottes Glauben.

    Seit mutig meine Freunde ich erblicke ein Licht im Dunkeln
    Die Veränderung kommt mit dem Frühling daher.
    Wir müssen Geduld haben und unser Schweiß sparen.
    Mit der neuen Welt wird die Nacht beendet.

    Bild von Fabienne Barbier

  • Manger en Suisse

    Manger en Suisse

    Pour faire un bon repas en Suisse, il faut savoir se lever tôt
    Et s’en aller sur les marchés pour trouver sa bonne pitance.
    Fi des gigots et des saucisses ! Il faut quêter les végétaux
    Pour fuir tous ces supermarchés et les maintenir à distance.

    Des kilomètres de rayons vous font voyager à l’envi
    Pour vous offrir tant de cépages que l’énumération vous en saoule !
    Mais pour faire un bon réveillon, il faut surtout avoir envie
    D’un petit Beaujolais village ou d’un bon Bourgogne qui coule !

    Mais qu’est-ce qu’ils ont comme fromages ces communautaires helvétiques !
    Mais c’est surtout pour leurs fondues noyées d’un Fendant qui ensuque !
    Alors qu’il serait bien dommage de se priver d’un véridique
    Roquefort très bien défendu qu’on déguste sous sa perruque !

    Pour la charcuterie, ça va ! Ils sont prédominants, ma foi !
    À condition d’aimer le porc qui développe l’embonpoint.
    J’entends bien souvent les vivats suivis de grandes crises de foie
    Qui nécessitent le transport vers l’hôpital en contrepoint.

    Mais pour faire une bonne table, je consulte les maraîchers
    Qui ont des produits du terroir très fins et très traditionnels.
    Alors tout devient acceptable et on n’est plus effarouché
    À se regarder dans un miroir après un bon nutritionnel.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le monde

    21

    Le monde

    La boucle est bouclée sur une vie humaine
    Qui avait été initiée par tant de générations.

    Moi, j’avais commencé d’abord par m’amuser !
    Puis on m’a apporté la part de connaissance
    Que j’ai lors absorbée en toute conscience
    Jusqu’à être tentée bientôt par son pouvoir
    Que j’ai tôt délaissé au profit de la sagesse
    Jusqu’à l’heure du choix que je devais acter.
    Et j’ai choisi l’action et le mouvement
    Tout en cherchant en moi le meilleur équilibre
    Mais prête à tout lâcher pour un vrai changement.
    Ce fut comme la fin et le début d’un cycle
    Mais j’en avais la force et la détermination.
    Alors il arriva un fort arrêt brutal
    Suivi d’une période de transformation.
    J’ai alors commencé de véritables échanges,
    J’ai revécu ma vie, revécu ma passion
    Jusqu’à l’obtention d’une libération.
    Ce fut une fortune, une véritable chance !
    Aujourd’hui j’habite avec mon intuition
    Qui me guide vers l’harmonie universelle.
    Je vis au présent en pleine conscience
    Et le monde renaît en moi et je triomphe
    En régénération.

    Tableau de Maryvon Riboulet

  • La mer matrimoniale

    La mer matrimoniale

    C’était mon jeune âge où la mer était plus grande que l’univers.
    C’était mon jeune âge où ma mère remplissait les anges du ciel.
    C’était mon jeune âge où mon père était un grand savant sévère.
    C’était mon jeune âge où mes frères étaient compagnons confidentiels.

    La mer m’entrouvrait ses grands bras pour m’appeler dans le lointain.
    Le soleil remplissait la plage de milliers d’étoiles dans le sable.
    Mes châteaux faisaient « patatras » sous mes coups de pelles enfantins.
    Infini était le rivage, tout me semblait indispensable.

    Le soir, tout redevenait gris, mes souvenirs de cartes postales.
    La voiture reprenait le chemin de notre maison familiale.
    Mes jambes s’étaient amaigries d’avoir couru d’envies costales.
    Mais gravées sur le parchemin, mes mémoires cérémoniales.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Si le printemps…

    Si le printemps…

    Si le Printemps
    Pouvait durer
    Quatre saisons
    Si les étoiles
    Pouvaient briller
    En plein midi
    Et le Soleil
    Ne pas sombrer
    A l’horizon
    Adam et Eve
    Seraient encore
    Au Paradis
    Et les pommiers
    Toujours en fleurs

    Tableau de Fabienne Barbier et Poème de Henriette Berge

  • Le déjeuner sur l’herbe (Souvenirs de vacances)

    Le déjeuner sur l’herbe (Souvenirs de vacances

    Tout juste un peu de vent
    Il faut en profiter
    Et sans perdre de temps
    On met dans le panier
    Du cervelas truffé
    Farci à la pistache
    Un pâté de campagne
    Enrobé de gelée
    Des tranches de jambon
    Fumé dans la région
    Pour finir le repas
    Un morceau de fromage
    Et des petits gâteaux
    Fourrés au chocolat
    On glisse dans la nappe
    Pour le garder bien frais
    Un litre de vieux cidre
    Ou du vin de pays
    Et au dernier moment
    Pour ne pas l’écraser
    La miche de pain blanc
    Qui sème derrière elle
    Un peu de sa farine
    Et ses miettes dorées
    Avant de s’en aller
    On ferme les volets
    On tire derrière soi
    La lourde porte en bois
    Et on laisse la clef
    Cachée dans le rosier
    On part pour la journée
    Avec un gros chandail
    Peut-être son béret
    Ou son chapeau de paille
    En fin de matinée
    On va se délasser
    Dans l’eau de la montagne
    On vide le panier
    En suivant du regard
    Les truites mouchetées
    Qui frôlent les galets
    Avant de disparaître
    Dans l’écume des pierres
    On part à la recherche
    Pour le souper ce soir
    De champignons sauvages
    Et d’airelles des bois
    Au retour on dépose
    Sur le pas de la porte
    Les branches de genêt
    Et les pommes de pin
    Que l’on a ramassées
    Tout le long du chemin
    On fait les chanterelles
    Avec des œufs battus
    On mange les airelles
    Tout simplement nature
    Du sable dans les yeux
    Du rêve dans la tête
    On monte l’escalier
    Pour aller se coucher
    Avant de s’endormir
    Dans le grand lit de plumes
    On ouvre la croisée
    On pousse les volets
    Pour respirer la nuit
    Sous le clair de la Lune
    L’odeur de la résine
    Et du genêt coupé.

    J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. (Charles Baudelaire)

    Tableau de Fabienne Barbier et Poème de Henriette Berge