Ce Tarot n’est pas un jeu mais une réparation.
Dans le silence des siècles, les cartes se sont succédé, codées, interprétées, mystifiées… Mais certaines vérités ont été effacées, peut-être volontairement.
Le Tarot traditionnel nous livre 22 ou 24 arcanes majeurs, souvent brillants, souvent ambigus. Mais il manque à ce récit deux piliers essentiels à l’évolution humaine : la Prudence, et l’Abondance.
Pourquoi seulement trois vertus cardinales ?
Pourquoi trois cartes de l’expérience humaine (Roue de Fortune, Diable, Maison-Dieu), et pas une quatrième, porteuse d’espoir ?
Ce Tarot restaure l’équilibre, Ii redonne voix à la Prudence, cette sagesse silencieuse qu’on ne consulte plus dans un monde pressé.
Il réinvoque l’Abondance, cette moisson intérieure que la société du manque a voulu effacer.
Enfin, ce Tarot ne se termine pas par un Fou errant.
Il s’achève sur quatre figures humaines :
– Le Voyageur (corps),
– Le Conquérant (cœur),
– Le Maître (esprit),
– Et le Sage (âme).
Car à travers ces 24 cartes, c’est l’être tout entier qui se déploie.
Ce Tarot est une offrande à ceux qui cherchent non pas le destin,
mais l’alignement.
Maryvon Riboulet
Voyageur, conquérant, maître, et sage.
À la fin, il devient le fou, à la fin il devient le mat, Il ne sait plus à quel moment la folie s’empara de lui. Peut-être était-il déjà fou, peut-être était-il déjà mat ? Peut-être après mille tourments, peut-être après sa longue nuit ?
Le fou n’a pas appris à vivre comme les autres en société. Le fou n’est pas original, il ne sait pas, tout simplement. Le fou préfère rester libre et vivre libre à satiété. Le fou est resté virginal du formatage, tout humblement.
Le fou est-il l’égal d’un sage qui aurait compris l’illusion Qu’un esprit fort est préférable pour dominer l’humanité ? Le fou a-t-il pris le passage qui le protège des collisions Entre existence misérable ou richesse et vanité ?
Le fou sait que la liberté n’est qu’une manière de vivre ; Il est rattaché à la terre comme un poisson à son bocal. À quoi servirait la fierté puisqu’il faut tuer pour survivre, Puisqu’il faut faire bonne chère pour réussir dans son local.
C’est quand il comprend son échec, qu’il réalise ses erreurs, Qu’il sait qu’il n’y a nul chemin qui emmène à l’Eldorado, Il rembourse ses hypothèques, il lâche prise à ses terreurs Et s’en va nu, d’un tournemain, en laissant libre son radeau.
Nous aussi nous avons perdu les clés de notre liberté ; La vie devient une prison par nos excès trempés de zèle. Cette situation éperdue nous a longtemps déconcertés. Laissons agir la guérison qui nous fera pousser des ailes.
Au début Dieu créa la Terre et y répartit ses semences Puis, développa les ruisseaux et mit le soleil dans le ciel Afin de donner à nos pères la nourriture en abondance Qu’ils emmenaient sur leurs vaisseaux comme une manne providentielle.
Mais l’homme a voulu contrôler, mais l’homme a voulu dominer, Tirer profit de l’élevage, dans un usage immodéré. Pour cela il a enrôlé, pour cultiver ses graminées, Et développé l’esclavage pour s’enrichir et prospérer.
Pour lutter contre les hivers, la nature lui a pourvu De quoi alimenter son feu et de quoi tisser ses habits. Et si par quelques faits divers, il se trouvait fort dépourvu, Il suffisait de faire un vœu pour recouvrer son acabit.
Mais l’homme a voulu commercer jusqu’aux quatre coins de la Terre Pour gagner un peu plus d’argent en faisant œuvrer à bas prix Par d’intérêts controversés et restrictions supplémentaires Lui seul se voyant partageant les avantages entrepris.
Afin de pouvoir se loger, l’homme construisait sa cabane Qui peu à peu s’agrandissait selon le nombre des enfants. Personne n’était délogé, chacun y trouvait sa pavane Et les maisons resplendissaient dans un bien-être triomphant.
Mais l’homme a voulu investir son argent dans le bâtiment Et a consenti à prix d’or à vendre ses propriétés. Alors il faut se travestir et recourir au châtiment Qui nous fait lever à l’aurore pour suer pour la société.
Quand L’homme vivait au présent, il ne cherchait pas de raison Pour vivre une vie proposée par une médiatisation ; Il suivait son père à treize ans qui lui montrait dans sa maison Le métier qu’il se disposait selon sa civilisation.
Mais l’homme a voulu dépasser les objectifs, les bénéfices ; Il a construit des pyramides afin d’être seul sur le faîte. Chacun voudrait se surpasser pour atteindre cet édifice, Avoir des revenus solides et vivre de luxe et de fêtes.
En nous privant de l’abondance, on nous prive de liberté Car pour devenir l’élite, il faut contraindre par la faim Pour retrouver l’indépendance, pour recouvrer notre uberté, Sachons remettre des limites avant que ce ne soit la fin.
Au plus profond de nous-mêmes règne un grave manque de confiance Et nous croyons sans optimisme que jamais l’espoir ne viendra. Suivons ce que notre cœur aime et toute sa signifiance Enlèvera le pessimisme et l’abondance reviendra.
Un homme averti en vaut deux, un homme prudent en vaut trois. Priver un homme de la prudence, c’est l’aveugler, le rendre sourd. Il devient sitôt galvaudeux et son esprit reste à l’étroit Car il n’a aucune défense et se perd dans les carrefours.
La Prudence, c’est une manière de nous prolonger tous les sens, Comme développer un réseau qui s’étend tout autour de nous. C’est aussi avoir les dernières nouvelles données et connaissances Qui permettent d’aller mezzo là où le chemin se dénoue.
C’est pareil au rétroviseur qui protège tout à la fois De ce qui pourrait survenir au-delà du champ de vision. C’est notre conseil aviseur, un compagnon digne de foi, Qui éclaircit notre avenir par ses intimes prévisions.
C’est comme un instinct animal qui ne serait pas bâillonné, Qui serait couché à nos pieds, prêt à détecter le danger. C’est comme une fibre végétale, rattachée et étalonnée, Qui nous servirait de trépied et, même, saurait nous venger.
La prudence, c’est avoir le cœur, connecté sur ses émotions, Qui sait anticiper ses craintes, modérer ses joies, ses colères. Le chagrin même rend vainqueur en atténuant nos commotions Et l’âme ressent son empreinte comme une vérité corollaire.
Au commencement fut le verbe qui résonna comme un écho Créant, au sein de la lumière, les fondations de l’univers. Il reviendra d’un son superbe et réclamera son écot Accru sur la valeur première sans qu’il n’y ait de découvert.
Car ce qui est confié à l’homme depuis le jour de sa naissance, C’est de se connaître soi-même et par là même retrouver Dieu. Il n’est point besoin de diplôme pour transmettre la connaissance Mais l’intérêt de l’âme humaine est un don miséricordieux.
Ainsi celui qui collectionne tous les secrets, sans les transmettre, Se charge d’un fardeau pesant qui l’empêchera de monter. Tandis que ceux qui affectionnent, aux élèves, d’être leur maître, Feront le choix satisfaisant qui, lui, leur sera décompté.
Chaque race fait son bilan selon coutumes et traditions ; Chacun selon où il habite organisera son jardin. C’est d’ailleurs en assimilant plusieurs langages et transmissions Que les compétences s’acquittent à progresser dans les gradins.
Au jour du jugement dernier, c’est là qu’on meurt dans les nuées Si tout ce qu’on a amassé n’est pas dans la fraternité. Mais chaque fruit, chaque denier que l’on aura distribué Demeurera la panacée d’une immortelle éternité.
Le Dieu-Soleil, dès le début, a créé toutes les planètes Qui dansent autour de son feu pour se chauffer au brasero. Depuis toujours il distribue, à coup d’étoiles et de comètes, Tous ses rayons avantageux qui ensemencent les héros.
Râ, Jupiter ou Anubis, quel que soit le nom qu’on lui donne, Traverse le ciel chaque jour en éternelle renaissance. Avec Isis et Osiris, c’est tout un mythe qui ordonne Que notre cœur brille d’amour de toute notre reconnaissance.
Le Roi-Soleil est notre maître depuis qu’on a ouvert les yeux Sur la lumière qu’il diffuse afin d’admirer sa grandeur. C’est dès l’enfance qu’on voit naître tous les coloris merveilleux Qui nous égayent et nous amusent dans l’allégresse et la candeur.
C’est l’architecte d’un système qui donne à chacun sa mesure ; Les astres, quelle que soit leur taille, lui obéissent aveuglément. Et chacun tourne autour du thème qui crée la vie par l’embrasure De l’aurore qui ravitaille la Terre et tous ses éléments.
Le Feu-Soleil est l’énergie qui incite à battre nos cœurs, Qui réchauffe le corps et l’âme et met l’amour dans la maison. Les saisons font en synergie enchanter les moissons en chœur Qui nourrissent, hommes et femmes, le corps, l’espoir et la raison.
Mais si nous voulons élever notre orgueil jusqu’à l’égaler Nous nous y brûlerons nos ailes et le corps se desséchera. Nous devons juste prélever son feu divin inégalé Et commémorer avec zèle ce qui nous en rapprochera.
Le Temps-Soleil est régulier comme le calendrier du monde Pour indiquer le temps qu’il fait, pour calculer le temps qui passe. Chacun pourra au singulier compter chaque heure, chaque seconde Qui trace le cercle parfait d’une auréole dans l’espace.
La Lune règne en Reine-Mère sur toutes les eaux de la Terre ; Elle régit les glaces immobiles qui vibrent sur les océans, Elle attire la masse des mers, créant les marées planétaires, Ainsi l’eau, devenant mobile, scande le maître des céans.
La vie sans eau n’est pas la vie, le temps sans rythme n’est pas le temps Et cet auguste balancier anime tous les phénomènes. Chaque animal, pour sa survie, sait combien il est important D’obéir à ce nuancier qui fait les mois et les semaines.
Ainsi ce cycle en vingt-huit jours se présente sous quatre aspects : Une lune pleine et royale qui se cache et se renouvelle. Cette cadence, depuis toujours, a imposé comme un respect, Comme une théurgie loyale, une chimie universelle.
Dans nos cellules, ce rythme bat comme un foyer incandescent Mais qui vibre à une fréquence que seule l’eau sait écouter. Quand les animaux mettent bas, ils communiquent par leur sang Cette loi à leur descendance sans que nul ne puisse en douter.
Même nos femmes au ventre rond connaissent bien ce rythme intime. Elles n’ont pas besoin d’horloge pour savoir quand c’est le moment. L’homme moderne, ce fanfaron, qui veut que tout soit légitime Devrait plutôt faire l’éloge à l’astre qui est sa maman.
Enfin la lune est aux poètes ce que les rêves sont aux enfants. Elle amplifie leur allégresse et elle atténue la tristesse. Elle fait chanter l’alouette, elle fait sonner l’olifant Quand les animaux en détresse recherchent sa délicatesse.
La théurgie est une forme de magie, qui permettrait à l’homme de communiquer avec les « bons esprits » et d’invoquer les puissances surnaturelles aux fins louables d’atteindre Dieu.
Il est parfois des catastrophes, des accidents ou des malheurs Qui tombent avec tellement de force que l’on se croit anéanti. Et on se plaint, on apostrophe, on traite Dieu comme un voleur Qui nous reprend comme un divorce tout ce dont il nous avait nanti.
Il y a pourtant des accidents qui se produisent à dessein Et plus ces accidents sont graves et plus leur effet nous renforce. Ça commence par des incidents comme si la vie faisait un dessin Mais dont l’intensité s’aggrave si l’on n’arrête pas l’amorce.
Les plus grands bouleversements m’ont fait prendre un nouveau virage, Car ils m’ont permis de lâcher tout le poids qui m’alourdissait. Il s’est produit inversement ce que je redoutais avec rage Et m’a évité de gâcher ma vie où je m’engourdissais.
C’est une loi astronomique qui montre que la gravité Permet d’envoyer des fusées en s’aidant de cette attraction. Comme si la force atomique se retrouvait parasitée Par la nouvelle diffusée d’un phénomène de traction.
L’étincelle peut être petite à l’échelle microscopique Et apportera un enfant à ceux qui ne le cherchaient pas. Mais cette précieuse pépite sera le choc psychologique ; Le couple sortira triomphant en étant maman et papa.
Aussi quand vous verrez venir une nouvelle désastreuse, Dites-vous bien que plus c’est grave et plus ça vous fera rebondir. Il faut savoir que l’avenir contient des zones ténébreuses ; Qu’il faut changer pour être brave et qu’il faut accepter pour grandir.
Parler du Diable ou de Satan, c’est pourtant très paradoxal ! C’est comme vouloir prononcer ou parler d’ombre à la lumière. Qu’on soit victime ou combattant, le dilemme est donc colossal Mais impossible n’est pas français et la critique est coutumière.
Côté lumière
On le dit Ange de lumière qui aurait voulu conserver Toute la puissance du feu pour être ainsi l’égal de Dieu. Mais après l’impression première, on peut alors mieux observer Que cela n’était que le vœu du Père miséricordieux.
Ainsi, prenons l’obscurité qui est l’absence de clarté ; Si difficile à pénétrer, si impossible à obscurcir. Illuminons en vérité et l’on voit ainsi s’écarter L’ombre, exposée à perpétrer, se mettre alors à rétrécir.
Cet ange porteur de lumière n’a fait que semer le mensonge Afin que l’homme ait le pouvoir de distinguer le bien du mal. Dans l’intimité des chaumières chacun est libre dans ses songes Et peut choisir d’avoir l’espoir rester humain ou animal.
Dieu est partout, omniprésent, mais il permet tout simplement À l’humanité de trouver son chemin en l’entretenant. Les douleurs frappent au présent pour que dans ce rassemblement L’homme puisse ainsi éprouver que sa vie se vit maintenant.
Mais voici, quand on fait de l’ombre au vrai chemin avec orgueil Pour devenir riche et puissant, quelqu’un qu’on adore comme un roi, C’est là que Satan sort du nombre avec ses obstacles, ses écueils Pour rendre l’homme jouissant des plus terribles désarrois.
Il dit « Mais si Dieu existait, y aurait-il autant de guerres ? Laisserait-il la cruauté s’il aimait vraiment ses enfants ? » C’est dans ces quelques mots cités que Satan a semé naguère Le doute dans le salut ôté, et en ça, il est triomphant.
Côté ombre
Alors, le diable, je l’entends sourdre dans le cœur des victimes À la recherche du cadavre de celui qui fut leur bourreau. Les hommes refusent d’absoudre les coups bas les plus intimes Et Dieu les voit, et ça le navre, ressortir l’épée du fourreau.
Le diable c’est plutôt choisir de se souvenir du malheur Plutôt que des belles victoires, plutôt que ce qu’on a gagné. Le diable, c’est laisser moisir ses souffrances et ses rancœurs Et de brandir les faits d’histoire comme une plainte à témoigner.
Car il faut trouver un coupable qui est la source de tous les maux Car on n’oublie pas la souffrance et puis on ne pardonne pas. Tous les sentiments redoutables chargés de haine, chargés de mots Veulent entretenir l’intolérance jusqu’à ce qu’elle ait son trépas.
Le diable, c’est de voir la misère et ne rien faire pour en sortir. Le diable, c’est de voir massacrer sa mère et se cacher en ayant peur. Le diable, c’est de préférer le désert sans jamais ne rien y bâtir. Le diable, c’est se raconter des chimères et se morfondre dans la torpeur.
Le diable se repaît de la vengeance qu’on impose à ceux qui ont peur. Le diable aime contrôler les masses et les nourrir de la violence. Il aime opposer les engeances et décider de leur plaisir À tuer l’autre avec grimace et suivre les autres en silence.
Alors il se cache dans les églises, il se conduit en terroriste, Il se dissimule en argent pour effacer l’odeur de mort. La bête se généralise au fond du cœur des âmes tristes Qui vivent en se déchargeant de leur venin qu’ils commémorent.
Nous avons vu avec La Force, qu’il y avait deux polarités Qui s’unissent pour s’annihiler ou pour créer de la matière. Mais pour que fonctionne l’amorce de la complémentarité, Il faut alors assimiler celle qui fait l’intermédiaire.
Nous en connaissons deux moyens qui existent en plusieurs domaines : L’électricité magnétique, soit positive, soit négative ; Le masculin, le féminin, qui créent de nouveaux phénomènes ; Ou pour faire plus synthétique, deux forces, active et passive.
Mais une loi fondamentale qu’on appelle « neutralisante » Est nécessaire, par sa présence, à féconder la création. Divin ou expérimental, parmi les forces opposantes, C’est l’action de la tempérance qui permet la procréation.
C’est à leur seul point de rencontre, commun à d’autres dimensions, Qu’il se produit l’action divine dans l’univers surréaliste. Mais la science va à l’encontre avec pouvoir et dissensions Car un savoir qui se devine n’a pas l’aval matérialiste.
Ainsi les hommes peuvent montrer des idées fortes et actives Et lutter contre leurs opposés avec une inertie de haine. Ils auront beau se rencontrer, faire des guerres rétroactives, Ils ne feront que s’imposer des conjonctures inhumaines.
C’est là que le cœur intervient car il se tient à la frontière Entre son espace intérieur et son univers extérieur. La tempérance est le seul lien qui produira sa vie entière, Avec ses acquis antérieur, l’accès au monde supérieur.
La Mort : Bonjour, m’entendez-vous ? L’humain : Au secours, où suis-je ? Qu’est ce qui s’est passé ? Je ne me souviens de rien ! Comme un choc. Un accident ? Il fait tout noir ! Où est la lumière ? La Mort : Du calme, il n’y a aucun danger, je vous l’assure. L’obscurité n’est pas complète ; elle va bientôt se dissiper. Mais vos derniers souvenirs risquent d’être altérés. L’humain : J’entends une voix dans mon oreille. Qui êtes-vous ? Qu’est qu’on fait ici ? J’ai du mal à bouger, j’ai l’impression que mes bras sont en plomb et mes jambes de marbre… La Mort : Il s’est passé un événement particulièrement… Comment dire ? Inhabituel pour vous… L’humain : Je ne comprends pas. Je veux rentrer chez moi… J’ai été enlevé, c’est ça ? La Mort : Je vais vous expliquer. Pour faire simple, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. L’humain : Une mauvaise nouvelle ? La Mort : L’endroit où vous êtes n’est pas un rêve mais ça ressemble plus à un rêve qu’à la réalité. Vous êtes parti pour un voyage sans retour. L’humain : Et la bonne nouvelle ? La Mort : La mort n’est pas la fin de la vie. L’humain : Mais suis-je en vie ou suis-je mort ? La Mort :La vie est comme un grand arbre et chaque être humain est comme l’une de ses feuilles. La feuille se détache mais la vie reste dans l’arbre. Et la vie remonte jusqu’aux racines. Le vrai sens. L’humain : Les racines, Dieu, l’éternité ? La Mort : Je ne détiens pas cette réponse. Voyez-vous, je ne suis que le passage, le cycle sans mémoire qui conduit les âmes à leur destin. Le cycle s’arrête si l’homme est vaincu, ou continue s’il est vainqueur. L’humain : Mais la mort est irréversible, c’est la fin de l’individu, il n’existe plus… La Mort : Rien ne disparaît, tout évolue. L’homme naît, vit et meurt parce que son âme ne peut pas rester enfermée dans l’écorce de son corps qui vieillit. Comme l’eau ne peut pas stagner et doit s’écouler vers la mer. La mer, la mort, tout se ressemble. C’est comme une épuration. L’humain : Mais pourquoi ne savons-nous pas cela dès la naissance ? La Mort : Vous le savez mais vous préférez l’oublier parce que votre esprit veut être le seul à gouverner et qu’il fait taire son cœur, son corps et son âme. L’esprit est un conquérant tyrannique. L’humain : Alors que va-t-il se passer maintenant ? La Mort : Après, je ne sais pas. Je ne représente que le passage d’une vie à une autre. Mais je suis sans méchanceté, comme le temps, juste irréversible. L’irréversibilité est une des lois de la vie. L’humain : Et la mort ? La Mort : Juste une transition où l’âme se détache de son corps, de ses sentiments et de ses souvenirs. C’est le détachement…
Loin d’un monde tombé en folie, détaché de toute contrainte, Le pendu se laisse dériver dans cette frontière subtile. Suspendu par mélancolie d’un simple lacet pour étreinte, Il se balance ainsi privé d’une liberté inutile.
« Ah, laissez-moi » murmure-t-il dans un sourire énigmatique « Regarder derrière le décor, vagabonder dans les coulisses ! Mon esprit doit être fertile, dans cette pose acrobatique Et mon cœur a besoin d’accord avec son intérieur complice ! »
Il est détaché des malheurs, il a relâché son fardeau, Il se rit des gens négatifs qui n’envient qu’entraîner les autres. Lui, il rayonne de bonheur dans son corps tiré au cordeau, Tout en restant dubitatif, toujours amicalement vôtre.
Il ne craint pas les grondements, il ne prend rien pour personnel ; À sa manière d’observer, à sa façon de balloter, Il a quitté les fondements des commentaires rationnels Afin de pouvoir préserver ses souvenirs décalottés.
Il est suspendu dans le temps, indépendant dorénavant, En équilibre entre le ciel et les racines de la Terre. Le père retient son enfant, la mère tient son paravent Et l’esprit souffle d’essentiel sur ce pendule solitaire.
Lorsqu’il y a confrontation et qu’il faut mesurer sa force On se choisit un adversaire ou bien c’est lui qui nous choisit. C’est une expérimentation où l’on va enlever l’écorce Pour extraire un mal nécessaire qui de l’intérieur nous moisit.
Sous-estimer le concurrent nous amène droit à l’erreur Et nous nous aveuglons d’orgueil en nous croyant le plus puissant. Le craindre a l’effet récurrent de nous envelopper de peur Ou croire que le mauvais œil nous a retournés impuissants.
Ne jamais abaisser sa garde, toujours rester dans la méfiance. Souvent on se croit protégé par une fausse sécurité. Si à un moment par mégarde, on se prélasse dans la confiance On risque de voir s’abréger sa vie en toute impunité.
Mais l’important dans le combat n’est pas de perdre ou de vaincre : Le véritable tour de force est de trouver la solution Qui unira sans un coup bas et qui saura alors convaincre Les prétendants, bombant le torse, qu’ils sont alors dans l’illusion.
Mieux vaut connaître l’ennemi qui se reflète à l’intérieur Que l’adversaire a excité et qu’on déteste au fond de soi. Mieux vaut donc traiter en ami celui qui voit de l’extérieur Le mal et ses connexités que lui seul permet qu’on perçoit.
L’amour créa par le verbe cette spirale éternelle.
Féminine à sa naissance par sa fibre maternelle, Masculine dans son essor par sa branche paternelle.
Par la force de l’espace, volonté originelle ; Par l’autorité du temps, horloge sempiternelle ; Par la loi de la matière, onde gravitationnelle.
Corps de terre nourrissante, ma boucle nutritionnelle ; Cœur de feu énergétique, ma révolution charnelle ; Esprit d’air fol éphémère, ma phase inspirationnelle ; Âme d’eau pure alliance, ma période intentionnelle ;
Elle s’ouvre sur l’amour, ma vision compassionnelle ; Stigmatisée par la joie, mon audition sentinelle ; Assoiffée de connaissance, ma saveur attentionnelle ; Sereine dans la confiance, mon olfaction fusionnelle ; Authentiquement sereine, ma palpation fraternelle.
Elle me produit la Lumière pour l’Homme directionnel ; Elle dispose Ciel et Terre pour la Femme émotionnelle ; Elle fait pousser les Semences pour l’Enfant irrationnel ; Elle exhausse l’Univers d’un père générationnel; Elle fait croître : Poissons, oiseaux, d’une Mère décisionnelle, Des Animaux à l’Humain en phase évolutionnelle.
Elle me rattache à la terre, ma racine personnelle ; Elle me donne du plaisir comme un sexe passionnel ; Elle me donne de l’action, étoile opérationnelle ; Elle m’apprend à aimer par un cœur compassionnel ; Elle me dévoile la voie, voix communicationnelle ; Elle m’ouvre la vision, âme extra dimensionnelle Elle me donne le savoir, couronne éducationnelle.
Elle a choisi la solitude pour continuer son chemin En parcourant le labyrinthe que lui fait suivre la nature. Il n’est pas de similitude entre le présent et demain Sinon de cesser la contrainte dont le temps fait sa signature.
A-t-elle apprivoisé la faune ou la faune l’a-t-elle adoptée ? On ne sait pas, c’est simplement une osmose entre leurs essences. Qui nourrit la belle amazone, comment s’est-t-elle donc adaptée ? C’est en tout cas visiblement dans une entière reconnaissance.
Elle parle avec les serpents que les hommes ont désavoués. Le séducteur abandonné lui a donné sa confiance. En parcourant quelques arpents, elle a bien su l’amadouer Et, lui, a su lui pardonner les rejets et les méfiances.
Quand l’obscurité est complète, il faut les voir faire la danse Qui jaillit comme une lanterne pleurant une oraison funèbre. Mais qui, d’une flamme simplette, croit en puissance et en cadence Jusqu’à transmettre le feu interne qui fait reculer les ténèbres.
Secret du feu, secret du temps, secret de l’ombre et la lumière, Comme une vestale fidèle qui veille sur le feu sacré. Voici pourquoi en débutant cette pratique coutumière, L’ermite crée une chandelle précieuse comme un œuf nacré.
L’humain : Tu n’es pas juste, tu es injuste ! La Justice : « Juste, pas juste », je reconnais bien là une réflexion humaine ! L’humain : Tu es cruelle et sans cœur ! La justice : Mais à qui t’adresses-tu ? À la justice de la vie, à la justice humaine, à la justice dont l’Écho fait l’univers ? L’humain : La vie est cruelle, l’univers n’a pas de loi, les hommes cherchent la guerre ! La justice : Les hommes veulent nommer « bien » et « mal » tout ce qui les entoure. Ce sont les hommes qui ont inventé cela. L’humain : Oui ! Pour rétablir l’équilibre et faire triompher le bien du mal ! La justice : Voilà bien une pensée d’homme : « Ceci doit être bien et ceci doit être mal ! » Tu ne regardes qu’avec les yeux, pas le cœur ! L’humain : Tu oses parler de cœur, toi, qui te livres à des injustices ! La justice : Ni justice, ni injustice, ni bien, ni mal. Il n’y a que le présent et ce qui est. L’humain : Mais c’est toi qui détiens la responsabilité de juger et de trancher ! La justice : Je ne fais que permettre à l’homme d’aller au bout de ses actes. Qu’ils soient « bien » ou « mal » comme tu les désignes, ne sont que les fruits de ses actes. Le fauve qui dévore sa proie est-il coupable et sa proie est-elle innocente ? Ce n’est là qu’un concept humain ! L’humain : Mais je possède le libre-arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal. La justice : Ne serait-ce pas ce libre-arbitre qui donne une justice différente à chacun ? L’humain : Tu joues avec les mots tandis que moi, je défends ma vie ! La justice : Tu joues avec la justice de ta vie mais tu te places en juge dans ta vie ! L’humain : J’aspire à une justice parfaite ! La justice : Tu te bats pour une justice parfaite de ta vie et tu veux y insérer une justice d’homme. Abandonne cette idée de justice, accepte ce qui est. C’est ton esprit qui juge, qui compare et qui crée de toute pièce ta propre instabilité. L’humain : Mais c’est l’esprit qui dirige mon libre-arbitre et choisit entre le bien et le mal. La justice : En vérité, tu as peur du mal et tu n’es pas libre de choisir. L’humain : Je ne veux pas le mal mais le bien. La justice : C’est là le cœur du problème : Tu ne sais pas à l’intérieur de toi si tu possèdes le bien ou le mal et tu as peur de la réponse. L’humain : Puisque tu es juste, réponds-moi ! La justice : le bien et le mal sont des idées fausses. Mais selon ta logique, le mal engendre le bien, le bien produit le mal et c’est ce mouvement qui te dérange. L’humain : Alors comment résoudre cela ? La justice : Vis ta véritable vie d’humain selon ton cœur et tu le découvriras.
Il traverse les étoiles de la grande à la petite ourse Dans son chariot de feu pour apporter la lumière. Cependant jamais ne voile sa clarté durant la course Qu’il accomplit comme un vœu dans sa quête coutumière.
Son Véhicule est son corps qu’il se doit d’entretenir Comme un trésor important car il porte son enfant. Il le maintient en accord à ses promesses à tenir Car c’est en le comportant qu’il demeure triomphant.
Ses deux Chevaux sont le cœur qui transpire d’émotions Et qui, connecté aux sens, est toujours prêt à bondir. C’est la force du vainqueur qui sait suivre l’intuition Comme une cinquième essence qui le pousse à resplendir.
Si l’esprit fait le cocher tenant fermement les rênes, Ce n’est pas lui qui connait la destination finale. Il doit rester accroché sur la piste de l’arène Et savoir se cramponner à l’auspice originale.
Car le véritable maître, le passager véritable, Connaît sa motivation et connaît ses origines. Il connaît les paramètres et le but inéluctable De la réalisation de tout ce qu’il imagine.
Son cœur viendrait des étoiles, du feu issu des ténèbres. On dit même qu’il commande les secrets de la nature. Il sépare comme un voile le vivant et le funèbre ; Il s’inscrit dans les légendes et les saintes écritures.
On lui prête mille noms, Lucifer ou Prométhée, On lui donne un mauvais rôle, on le frappe d’interdit. Mais si nous l’imaginons utile à la société, Donnons donc lui la parole, écoutons ce qu’il en dit :
« Si le mal est nécessaire pour reproduire le bien, C’est que tout est équilibre entre la mort et la vie. Ils ne sont pas adversaires, mais au contraire, Ô combien ! Car dans le bien, ce qui vibre, est, par le mal, asservi.
L’énergie de la matière présente dans l’univers Est la lumière divine qui a été ralentie. Et de votre vie entière, du printemps jusqu’à l’hiver Tout a la même origine : un miracle consenti.
Dieu n’a prononcé qu’un mot qui, d’un écho déployé, S’est cristallisé au seuil du visible et l’invisible. Le feu a fait des grumeaux et le temps s’est octroyé De gérer avec orgueil son pouvoir irréversible.
C’est pourquoi j’ai accordé, à l’homme, la connaissance Pour que lui-même ait le choix de sa destinée charnelle. Il peut soit se saborder, soit s’attribuer la chance Afin que Dieu lui échoit une existence éternelle. »
C’est un guerrier, un conquérant ; tel un cyclone, une tornade, Il a étendu son empire du midi au septentrion. On le voit partout s’enquérant et parler à la cantonade, Juger le meilleur et le pire et faire taire les histrions.
Il gouverne par la parole, il départage par l’épée. Sa voix unit son entourage, sa force calme les esprits. Il sait distribuer les rôles et propager son épopée En nous montrant tout son courage et tout ce qu’il nous a appris.
Quiconque l’a accompagné dans ses conquêtes remarquables Se souvient de la compassion qu’il accorde à ses ennemis. Chacun pourra en témoigner, c’est un conquérant implacable Mais qui accepte la rédemption de ceux qui deviennent ses amis.
Il a apporté ses valeurs dans les contrées les plus lointaines Sans imposer ses conditions mais en s’exprimant par ses actes. Il a partagé la chaleur et bu aux eaux de la fontaine Afin que chaque expédition soit corroborée par un pacte.
Comme un errant, un vagabond, il n’a su élire domicile Ni dans les plaines, ni les montagnes, ni sur les mers, ni les cités. Il poursuit les vents furibonds vers les conquêtes difficiles. Seule, sans doute, sa compagne sait le comprendre et l’assister.
Elle porte, comme un berceau, la vie transmise par sa mère Et a permis aux créatures de suivre leur évolution. Elle en garde encore le cerceau, emblème de Terre et de Mer, Qui nous transmet la signature de sa divine contribution.
Elle apparaît dans son palace juste parée d’argent et or, Tout son pouvoir est concentré sur le symbole du Pentacle. Assise sur le trône de glace, elle maîtrise les météores Qui font son royaume centré autour du divin tabernacle.
Peut-être froide, un peu austère, indifférente aux faits marquants Qui tracent et écrivent l’histoire de tous les peuples en migration, Elle apparaît comme un mystère, bien hermétique dans son carcan, Mais elle règne, c’est notoire, entière sur toute la création.
Elle voit les civilisations se développer et prospérer Puis retomber en décadence, l’orgueil jamais récompensé. Elle voit les colonisations se révolter et espérer, Réclamer leur indépendance, tout ça pour tout recommencer.
Mais dans son cœur, brûle la flamme qui nous transmet la connaissance Et nous permet d’appréhender toutes les erreurs du passé. Mais combien nous faudra-t-il d’âmes, combien faudra-t-il de naissances Avant que l’Amour quémandé vive, dans notre cœur, amassé ?
Si la vie a jailli des mers et le feu sorti des volcans, C’est parce que Dieu a fécondé notre papesse universelle. Tous les fils reliant la mère à ses enfants sont convaincants ; On les retrouve dans l’ondée, la pluie qui tombe et qui ruisselle.
Si vous creusez profondément, non dans la Terre, mais dans le cœur, Vous y connaîtrez les secrets organisés de l’Univers. Semblables à un saint sacrement qui lie le sang à la liqueur Extraite des deux fruits sacrés mûris d’ovaires en ovaires.
S’il fallait écrire le livre qui représente la mémoire, Il faudrait donner mille vies et autant de plumes d’argent. Puis continuer et poursuivre chaque chapitre du grimoire Pour en assumer le suivi et négocier le plus urgent.
Mais ce livre est éparpillé dans nos cellules et dans nos gènes. On en retrouve des symboles sur des cartes et des connaissances Issues de mots recopiés, de métaphores hétérogènes Et même dans les paraboles où vibrent les réminiscences.
Chaque fois que vous goûterez un peu d’eau pure de la source, C’est réellement un message qui vous ressuscitera l’âme. Et lorsque vous écouterez la pluie qui tombe, le vent qui course, C’est l’ouverture du passage et vous ralliera à sa flamme.
Le bateleur a le secret du souvenir des vies passées ; Il a déjà fait le chemin et revient pour nous initier. Avec quelques objets concrets qui relient futur et passé, Il opère en un tournemain et nous en fait bénéficier :
« Je peux lancer ma pièce en l’air, je peux décocher mon bâton, Trinquer en élevant ma coupe, ou fustiger l’air de ma lame, La vie n’est pas qu’une galère où l’on ne progresse qu’à tâtons ; Il faut faire fi des entourloupes de tout son cœur, toute sa flamme.
C’est comme rentrer par la fin, comme sortir par la naissance ; Comme une histoire sans début, un récit sans terminaison ; Comme l’enfant d’un séraphin d’une éternelle adolescence ; Comme un vieillard dans sa tribu au seuil de sa défloraison.
C’est le secret de l’existence, sans dévoiler le procédé, Qui conduit l’homme dans l’errance sans jamais savoir où aller. Tout se rapporte aux circonstances, sans résister ni concéder, Tout en restant en apparence ni enflammé ni emballé. »
Au jour de l’an, tout recommence, il faut reprendre le chemin ! À peine terminé sa tâche, il faut renouveler l’effort ! Prendre son temps avec clémence, savoir en garder pour demain, Vivre au présent mais sans attache, juste avec un peu de confort.
Commencer à être amoureux est mon premier défi sur Terre Lorsque j’ai dû me décider, être un garçon ou une fille. Un homme, c’est si langoureux ! Une femme est tout un mystère ! Chacun a la capacité d’être un bon pilier de famille.
Si j’avais été une femme, le dilemme aurait été fort Choisir d’être blonde ou bien brune, blanche, noire ou bien métissée. Vivrais-je une vie infâme pour être riche et sans effort Ou bien une vie d’infortune mais de bonheurs entretissés ?
J’aurais pu être une diablesse ou une sainte consacrée Devenir une femme d’affaires, une avocate ou une actrice. J’aurais pu montrer mes faiblesses ou cacher mes talents sacrés, J’aurais pu mériter l’enfer ou, du paradis, rédemptrice.
Mais j’ai choisi de naître en homme tout en continuant à douter Faut-il avoir plutôt la force ou plutôt un cerveau parfait ? Faut-il suivre le métronome pour n’avoir pas à redouter Les dispersions dont je m’efforce à ne pas déclarer forfait ?
Mais si choisir c’est renoncer, il faudra alors mille vies Pour éprouver chaque destin et en respirer son parfum. Je vais plutôt me prononcer afin d’obtenir un devis Pour participer au festin et goûter les mets un par un.
La boucle est bouclée sur une vie humaine Qui avait été initiée par tant de générations.
Moi, j’avais commencé d’abord par m’amuser ! Puis on m’a apporté la part de connaissance Que j’ai lors absorbée en toute conscience Jusqu’à être tentée bientôt par son pouvoir Que j’ai tôt délaissé au profit de la sagesse Jusqu’à l’heure du choix que je devais acter. Et j’ai choisi l’action et le mouvement Tout en cherchant en moi le meilleur équilibre Mais prête à tout lâcher pour un vrai changement. Ce fut comme la fin et le début d’un cycle Mais j’en avais la force et la détermination. Alors il arriva un fort arrêt brutal Suivi d’une période de transformation. J’ai alors commencé de véritables échanges, J’ai revécu ma vie, revécu ma passion Jusqu’à l’obtention d’une libération. Ce fut une fortune, une véritable chance ! Aujourd’hui j’habite avec mon intuition Qui me guide vers l’harmonie universelle. Je vis au présent en pleine conscience Et le monde renaît en moi et je triomphe En régénération.
C’était pendant ma genèse, bien avant que la matière Se condense au ralenti pour la course de ma vie. Cette parthénogénèse marqua ainsi la frontière En créant, sans garantie, ma dualité ravie.
L’une partit la première créer l’avenir de l’homme, L’autre partit à rebours vers des plans inaccessibles. L’une créa la lumière et une terre agronome, L’autre connut des débours et des peines impossibles.
Puis l’ange prit ses étoiles pour les chevaucher sans fin À travers mon univers en repoussant mes limites. Le démon saisit mes voiles pour m’escamoter enfin Dans la froideur de l’hiver dans les fables et les mythes.
Quand la lumière se reflète dans le courant d’une eau pure, Je m’observé dans ses ombres comme une étoile blessée. Comme une lueur fluette d’une voie lactée impure Qui règne dans la pénombre méprisable et délaissée.
Il est temps mes deux camps transmutent leurs énergies Et que mes extrémités soient sans vaincu, sans vainqueur. L’obscur et le coruscant vont devenir synergie Et la magnanimité résonnera dans mon cœur.