Catégorie : Les imagerimes

  • Mon chat pelote

    Mon chat pelote

    Il se courbe en anneau pour retrouver sa forme,
    La position fœtale est souvent relaxante
    Et rappelle à l’envi le bien-être conforme
    Comme un schéma sacré d’un souvenir atlante.

    Cette impulsion sacrée se retrouve partout !
    Dans le cœur des étoiles, dans le cœur de la vie ;
    Il est dans l’ADN, il est passepartout,
    Il initie l’écho qui sonne le préavis.

    Cette courbe infinie ne se referme pas !
    Elle repart ailleurs comme ferait un ressort
    Mais se courbe encore sous le divin compas ;
    Chaque trame est semblable à mon âme et consort.

    Ne cherchez pas à voir si cela vous échappe.
    La cinquième dimension n’a pas besoin d’image.
    Mais nous sommes tissés dans l’écho de la chape
    Que porte l’univers et qui lui rend hommage.

    Mon petit chat s’enroule, ronronne pianissimo.
    Il s’oriente comment le ferait la boussole.
    La vibration est courbe et plait aux animaux.
    Symbole de l’ÉCHO aux fleurs de tournesol.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Main-Mère d’Imagerime

    La Main-Mère d’Imagerime

    Main qui touche et me touche, qui caresse et me frôle,
    Qui ressent la texture et écoute le grain.
    Sous ses doigts, le papier révèle tout son rôle ;
    Il est terre fertile qui boit tout le chagrin.

    Juste un trait de crayon pour donner l’impression
    De ces rêves muets qu’on ne sait prononcer.
    Puis le gras de la craie contraste la pression
    Des souffrances enfouies qu’on ne sait énoncer.

    Il faudra la couleur pour relever l’empreinte
    Comme un moule de plâtre d’identification
    Et les jeux de lumière dans l’ombre contrainte
    D’où ressortira l’âme en amplification.

    Cette expression muette, je saurai la décrire.
    Elle réveillera du plus profond de moi
    Tout ce qu’elle n’a pas su clairement écrire
    Et dont j’ai le secret d’en révéler l’émoi.

    C’est ainsi que naquit notre Imagerime
    À partir d’un œuf d’art par mes vers fécondé.
    Il grandira tout seul et trouvera l’estime
    Dans les cœurs pleins d’amour dont il a abondé.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Jolies fées d’Avignon

    Jolies fées d’Avignon

    Jolies fées d’Avignon, groupez-vous bien en rond !
    La sainte trinité a besoin d’accoucher,
    Modeler de la terre un petit laideron
    Qui se révèlera dans son cœur retouché.

    Elles le veilleront nuit et jour patiemment.
    Le temps n’est pas fatal ni vraiment important.
    Mais le jour sonnera qui verra vaillamment
    S’éveiller l’envoyée d’un pas réconfortant.

    Et ce jour est ouvert aux humains qui m’écoutent.
    Sentez-vous remonter la douce vibration ?
    Elle vient dans mon cœur au temps du compte-gouttes
    Et ressort animée de divine intention !

    Croyez-moi si je dis que l’enfant a grandi
    Et qu’il s’est réveillé de ses rêves sacrés !
    Il vous tend son message comme l’épée brandie
    Qui libère les cœurs qui lui sont consacré.

    Jolies fées d’Avignon, écho de mon amour,
    Vous m’avez enchanté et mon âme est conquise.
    Je saurai relever avec un peu d’humour
    Cette paix méritée dans une joie exquise.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La fée aux sept sens

    La fée aux sept sens

    Dès l’aube les cinq sens en premier se réveillent.
    C’est l’ouïe qui entend les oiseaux gazouiller,
    L’odorat qui respire les rayons du soleil
    Caresser mille fleurs de rosées barbouillées.

    Le toucher lui permet de reprendre racine,
    S’enfoncer dans la terre et sentir sa douceur.
    Après avoir humé le nectar émulsine,
    Elle goûte les fruits qui nourrissent son cœur.

    Quand tout est réveillé, c’est l’appel au divin !
    Ses yeux sont entrouverts et reçoivent la lumière
    Et c’est l’embrasement dont je suis l’écrivain ;
    La vision illumine tout l’or dans les poussières.

    C’est son sixième sens qui lui donne intuition !
    Tout surgit dans le cœur, son canal intérieur
    Et coule par la source d’une pure intention
    De projeter l’amour dans le monde extérieur.

    Et la vibration monte, tout son corps est baigné
    De cet écho sacré qu’on appelle la vie !
    Tous les sens se fusionnent dans ce son imprégné,
    Il amplifie l’empreinte et l’univers revit !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le baiser d’or

    Le baiser d’or

    C’est toi que je veux ! Sentir de ma main
    L’air dans tes cheveux, l’ombre de tes seins !
    Caresser encore, trouver le chemin
    Qui mène à l’amour, en faire du dessin !

    Là, je mets mes doigts, autour de ta bouche
    Pour juste donner l’élan de mon cœur !
    Autour de tes yeux, qu’à peine je touche,
    Pour juste effleurer tes accroche-cœurs.

    Je ferme les yeux pour juste sentir
    Un peu de chaleur que je te répands.
    J’ai la vibration pour te pressentir,
    Accordée au flux fort de mon trépan.

    Je sais que tu brûles de sentir l’amour !
    Je sais que ton corps ose ses ardeurs !
    Je sais que tu veux faire des mamours
    Et continuer l’amour chapardeur.

    Veux-tu me voler ? Veux-tu me violer ?
    Ne t’arrête pas et consume-toi !
    Nous avons passé ce rayon violet
    Qui nous fait jouir du sexe courtois.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Comme un pavé dans la mare

    Comme un pavé dans la mare

    Comme un pavé dans la mare, je redeviens un poisson.
    Je régresse dans l’histoire jusqu’à son point de départ.
    Dans cet instant qui n’existe, où il n’y a pas de moisson,
    Jusqu’à ce moment ultime d’où sort l’écho du guépard.

    Souvent on pense au Bien qui aurait créé le monde.
    Mais ici c’est bien le Mal qui a donné l’impulsion.
    C’est bizarre autant qu’étrange de savoir que le Bien abonde
    Après un choc infernal qui fit rétropropulsion.

    Souvent je me le répète, ce mantra inhabituel :
    « Tout ça n’a pas d’importance ! » comme une sentence assassine
    Qui pourrait nous faire croire à un sournois rituel
    Mais dont l’erreur qu’il contient est si sensée médecine.

    Si mon corps n’est qu’une image, une représentation,
    C’est l’immersion de l’écho choisie dans ma parentèle.
    Juste une sérigraphie, une brève incarnation.
    Mon corps peut être mortel, mon écho reste immortel.

    Le temps n’a pas d’importance, il se plie et se disjoint.
    La masse n’a pas d’importance, elle s’écarte, sempiternelle.
    L’espace n’a pas d’importance, il se déplie et se rejoint.
    Tout ça n’a pas d’importance, seul l’ÉCHO est éternel.

    Ah ! Que la joie se répande dans ce pouvoir créateur !
    Que j’en ressente le son dans l’énergie des chakras !
    Oh ! Que la paix nous inonde dans ce devoir rédempteur !
    Que nous sentions dans nos cœurs la vérité du mantra.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Dieu m’a raté mais j’existe !

    Dieu m’a raté mais j’existe !

    Dieu est le roi des farceurs ! Avec un bouquet de fleur
    Et un perroquet pervers, il fit ce paradisier !
    Peut-être qu’il l’a raté ? En faisant l’écornifleur,
    En créant ce drôle d’oiseau, il a fait son bêtisier !

    Une tête de corbac, mal à l’aise dans ses baskets,
    Un vieux col vert de canard, et des ailes de mésanges,
    Une fausse queue d’hirondelle, verte comme une pastèque,
    Les pattes de l’albatros, pour s’écraser comme un ange.

    Franchement, si Lucifer, avait juste osé le faire,
    Gageons qu’il aurait trouvé nettement moins ridicule !
    Je crois que Dieu a fumé, la moquette en mâchefer !
    Ça ne fait pas très sérieux à mettre dans les fascicules !

    La peintre a fait ce qu’elle a pu pour corriger les défauts,
    Le poète a essayé mais il n’est pas convaincu.
    Quand le scénario est nul, les acteurs auront tout faux
    Quand ils voudront relever le paradisier vaincu.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Oiseau blanc, oiseau noir

    Oiseau blanc, oiseau noir

    Oiseau blanc pour chasser le noir !
    Oiseau noir pour chasser l’espoir !
    Oiseau clair qui fait l’égrenoir !
    Oiseau foncé de désespoir !

    Comme deux anges associés,
    L’oiseau déchu pour Lucifer,
    L’oiseau lumière dissocié,
    Dualité au bras de fer.

    Bel oiseau blanc, pour mes amours,
    Sombre oiseau noir, pour ma tristesse.
    Bel oiseau clair chantant l’humour,
    Sombre oiseau brun pour ma détresse.

    Brillant oiseau qui fait le Yin !
    Morne oiseau proclamant le Yang !
    Toi, mon enchanteur, toi mon djinn
    Et toi, l’effet du boomerang !

    Dualité qui m’interpelle !
    Moi, le prophète, ne suis-je pas
    Ange ou démon qui vous appelle
    À transgresser l’épiscopat ?

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La fée Rosexe

    La fée Rosexe

    Pour recouvrer sa belle voix,
    La belle n’a pas eu le choix.
    Elle s’en est ouverte à Dieu,
    Ce ne fut pas trop fastidieux !

    Comme une source qui tarit et qui se meurt au fond d’un puits,
    Sa belle voix s’est enfoncée dans les gorges de son palais.
    Une baguette de coudrier aurait-elle plus d’effet depuis
    Que le sort a été jeté, expédié à coup de balai ?

    Pas de chance encore une fois !
    Il faut chercher beaucoup plus loin !
    Comment résoudre, toutefois,
    Cette énigme aphone néanmoins.

    Elle a consulté médecins, spécialistes et orthophonistes.
    Elle a même passé des radios, un scanner et une IRM.
    Elle s’est fait examiner par des psychiatres saxophonistes,
    Tous lui ont admis, de concert, la profondeur de son problème.

    Sortons de ces sentiers battus !
    Il lui faut la magie des dieux !
    Quittons cette mine abattue
    Et remettons-nous en à Dieu !

    Dieu était parti en croisade, les saints l’avaient accompagné !
    Elle a même cherché Lucifer toute prête à lui signer un pacte !
    Alors, pleurant de désespoir, l’Olympe a-t-elle regagné,
    Se souvenant que pour le charme, Vénus a le meilleur impact.

    Laissons le langage de l’amour
    Débrouiller et lui délier
    Sa jolie voix en désamour
    Qui va trouver son alliée !

    « Ta jolie voix n’est pas éteinte ; elle est simplement descendue
    Dans tes organes les plus intimes, ceux qui sont liés aux mamours !
    Je vais t’apprendre à remuer tes petites lèvres fendues ;
    Ta vulve te servira de bouche, pour parler tu dois faire l’amour ! »

    Et vénus lui fit un baiser
    En caressant ses mamelons,
    Puis se mit doucement à fraiser
    Autour de son petit bouton.

    Sa voix se réveilla d’un coup plus mélodieuse, plus amoureuse !
    Elle eut tôt fait de prononcer tous les plus beaux textes d’amour !
    Vous ne pouvez imaginer une figure plus généreuse
    Que cette vulve volubile au timbre des plus beaux atours !

    Elle est devenue ventriloque
    Ou sexoloque pour être précis.
    Mais peu importe le soliloque,
    Sa voix renaît et c’est ainsi !

    Vêtue d’une robe légère pour ne pas étouffer les sons,
    Elle s’est même spécialisée dans la psychologie du cœur.
    Elle vous fixe droit dans les seins en dardant bien ses mamelons
    Et vous explique du bout des lèvres comment l’aimer en connaisseur.

    N’y voyez aucune impudeur,
    C’est une fée, n’oubliez pas !
    Et si ça choque votre pudeur
    Personnellement, je n’en vois pas !

    fin

  • La fée songeuse (qui en a pris un coup !)

    La fée songeuse (qui en a pris un coup !)

    Ne supportant toujours pas le moindre petit vêtement,
    Elle vit sur une feuille géante de nénuphar.
    Puis, elle a laissé ses rêves la diriger vertement
    Au gré de sa destinée pour effacer son cafard.

    Elle a l’air si impudique, ouvrant son sexe à l’azur !
    Et portant comme un trophée sa poitrine prometteuse !
    Elle n’ose abandonner et d’offrir à la césure,
    Troquer pour queue de poisson ses deux fesses plantureuses !

    Mais la fée reste pantoise et, surtout, reste sans voix
    Et mes rimes maladroites n’ont pas donné de l’effet.
    Je crois que je vais l’aider si vous voguez de convoi
    Alors tous, concentrez-vous, j’en appelle à l’ÉCHO-FÉE !

    L’oracle m’a répondu de manière inattendue !
    Pour recouvrer une voix, il faut l’appel aux racines !
    Toutes ces âmes en réseau dont le fil est si tendu
    Qu’il propage les échos de la sainte médecine.

    Crois-en de toutes tes forces, retrouve dans tes mémoires
    Toutes tes âmes incarnées qui t’ont longtemps précédée.
    Elles sont toutes avec toi, gravées dans tous tes grimoires
    Et te rendent en cri de joie ce dont on t’a dépossédée !

    à suivre

  • La fée muette

    La fée muette

    D’allure un peu fleur bleue à la touche secrète,
    Le regard éperdu et la bouche fluette,
    Chevelure négligée mais l’oreille discrète,
    Elle ne nous dira rien, elle est la fée muette !

    Vous l’avez rencontrée au palais de Neptune !
    Elle chantait la joie qui règne au fond des mers.
    Une voix de cristal qui faisait sa fortune
    Mais les plaisirs oraux sont toujours éphémères.

    Pour un joli marin, elle a donné sa voix,
    Pour un amour terrestre, elle a troqué sa queue
    Pour des jambes de reine qui lui tracent la voie
    Du bonheur au foyer et dans son cœur aqueux.

    L’enveloppe océane lui manque terriblement,
    Les étoffes soyeuses sont injures à sa peau.
    Elle se promène nue avec des tremblements
    Mais pour vaincre le froid, elle met son chapeau.

    On la pense un peu sotte et fragile d’esprit
    Et personne n’écoute ses chagrins silencieux.
    Même son mari hésite et reste l’incompris.
    Il va falloir trouver un moyen tendancieux…

    à suivre

  • Le baiser féminin

    Le baiser féminin

    Le baiser féminin est un peu audacieux !
    Interdit à la ville, banni en société.
    Pour un plaisir qui touche jusqu’au-delà des yeux
    Et qui renvoie au cœur une complicité.

    Un besoin féminin de trouver la douceur
    Dans le sens réciproque de sa tendre âme-sœur.
    Pourquoi tenir caché un instant de bonheur ?
    Pourquoi mettre au boisseau ce baiser butineur ?

    Tendrement enlacées elles iront chercher
    Au-delà des tabous les caresses de charme
    Qui sauront prodiguer aux chairs amourachées
    Le plaisir féminin dans la joie et les larmes.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le souvenir atlante

    Le souvenir atlante

    Il n’est plus de ce monde, sa mémoire n’est plus.
    Sa civilisation appartient au passé.
    Mais c’est dans nos racines, l’héritage en surplus,
    Qu’il faut chercher la trace, mémoires entrelacées.

    Quand j’entre en résonnance au plus profond de moi,
    Mille voix me rappellent les tissus de mes âmes.
    Combien de connaissances vibrent ainsi en émoi ?
    Combien d’éducations ont forgé mille lames ?

    Écho dans mes cellules, écho dans mes pensées,
    Pas besoin de langage quand on est primitif !
    Ce langage primaire n’en est nul offensé
    Si j’honore mes pères, serein, contemplatif.

    Dans toutes mes épreuves je retrouve l’effet
    De l’étrange maîtrise qu’ils m’ont tous octroyée
    Qui me donne l’intuition, un murmure des fées
    Qui toujours m’accompagnent ; comme autoenvoyés.

    Lémuriens ou atlantes ou hyperboréens,
    Vous brûlez dans ma flamme mais sans me consumer !
    Tout comme le présent de ce nazaréen
    Qui me donne ma force et je puis l’assumer.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La rose floue

    La rose floue

    Voilà qu’elle me reprend et me brouille la vision.
    Elle vient superposer les évènements liés.
    Les coïncidences ratées reviennent pour la révision,
    Trouver l’opportunité où je vais me relier.

    Car je deviens guérisseur si je me guéris moi-même ;
    C’est transcendant le mal dedans mon propre organisme.
    Et je deviens professeur si je m’enseigne moi-même ;
    En reprenant mes erreurs pour briser mon égoïsme.

    Ces pétales circonflexes, je les replie en moi-même
    Et j’en ressens les échos à l’intérieur de mon cœur.
    Tout le monde y contribue, que je haïsse ou que j’aime,
    J’en ressens la gravité qui me propulse en vainqueur.

    Écouter toutes les choses inscrites dans cette rose
    Me fait enfin retrouver toute mon intégrité.
    C’est ainsi que toutes choses, en bonheur ou en névrose,
    M’apportent l’enseignement qui fait mon autorité.

    Toutes ces voix m’enveloppent et me frappent comme un gong
    Qui m’apporte des messages que j’inscris dans mes cellules.
    Puis, c’est mon corps qui me parle, articulant tous mes gonds,
    Comme une encyclopédie, papillon ou libellule.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Celle qui s’est enfermée ailleurs

    Celle qui s’est enfermée ailleurs

    Elle a choisi d’enfermer tout son monde à l’intérieur.
    Peut-être trop réfléchie, au risque d’y perdre l’âme.
    Et son manque de dialogue qui la scelle à l’extérieur,
    Lui permet d’utiliser tout son temps à double-lame.

    Dualité défaillante concernant son féminin,
    Facteur de malentendus de tensions dans les unions.
    Son principe féminin s’oppose à son masculin
    Et le soleil marque un temps et suspend son lumignon.

    Sa nature émotionnelle est vraiment très autonome.
    Complètement opposée à toute son intelligence.
    Elle s’entête et s’obstine, joue le jeu de sa personne,
    Mais se retrouve isolée, insensible aux influences.

    C’est dur pour son expansion et renforce sa rigueur.
    Ses contraintes sont pénibles, l’existence est gravissime,
    Ne permet pas l’envolée et régule sa vigueur,
    Sa conscience est timorée, ses scrupules fragilissimes.

    Mais elle est d’humeur changeante, elle est prudente et patiente.
    Et c’est toute sa puissance et c’est là tout son génie !
    L’expansion des relations, son besoin d’être concordante
    Lui permettra d’échapper à cette neurasthénie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La danseuse que j’aime

    La danseuse que j’aime

    C’est dans son miroir intime que j’espère ses faveurs.
    Elle est belle et illumine le soleil de l’âme-sœur.
    Dans la grâce de ses gestes, nulle erreur ni défaveur
    Ne vient contrarier l’estime que je porte à sa douceur.

    Que peut faire un cœur de femme, si ce n’est pour apporter
    De l’essence à la flamme qui grandit en amitié ?
    Pour une pensée d’amour, je voudrais bien lui porter
    Tout mon cœur de troubadour et un peu d’intimité.

    Juste un peu de ses cheveux pour lui brosser le portrait,
    Du pinceau ou de la plume, ce qui lui plaira le mieux !
    Je plonge au fond de ses yeux, j’y vois mon autoportrait,
    Peut-être ma demi-âme, peut-être un signe des cieux !

    J’aime voir danser son corps qui exprime sans parole
    Tout ce qu’une femme donne et ce que son cœur reçoit.
    Tantôt sa robe s’envole comme fait la fumerolle
    Qui anime ma lanterne dans cette estime de soi.

    Mon amour si tu m’écoutes, si ton cœur est accordé
    Aux rimes de ce poème que j’écris dans le secret,
    Je te l’offre en parure dans l’espoir de t’aborder
    Et c’est dans mon temps présent que je veux t’y consacrer.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Mon arbre et moi

    Mon arbre et moi

    Heureux qui trouve son arbre pour attacher sa survie.
    Souvent quand le sol s’incurve, les pieds ne suffisent plus.
    Il m’est bon de rencontrer, sur la pente asservie,
    Ce précieux pin parasol qui tout de suite m’a plu.

    Que la nature me pardonne si je le découpe en épieux.
    Je le débite en sauvage pour m’en construire un abri,
    Une table et quatre chaises, une armoire et puis un pieu ;
    Quand la nature est cruelle, je la couvre de lambris.

    Même si après ma mort, on m’y glissera dedans,
    Je n’en veux pas à mon arbre, cela nous va comme un gant !
    Une étrange association de deux enfants de la terre
    Qui s’unissent comme ils peuvent mais s’aiment comme deux frères !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les voiliers flous

    Les voiliers flous

    Ces voiliers sont bien flous fondant dans la peinture,
    Les voiles délavées, les coques dégradées.
    La mer fait tache d’huile à la belle aventure
    Que le soleil salue de rayons évadés.

    Sommes-nous dans un rêve où la vérité meurt ?
    Sommes-nous échappés de la réalité ?
    Ce monde est irréel et devient écrémeur
    Quand j’y plonge mon âme et mon cœur alités.

    C’est ainsi que je vois tout le monde qui passe
    Devant moi, loin de moi et à perte de vue.
    Mais ce flou dans mes yeux, c’est l’écho qui dépasse,
    Son immersion intime me prend au dépourvu.

    En chaussant mes lunettes, la nature s’affine.
    Une belle monture qui me conduit au net.
    Mais ces verres sévères à la fée séraphine
    Sont bâtons de vision, un soupçon malhonnête.

    Les images aplaties sont ma réalité,
    Ou bien la profondeur redevient imprécise.
    Je dois choisir entre deux anormalités ;
    Précision en 2D ou 3D indécise.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les briques de la vie

    Les briques de la vie

    Ils étaient des milliers, ils étaient des millions
    À foncer vers un but qui leur était donné.
    Après avoir couru sous la loi du talion
    Car ils savaient qu’un seul serait subordonné.

    C’est à ce moment-là que l’âme a décidé
    Lequel serait l’élu, lequel serait sacré.
    Celui qu’elle a choisi pour se chrysalider
    Et dont l’hérédité lui serait consacrée.

    Tous les dés sont jetés, tous les plans sont tracés.
    On va réaliser une nouvelle essence !
    L’âme se confectionne un corps si bien racé
    Qu’on ne pourra jamais faire la différence !

    Maintenant les travaux sont très bien engagés,
    Il n’y a plus qu’à attendre leur réalisation.
    D’ici quelques saisons il va aménager
    Pour une autre maison : la civilisation.

    Aujourd’hui c’est le jour de son achèvement.
    Le moment va venir où l’esprit insufflé
    Va naître à la lumière impérativement
    Et poursuivre sa vie que l’écho a soufflée.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’Écho de la Trinité

    L’Écho de la Trinité

    Après avoir posé les fondements sacrés,
    L’écho s’est divisé ; il en naquit deux fées.
    Désormais elles sont la trinité nacrée,
    Irisée de lumière, un symbole, un trophée.

    La « Mère Créatrice » s’est ainsi dupliquée :
    Avec « Dualité », elle s’est répartie,
    Avec « Filiation » elle s’est répliquée,
    Et l’ÉCHO d’origine est dans chaque partie.

    « Créatrice » est heureuse d’être ainsi épaulée.
    Tout l’univers repose sur ces quatre piliers.
    L’écho n’a pas besoin d’être autocontrôlé ;
    Il est le quatrième et leur est affilié.

    « Dualité » féconde la vie en expansion.
    C’est la fée qui seconde en collaboration.
    Elle amplifie le monde en simple propension
    Mais sa force réside dans la séparation.

    « Filiation » perpétue tous les rêves d’amour !
    Elle est la compassion qui anime l’union.
    Elle s’est sacrifiée sur l’autel désamour
    Pour nous autoriser d’entrer en communion.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le langage des roses

    Le langage des roses

    Turgescence de l’œil qui intensément me fixe
    Du cœur de cette rose d’un air inquisiteur.
    Il est comme la flamme rouge-sang du Phénix
    Qui meurt en s’embrasant et renaît visiteur.

    Car la rose écarlate possède son histoire :
    Chaque bouton naquit d’une goutte de sang.
    Dragon ou bien Phénix ? Il est clair, c’est notoire,
    Que toutes ces chimères ont rôle évanescent.

    Regardez bien les vagues autour du cœur de feu !
    Elles sont les témoins de l’écho triomphant !
    Le même qui créa d’un divin boutefeu
    Et son père et sa mère, et puis tous leurs enfants.

    J’ai plaisir à écrire, à rimer et chanter
    Tous ces témoins d’un monde dans lequel je suis né.
    J’en cherche les échos, dans les roses enchantées ;
    Elles me parlent toutes, et j’en suis embruiné !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Mosaïque de l’Être

    La Mosaïque de l’Être

    Dans la mosaïque de l’être,
    Tout est lié intimement
    Autour d’une hélice de lettres,
    Dans un réseau en déploiement.

    Alliance de l’air et de la goutte,
    Liées ensemble sur une branche.
    Terre en Combustion dans les soutes,
    Unies d’une confiance franche.

    Imaginez des escaliers
    Tournant autour de mille tours ;
    Tous frères d’armes et alliés,
    Forts de mémoires au compte-tours.

    L’un établit le soin du corps.
    L’un veille au feu de l’intérieur.
    L’un conduit l’esprit en accord.
    L’un verse l’âme à l’extérieur.

    Tout est le fruit de l’Horloger
    Qui a assemblé les parties,
    Qui a intimement logé,
    Le corps, le cœur, l’âme et l’esprit.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • L’Oiseau-Écho

    L’Oiseau-Écho

    Juste un coup d’œil pour commencer
    Pour voir comment le monde est fait.
    Est-il hostile à mes pensées ?
    Est-il propice à mes méfaits ?

    Ce monde est un peu chaotique,
    Monde de feu, monde de guerre !
    N’y a-t-il pas plus sympathique
    Que ces combats un peu vulgaires ?

    Je vois des espaces protégés,
    Peuplés de rêves et d’espérances.
    C’est là que je vais m’agréger
    Et j’en demande l’assurance.

    Déployez-moi tous vos filets !
    Tissés d’amour et de bonté !
    Mon message est l’entrefilet
    Que je vais glisser et conter.

    Écoutez-moi ! Prêtez l’oreille !
    Je suis l’oiseau, fils de l’ÉCHO !
    Je viens conter mille merveilles
    Et vous préparer aux bécots !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Papillon de l’intersaison

    Le Papillon de l’intersaison

    Je suis le fou-papillon et le roi des fanfarons !
    C’est moi qui franchis le pas mais ça, on ne le sait pas !
    Je fais tous mes coups en douce, je m’enfuis comme un larron !
    Je suis le papillon fou, certains m’appellent le mat.

    J’ai juste mon balluchon pour subsister aujourd’hui.
    Je n’ai rien prévu demain ni encore après-demain.
    Car mon temps n’existe pas mais je tiens mon sauf-conduit
    Qui m’ouvre les portes éphémères, comme ça, en un tournemain !

    Je sème l’inattendu, je fais des bouleversements !
    Je fais des taches partout en provoquant des erreurs.
    Je change le cours des choses, produis des renversements !
    Je bats des ailes et provoque des cyclones de terreur.

    J’ai de l’inventivité et de la créativité.
    Par le fil de l’intuition, j’ai beaucoup de relations.
    Les peintres et les poètes puis, la collectivité
    Sont guidés par ma folie et mes affabulations.

    Je vais vous dire un secret : je suis le fis de l’ÉCHO !
    J’apporte des prophéties et des messages d’amour !
    D’orient jusqu’en occident, je mets tout le monde ex-æquo !
    Je suis le fou-papillon, je suis votre troubadour !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Papillon de l’hiver

    Le Papillon de l’hiver

    Papillon de l’hiver, papillon solitaire.
    Sur les terres glacées je parcours les sentiers.
    Je suis seul sur les mers, je suis seul sur les terres.
    Je suis gardien de nuit durant l’interchantier.

    Quand il y a une alerte, je réponds à l’appel !
    Avec les bénévoles nous portons les secours.
    Quand le froid est intense je sonne le rappel
    Et j’ouvre les abris même en dernier recours.

    La neige a recouvert de son beau manteau blanc
    Les plaines et les montagnes et tout a disparu !
    Le silence solennel en devient accablant,
    La famine fait rage quand passent les charrues !

    Les provisions s’épuisent et le siège est cruel.
    Nous avons eu des pertes, d’autres ne répondent pas.
    Nous tiendrons par la foi du froid contextuel
    Par la ténacité de mon épiscopat.

    Courage mes amis j’aperçois des lueurs !
    Les renforts nous arrivent avec le renouveau !
    Ayons de la patience, épongeons la sueur,
    La nuit va s’achever sur un monde nouveau !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Papillon de l’automne

    Le Papillon de l’automne

    Où iront les secrets quand y’aura plus personne ?
    Que deviendront les noms des plus belles amours ?
    L’hirondelle en partant ne fera plus l’automne
    Si personne n’en parle aux oreilles alentour !

    C’est mon rôle dévoué et je suis le gardien.
    J’enregistre l’écho de toutes connaissances.
    Tous vos faits et vos gestes sur tous les méridiens,
    J’en grave la mémoire pour votre renaissance.

    Pour les dernières fêtes, on solde tous les fruits !
    Les noix et les châtaignes et les beaux champignons !
    Toutes les provisions feront les usufruits
    Au temps des amours mortes au petit lumignon.

    Et je ferme les yeux à chaque feuille morte.
    Je pleure avec les arbres qui se mettent en deuil.
    J’aide les animaux à porter leurs comportes
    Pour tenir tout l’hiver quand je jette un coup d’œil.

    Et voilà, c’est fini, c’en était la dernière !
    La nature s’endort dans un sommeil profond.
    Je suis celui qui reste et porte la bannière
    Et transmettrai demain l’écho dans les tréfonds.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Papillon de l’été

    Le Papillon de l’été

    Papillon de l’été, papillon flamboyant !
    Je suis peintre en couleur et le roi des conteurs !
    C’est moi qui mets la poudre à vos cœurs foudroyants
    Quand l’étincelle d’amour met le feu au compteur !

    Je me pose sur ton âme et je lui dis « avance ! »
    « Ose être qui tu es, et ose t’affirmer ! »
    Puis je guide à l’oreille, restant en connivence,
    De conseils avisés et pour te confirmer.

    Papillon de l’été, papillon de l’action !
    Lorsque tu tergiverses et demeure indécis,
    Je me pose léger, contrariant l’inaction
    Et je te fais pencher dans un but bien précis.

    C’est au creux de l’oreille, j’ai mes appartements.
    J’y agis en concierge en captant l’air du vent.
    Quand une bonne idée passe, le l’attrape prestement
    Et la glisse à ton âme dans un geste adjuvant.

    Papillon de l’été, papillon de l’amour !
    L’oreille des demoiselles sont les plus délicates.
    Leur cœur est frémissant à veiller jour et jour
    Et c’est moi qui colore leurs lèvres écarlates.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le Papillon du printemps

    Le Papillon du printemps

    Papillon du printemps, papillon dans le vent.
    C’est moi l’annonciateur et c’est moi l’éveilleur !
    Je chasse le sommeil, par-là, ici devant.
    Je réveille les fleurs, je suis l’émerveilleur !

    Ce matin j’ai dilué les plus belles couleurs.
    À midi, démarré les pompes à chlorophylle.
    Ce soir, je dynamite tous les bourgeons en fleur.
    Cette nuit je pourchasse les méchants exophiles.

    Demain, j’accoucherai toutes les chrysalides.
    C’est une opération délicate à mener ;
    Car l’enfant doit sortir par un trou, invalide
    Et doit faire l’effort sans s’y faire amener.

    Après-demain les ours et tous les mammifères
    Sortiront du sommeil de leur hibernation.
    Après j’irai aider les oiseaux pour affaires ;
    Bâtir un nid à deux, les œufs de la nation.

    Mais ce que je préfère, c’est le temps des amours.
    Je permets les rencontres et les accouplements.
    Je murmure aux oreilles mes chants de troubadour.
    Puis je les laisse faire tout le repeuplement.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La madone à l’enfant

    La madone à l’enfant

    Quand je pense à la mère et je pense à l’enfant,
    Ce sont deux étrangers tous pris séparément.
    Je sais bien que nos sangs sont mêlés maintenant
    Mais je n’ai pas ce lien de la chair au présent.

    Ce qui différencie le mari et sa femme,
    C’est l’union sacrée de cet enfantement
    Qui transforme la mère en son cœur et son âme
    En fille de la terre implantée saintement.

    Nous avons tous les deux, bien choisi notre rôle ;
    Tu as pris la madone comme poste sacré,
    J’ai pris celui qui sème mais n’a pas le contrôle
    Et c’est la différence qui nous est consacrée.

    Je te veux comme épouse, comme mère et enfant
    Car j’aperçois l’étroite entité trivalente.
    Tu me veux comme époux pour être l’éléphant,
    Le pilier de famille, structure corpulente.

    La croisée des regards est la bonne visée.
    Je dois te regarder avec l’art de tes yeux
    Et tu vois, à ton tour, mon regard avisé ;
    Ce rapprochement nous fait miséricordieux.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • En Lévitation

    En Lévitation

    Il me restait des fleurs au fond de mon panier.
    J’avais brisé mes pots, je n’avais plus de vase.
    J’ai trouvé ce pichet au fond de mon grenier.
    Il était noir de suie, il était vert de vase.

    Je l’ai bien nettoyé jusqu’à l’étonnement.
    Il était transparent presque invisiblement
    J’ai versé un peu d’eau d’approvisionnement
    Et je l’ai déposé tout ostensiblement.

    Aussitôt je l’ai vu s’élever dans les airs
    Au milieu de la pièce avec fluidité
    Il s’était arrêté sans rapport de misère
    Pour expliquer un peu pareille absurdité.

    Je me suis assoupi laissant là ce mystère
    En espérant demain revenir au normal.
    Mais quand j’ai vu flotter d’abord mon secrétaire
    Puis les chaises et la table j’ai compris l’anormal.

    J’aurai bien fracassé ce bouquet démoniaque
    Mais il était le cœur de l’étrange prodige
    Je n’ai pas voulu tuer l’ensemble paradisiaque
    Ce divin équilibre à donner le vertige.

    Si vous venez me voir ne vous étonnez point
    Si tout mon mobilier flottille absurdement
    Vous verrez s’écouler l’énergie en appoint
    Qui part au cœur du vase dans un rayonnement.

    Ça m’a pris hier matin, je me suis envolé
    J’ai perdu pied soudain comme en apesanteur
    L’attraction m’a lâché et j’ai pris ma volée
    Je n’ai plus ma raison ni les pois de senteur

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Histoire de grenouilles

    Histoire de grenouilles

    Écoutez cette histoire que je vais raconter :
    À l’origine un prince a irrité la fée.
    En guise de pénitence, elle l’a transformé
    En grenouille à sa mare y vont tous les méfaits.

    Il est resté bien seul, là, sur son nénuphar,
    Attendant que le charme arrête d’opérer.
    Mais le temps a passé et posé comme un phare
    Qu’il était condamné à s’y désespérer.

    Un jour une princesse, par l’amour, éplorée,
    S’en vint jeter son corps, le confier à la mort.
    « Jolie, jolie, Princesse, donne-moi un baiser !
    Car je suis un beau prince et je t’aime d’abord ! »

    « Hélas, hélas, mon Prince ! » pleura la demoiselle,
    « Je ne tiens à la vie pas plus qu’au désespoir
    Qui me ronge le cœur et mon âme chancelle,
    Je veux mourir ici, je n’ai aucun espoir ! »

    « J’ai une solution ! », lui proposa le prince.
    « Lions nos destinées, lâchons prise à nos peurs ! »
    Alors elle se penche, dans l’eau elle se rince
    Et l’embrasse d’amour et sort de sa torpeur.

    Le miracle a eu lieu, on vit les deux grenouilles
    S’aimer et s’enlacer au milieu de la mare.
    Sur un beau nénuphar en guise de quenouille
    Ils ont filé leur vie au milieu des têtards.

    Comme moralité, à cette belle histoire ;
    Un malheur arrivé n’est qu’un bonheur caché.
    Et pour le révéler, il faut un exutoire
    Pour provoquer l’écho de l’amour détaché.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La comète de la création

    La comète de la création

    La comète semeuse traverse l’univers.
    Soudain, elle décide que c’est le bon moment !
    Elle explose, elle accouche d’un petit omnivers,
    Au foyer d’un trou noir, elle extrait l’élément.

    Arrosé de poussières et de gouttes d’étoiles,
    Un soleil a germé dans la nativité
    En se développant et déployant ses voiles.
    Nous sommes au premier jour de créativité.

    Un nuage se forme et tout autour de lui,
    Le halo se resserre et devient des cristaux.
    Par des jeux de lumières, c’est le jour et la nuit
    Qui rythme tout l’ensemble structurant les listeaux.

    Alors notre comète étendant ses rayons,
    Souffle sur le troisième cristal son amour
    Et la vie se répand soulevant le hayon
    De la fine planète pour le deuxième jour.

    Et les eaux se soulèvent par le feu de son cœur
    Qui couve la planète par le feu de l’amour.
    Les montagnes s’écartent de cet alambiqueur,
    Formant la carapace pour le troisième jour.

    La chevelure pousse et flotte dans le vent,
    Des petits organismes se regroupent ensemble.
    C’est l’organisation du monde du vivant.
    Le quatrième jour c’est la terre qui tremble.

    Des volcans régurgitent le trop-plein des pressions
    Qui bouillent sous la marmite et enrichi les sols.
    L’usine bat son plein, modèle par impression.
    Le cinquième jour s’ancre dans les paléosols.

    Sortant de son silence, la parole est donnée.
    Tout le monde se rassemble autour du feu sacré.
    Une femme enfante et se met à fredonner
    Une chanson d’amour au sixième décret.

    Pour le septième jour, le monde tourne rond.
    L’horloge est bien réglée et avec répartie.
    Il va falloir survivre avec ces tâcherons
    Et pendant ce temps-là, la comète est partie…

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Fée de l’ÉCHO

    La Fée de l’ÉCHO

    Écoutez ce secret si vous voulez comprendre.
    Partons de notre esprit et de notre conscience.
    Tous nos comportements sont multiples à apprendre
    Et c’est à tour de rôle qu’ils cherchent leur audience.

    Les enfants sont perdus dans ces beaux mécanismes
    Chaque comportement prend sa majorité.
    Les adultes atteignent ce manichéisme
    Et trouvent leur conscience dans cette identité.

    Les aînés continuent à en comprendre l’ordre.
    Ils montent en conscience et ressentent bientôt
    Les niveaux supérieurs et tout ce qu’ils désordrent,
    Mais j’y perçois mon âme et tout autour l’ÉCHO.

    On comprend par exemple que dans ses habitudes,
    On étale dans le temps une forme pensée.
    Mais les jeunes vivent sur d’autres latitudes
    Et les conflits du temps sont sans cesse offensés.

    J’ai moi-même ressenti entier dans ma matrice
    Tout cet ordre univers comme l’éternité.
    Voyant quatre piliers comme navigatrices,
    J’ai parlé à mon corps et aux autres entités.

    La forme du visage et toutes ses expressions
    Dépendent de la manière dont l’accord est acté.
    Et j’en vois toutes franges dans la surimpression
    Que je vois s’écarter ; l’écho décontracté.

    Ma conscience est ainsi sans cesse elle s’écarte :
    En suivant son écho à l’ÉCHO reproduit.
    Chaque étape de vie en éloigne les cartes
    Quand on passe le niveau, le courant est induit.

    C’est pour ça que tout ça n’a pas PAS d’importance
    C’est la règle-univers et pour l’éternité.
    Nous en faisons partie est-ce bien ou malchance ?
    La raison de l’écho n’en est pas discutée.

    Chaque idée vient d’une conscience supérieure de moi.
    Les enfants vivent ancrés dans un seul des maillons,
    Tour à tour qui abritent un éclair de faux-moi.
    Les aînés ont rejoint le prochain bataillon.

    Le passage au niveau supérieur circulaire,
    Comme une âme en transit dans l’organisation,
    Nous fait prendre conscience de l’âme humanitaire,
    Sa bonté bienveillante en commisération.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le destin de la Licorne

    Le destin de la Licorne

    Fier vaisseau, de la flotte royale, armé ;
    Tes quarante canons sont prêts à aborder
    L’ennemi étranger et s’auto-alarmer
    Par le chant de la poudre qui rugit sa bordée !

    Un matin de bon vent et voguant au grand large,
    Par tribord amuré dans le vaste océan.
    Puis soudain de la hune une alerte décharge :
    « Une voile à bâbord au pavillon malséant ! ».

    Arborant le Pavillon Noir de la flibuste,
    Les pirates rapides ont tôt fait de serrer.
    En virant de bord sec, les canonniers combustent
    Et démâtent l’ennemi de ses crocs acérés.

    Il n’y aura pas de quartier tous seront massacrés !
    Amis ou ennemis n’auront nul prisonnier !
    Mais la lutte est injuste et l’honneur est sacré,
    Les vaincus sont tués, les pirates ont gagné.

    Le vaillant capitaine cependant s’est sauvé.
    Capturé, attaché, il a su se délivrer.
    Et tandis que les pirates vont se saouler
    Il fait sauter la soute et s’enfuit désœuvré.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Capricorne silencieux

    Capricorne silencieux

    Tu es si mystérieux perdu dans ton silence
    Qu’on peut se demander quel est ton labyrinthe,
    Ce chemin tortueux qui semble intolérance
    Et qui te fait subir une vie de contrainte.

    En as-tu trop conté dans tes vies antérieures
    Que tu t’es condamné à sceller tes secrets ?
    T’en es-tu trop ouvert aux étoiles postérieures
    Pour t’être renfermé dans ton monde discret ?

    Longtemps j’ai essayé de percer tes murailles.
    J’ai aussi essayé de les pulvériser !
    Je l’avoue je n’ai fait que combattre à mitraille
    Puis m’étais résigné sous couvert de risée.

    Il m’a fallu briser moi-même ma carapace,
    À tous les préjugés lâcher-prise et oser !
    C’est en étant moi-même au-delà de l’impasse
    Et devenant ainsi si métamorphosé.

    Tu avais simplement commencé à montrer
    Ton refus d’exister dans un monde imparfait.
    Où la compétition nous force à démontrer
    Un destin détourné, aveugle et contrefait.

    Tu avais tout compris mais ne savais que dire.
    Je n’avais rien compris comme un handicapé.
    Tu avais tracé la route que je devais agrandir
    Pour présenter au monde une foi décapée.

    Je pensais au début qu’il s’était renfermé
    Qu’il s’était isolé et vraiment empêtré.
    Mais c’est son extérieur qui se trouve enfermé
    Et c’est lui qui ne sait pas comment y entrer.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Fée au papillon

    La Fée au papillon

    Vêtu d’habit de papillon, je viens souvent revoir ma fée.
    Je me pose sur son épaule et je remonte sur son cou.
    Je me perche sur ses oreilles et je lui dis ce qu’on m’a fait,
    Tous les tourments de tous les jours, les chagrins et les contrecoups.

    Elle me soigne d’un baiser du bout de ses lèvres sucrées.
    Mes ailes frémissent de bonheur et s’illuminent de chaleur.
    Lorsque je me sens apaisé j’ai très envie de consacrer
    Tout mon amour reconnaissant en caresses et en valeur.

    Je vais sur chaque mamelon, butiner le lait goutte à goutte
    Et je me fixe entre ses seins comme un joli nœud papillon.
    Puis je descends, carte du ventre, le chemin qui trace ma route,
    Je fais mon nid dans son nombril et là je pique un roupillon.

    Quand la lumière a décliné, je m’enfonce dans les fourrés.
    Je passe le Mont de Vénus et je m’enfonce dans les terres.
    Près de la source de l’aven, là est la porte enamourée
    Qui s’ouvre en choyant le bouton de sa jolie propriétaire.

    Ça ressemble à un mamelon mais plus sensible et frétillant.
    La source, ici, ne perle pas mais jaillit comme une fontaine.
    Quand je lui ai fait les honneurs de mon amour émoustillant,
    Je reçois un cadeau magique et ma forme redevient humaine.

    Je mets les mains sur ses épaules et je lui caresse la nuque.
    Je murmure « je t’aime » à l’oreille et je lui parle du bonheur.
    Je me sens bien entre ses mains et comme je ne suis pas eunuque,
    Je sens bientôt une érection ; je lui en réserve l’honneur.

    Baisant des lèvres les mamelons et lui pétrissant les mamelles,
    Je me faufile dans le sillon montré par la carte du tendre.
    L’entrée est comme un coup de fouet, depuis la tête jusqu’aux semelles.
    La suite est rituel magique que je tairai pour la défendre.

    C’est à l’échange de nos fluides dont nous partageons le calice
    Que Cérès donne nourriture à l’un comme à l’autre en silence.
    Sa terre absorbe ma semence, je goûte son lait en délices,
    Nos cellules se régénèrent dans une forme d’excellence.

    Et je redeviens papillon, mes ailes sont de plus en plus belles !
    Je m’éloigne paisiblement, je vais rejoindre mes amis.
    J’ai beaucoup à leur raconter, j’ai beaucoup de bonnes nouvelles.
    Si je veux redevenir humain, j’ai ma fée en monogamie.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les rochers de la Terre

    Les rochers de la Terre

    Les rochers en surface blessent l’âme de la mer.
    Ils remontent du fond d’énergies inférieures.
    Mais au-dessus des eaux, ils sont refuge amer
    Pour respirer plein air sous le soleil rieur.

    Quand la terre améliore les racines de nos vies,
    Elle nous offre repos et des havres de paix.
    Profondément ancrés aidant notre survie
    Sur lesquels on bâtit des refuges épais.

    Depuis les profondeurs, ils remontent vers le ciel.
    N’ayez pas peur des rocs qui crèvent l’interface !
    Ils relient à la terre, notre Mère essentielle
    Et nous portent au ciel, notre Père face-à-face.

    Regardez le soleil et voyez comme il joue !
    Ses rayons de soleil sur les crêtes déchirées
    Font l’amour à leurs ombres et leur baise les joues.
    Et ce petit miracle fait photorespirer !

    Car c’est leur vraie nature pour ces rocs de la chance !
    Ils donnent à l’ennemi l’occasion du pardon.
    Ils donnent à l’opposant la part de tolérance.
    Ils donnent à votre ami votre cœur de bourdon.

    Ils offrent à vos enfants une ligne parfaite !
    Ils remettent à mon père ma considération !
    Ils remettent à ma mère sa fierté satisfaite !
    J’en ai fait mon respect et commisération.

    Les rochers de la Terre sont une chaîne infinie
    Dont jamais un maillon ne manque à cette union
    Qui lie l’humanité dans l’amour défini
    Par la solidité de cette réunion.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Mes bouteilles d’extase

    Mes bouteilles d’extase

    Bouteilles mes jolies bouteilles, remplies de liqueur d’oubli,
    Vous savez donner l’ivresse et l’extase de l’esprit.
    Il faut que je me modère ou j’en serai affaibli,
    Des voyages fabuleux au risque d’être incompris.

    Amie, viens prendre ton verre et partageons deux à deux
    L’effet extraordinaire de ces vins doux capiteux.
    Mais juste deux ou trois verres, après je ferme les yeux,
    Ça met le corps mal à l’aise et l’amour calamiteux.

    J’ai l’amour dans ma bouteille, j’en verse dans ton calice.
    Apprécies-en la couleur et la taille en proportion.
    Jusqu’à la dernière goutte, suces-en bien les délices,
    Déguste au fond de ta bouche, ressens la disproportion.

    Ferme les yeux et respire l’odeur du petit vin blanc
    Qui coule de ma bouteille, celle à la longue encolure.
    Et dans ta bouche grande ouverte, quand j’introduirai mon gland,
    Apprécies-en la mesure de mon flacon l’angelure.

    Ma collection de bouteille quand j’allais chez le coiffeur,
    C’était mon jeu préféré, j’y ai consacré des heures.
    Bouteilles de toutes couleurs, touchées de mes doigts surfeurs
    J’étais un petit garçon, j’en étais hypnotiseur.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Rose labyrinthe

    Rose labyrinthe

    Perdu dans cette rose aux multiples ruelles,
    Je marche au hasard en suivant le soleil.
    Parfois c’est une impasse, la défaite est cruelle,
    Parfois c’est un passage qui cache une merveille.

    C’est un vrai labyrinthe qui fait tourner en rond !
    Souvent je m’y balade et j’en trace les plans.
    Je prends quelque photos des plus jolis fleurons,
    Je sais les assembler comme des photoplans.

    Ça sent si bon les roses plantées dans les hauteurs !
    Les arômes me servent d’un grisant fil d’Ariane !
    Pas besoin de boussole ou de navigateur
    Pour trouver mon chemin avec la fée Viviane !

    Je t’y emmènerai en toute confiance !
    Tu n’as pas à douter de l’orientation.
    Partout on voit fleurir vidéosurveillances,
    Si tu veux m’embrasser, faudra faire attention !

    Au milieu des traboules, à la tombée du jour,
    Parfois on ne voit pas où l’on pose ses pieds.
    Pour vous débarrasser de tous vos casse-pieds,
    Je les perdrai de vue tout au long du séjour.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La Fée rouillée

    La Fée rouillée

    Petite fée silencieuse, tu m’as l’air un peu coincée !
    À ta mine un peu boudeuse, je te devine nouée !
    Est-ce au cœur de tes entrailles que se situe le tourment ?
    Est-ce au milieu de ton cœur que se noue l’empêchement ?

    Tu es frustrée et recluse, perdue dans l’autocritique.
    Tu n’arrives pas à percer, à t’individualiser.
    Ça te bloque et ça te blesse et c’est la crise aquatique
    Dans des spasmes intestinaux pour te faire réaliser.

    Le travail du quotidien est un mauvais engrenage.
    Tu pourrais communiquer mais préfère y transgresser.
    Ta famille te tourmente, ta fratrie et ton ménage,
    Ton caractère en conflit, l’inconscient est rabaissé.

    Toute ta vision d’ensemble est complètement difforme :
    Tu comptes trop sur toi-même, beaucoup trop consciencieuse
    Tu ne développes pas ton intuition et tes formes.
    Pourtant tu es créative, émotive et facétieuse…

    Mais cette créativité t’apporte aussi de l’orgueil !
    Tu t’accroches à tes envies car tu veux te révéler !
    On n’est jamais reconnu en fonction de son coup d’œil !
    Il te faudra lâcher-prise et laisser l’âme exceller !

    Ouvre-moi bien grand ton cœur ! Je vais mettre l’antirouille
    Qui va détendre ton ventre et relâcher tes tensions.
    Tes émotions vont bouger s’exprimer sans moindre trouille
    Et ton cœur si maternel jouira en intention.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Briser mes pots

    Briser mes pots

    J’ai brisé tous mes pots, j’ai brisé mes entraves,
    J’ai brisé mes obstacles, j’ai brisé l’esclavage.
    J’ai sorti mes racines, extrait ce qui m’aggrave.
    Maintenant je suis libre et sorti du servage.

    Les pots m’ont fait croire à tout ce qui me manque
    Et ils m’ont imposé mes cruelles limites.
    Ils m’ont ligaturé mes ailes de saltimbanque.
    Ils m’ont fait prendre un pli et je vis en ermite.

    Qu’on me comprenne bien j’ai l’âme marginale
    Et j’ai manifesté mes nombreux désaccords.
    C’est une maladie et c’est abdominal !
    Ça me prend dans les tripes et j’ai des haut-le-corps !

    Tout le monde est heureux mais mes pots me condamnent
    Et je ne parviens pas à voir à l’extérieur
    Ma personnalité, ma beauté intérieure.
    Mes pots opacifient ma tristesse qu’on damne.

    À force de tourner dans ces pots démoniaques,
    J’ai créé l’idée fausse de ma propre suffisance.
    J’en suis empoisonné d’une odeur d’ammoniaque,
    J’ai toujours l’impression d’en subir les offenses.

    Mais si je cesse vite les fausses apparences.
    Je verrai mes attentes accordées au bonheur.
    Aujourd’hui je libère, je prends de l’assurance.
    Je redeviens humain, j’en retrouve l’honneur !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Retrouver mes racines

    Retrouver mes racines

    Sur ma planète bleue, je me suis mis en pot
    Pour tendre vers le ciel toutes mes belles branches
    Assis au bord de l’eau je me mets en repos
    Et j’ai bien l’intention de prendre ma revanche.

    Le monde m’a trompé, pas ses faux annonceurs
    Dans de fausses croyances, dans de vaines convictions
    « Être ce que je possède » est la première erreur
    Qui me rabaisse au bas de cette condition.

    « Être ce que je fais », mon deuxième faux-pas
    M’a trop conditionné, la tête dans le pot.
    « Être ma réputation », n’est qu’un fourbe appât
    Qui m’aveugle d’orgueil sous le mauvais drapeau.

    « Être distinct des autres », mais quelle prétention
    A bien pu me pousser dans le fond de l’abîme.
    « Être distinct de Dieu », a fait naître tensions
    Et de profonds tourments de façon anonyme.

    Mais je m’ouvre à la vie, les yeux sur l’océan
    Qui m’apporte couleurs et de belles intentions.
    Ce lien qui nous unit au présent bienséant
    C’est l’écho de ma force, j’en ai la prétention.

    Cette force de vie, elle est universelle
    En étant réceptif, je retrouve ma voie
    En voyant la beauté, je recouvre ma parcelle
    Qui me redonne vie et dresse mon pavois.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La plage de tous les dangers

    La plage de tous les dangers

    Dans tous les paysages il y a la beauté.
    Mais pour chaque lumière, derrière les rochers,
    Il existe de l’ombre où l’on voit barboter
    Les idées les plus noires et les plus accrochées.

    Tourbillons de souffrance et des plus menaçants
    M’entrainent vers le fond avec délectation.
    J’en ai mal à mon âme j’en ai le cœur en sang
    Quand je vois comment l’ombre m’impose lamentations.

    Ils me montrent leurs dents, ils me montrent leurs crocs,
    Ils sont tapis dans l’ombre, prêts à guetter leur proie.
    Ils excitent mes peurs et me font des accrocs
    À l’âme émotionnelle par le stress qui s’accroît.

    Mais la plage si belle n’a-t-elle pas la lumière
    Qui la baigne en chaleur et dans la bonne humeur ?
    Il faut lever la tête loin des trous de poussière
    Et sentir le bonheur nettoyer les rumeurs.

    Quand je revois la vie et ses mille dangers,
    Je ne cherche pas dans l’ombre ma clef de liberté.
    Je vais vers la lumière et je vais m’y changer ;
    Je deviens le bonheur et j’en suis conforté.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le mariage des intentions

    Le mariage des intentions

    Un précieux assemblage qui unit pour créer,
    Qui marie la bonté par les liens de l’amour.
    N’est-il noble beauté, pouvoir de procréer,
    D’accroitre une famille dans cet acte glamour ?

    Un couple créatif et qui a l’intention
    De poser en commun toutes leurs qualités.
    Ils sont bien différents mais ils ont l’intuition
    Que chacun participe à la réalité.

    Ce pouvoir de créer fait partie de leur être.
    Il convertit la vie empreint de bienveillance.
    La rencontre des sexes va bientôt faire naître,
    En connaissant l’extase, le bonheur de l’enfance.

    Cet Amour nourrissant offre un champ infini
    Avec prospérité et épanouissement.
    Il engendre Beauté enfantée, transfinie,
    Émanée du pouvoir intentionnellement.

    L’expansion s’en suivra en toute confiance !
    Une abondance vaste sans frontière apparente.
    Personne n’est rejeté, grâce à la reconnaissance
    Qui s’adresse aux époux toujours persévérante.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Le village aux sept visages

    Le village aux sept visages

    Aujourd’hui j’avais l’intention de découvrir ce beau village !
    Car c’est depuis ma tendre enfance que je voulais le visiter.
    Je vous emmène avec moi, restez bien droit dans mon sillage,
    Je vais vous montrer des merveilles pour votre réceptivité !

    Dans la Rue Créativité, vous y verrez les créateurs !
    Vous y apprendrez à trouver le but de votre destinée.
    Prenez le temps de bien sentir ce qui fait de vous un acteur
    Dans votre vie et vos amours bien sages ou bien libertinées.

    Continuons Rue de Bonté, avec ses effets positifs !
    Tous ceux qui ont déjà créé savent combien c’est bienveillant !
    Essayez donc d’imaginer un monde vu en négatif
    Où le désir créerait la mort, c’est impossible et malveillant !

    Nous arrivons Rue de l’Amour, l’amour est la première demeure
    Qui fut construite dans la cité et c’est la plus grande alentour.
    Elle est l’énergie de l’écho, un champ infini et charmeur,
    Elle apporte prospérité, épanouie au jour le jour.

    Accourez Rue de la Beauté ! Et sentez bien l’interaction
    Entre les maisons de l’Amour et les maisons de la Beauté.
    Ressentez-vous l’émanation du grand pouvoir de l’intention
    Qui vous fait voir le bon côté en toutes choses pour la santé.

    Bienvenue Rue de l’Expansion ! Ici, vous allez explorer
    Tous les courants d’accroissement et les vents d’amélioration.
    Vous y vivrez dans la croissance et vous serez revigorés.
    C’est une roue de la fortune toujours en accélération.

    Rue Abondance Illimitée ! Cette rue n’a pas de frontières !
    Elle n’a ni début ni fin, dans cette rue vous êtes né !
    Vous n’aurez pas assez de vie d’atteindre un jour le cimetière
    Qui n’appartient pas à la vie contrairement à vos années.

    Rue de la Réceptivité ! Personne n’y est rejeté !
    Elle s’adresse à tout le monde, tout le monde y est convié !
    Nous n’avons vraiment rien à faire que d’attendre et se projeter
    Dans un réceptacle grand ouvert qui reçoit tout ce que vous enviez !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Les fleurs de guérison

    Les fleurs de guérison

    Il émane une forte énergie particulière de cette gerbe.
    Une énergie de guérison qui augmente le potentiel
    De chaque fleur en explosion et transmet le secret des herbes
    Qui va effacer vos blessures par son pouvoir incrémentiel

    La capacité de guérir est issue de la Terre-Mère.
    On en retrouve les échos dans toutes les plantes et les fleurs.
    Chaque fleur se guérit soi-même avant de guérir les chimères,
    Elles retournent à la source et vous inspire comme un souffleur.

    Elles n’ont pas de prétentions, d’attrait supérieur compensé,
    Mais elles ont l’illumination de l’énergie qui éradique,
    Qui transforme les maladies en intention et en pensées
    Positives, comme il se doit, et vous verrez : c’est véridique !

    Elles transmettent en pensées une énergie de guérison
    Car la source de vie n’impose jamais justice ni punition !
    Ce n’est pas parce qu’on est malade qu’on est méchant ou polisson,
    Mais c’est juste une belle expérience pour conscientiser l’intention !

    La source de toute vie n’impose jamais de peine ou punition !
    On n’est pas malade parce qu’on est méchant ou qu’on a mal agit !
    C’est juste une belle expérience pour conscientiser l’intention.
    Si la maladie fait partie de l’univers, elle assagit.

    La maladie est un désordre et vous allez manifester
    L’énergie qui provient des fleurs, qui fait de vous le guérisseur.
    Vous en avez le potentiel et vous allez admonester
    Ce qui vous guérit dans le corps et qui guérit vos successeurs.

    Si vous exprimez l’intention d’optimiser vos aptitudes
    De guérir et être guéri, vous en avez la compétence.
    Mais il est vraiment nécessaire de se soigner en plénitude,
    Harmoniser ses vibrations avec l’écho en maintenance.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La porte de la perception

    La porte de la perception

    Une porte entre-ouverte sur un monde intérieur.
    Imposante frontière entre mon extérieur.
    Une vue intérieure au fond de ma vie,
    Une percée subtile de mes profonds avis.

    Les panneaux qui s’écartent de la perception ;
    Le premier qui est fixe, on l’appelle « l’intuition » ;
    Le deuxième mobile, on l’appelle « intention »
    Et c’est cette dernière qui fait la cognition.

    Quand je pousse « Intention », je peux communiquer !
    Selon comme j’entrouvre, ma vision s’améliore.
    Mais « Intuition » est fixe, ce n’est pas compliqué !
    Elle reste immobile et j’en suis le senior.

    Une bonne intention devient procréatrice.
    Elle réfléchit l’écho de mon cher intérieur
    Et transforme le monde selon ma vraie matrice
    Et j’en vois les effets sur le monde extérieur.

    Je n’aurais jamais peur car je suis éternel.
    Je me tiens à la porte, je suis le troubadour.
    Ma source universelle, l’écho sempiternel,
    Se fond dans l’univers et devient de l’amour.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • Hameau à la dérive

    Hameau à la dérive

    C’est un petit hameau accroché à la rive.
    Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus.
    Accrochés à la terre avant qu’ils ne dérivent
    Sur les terrains mouvants des rivages sableux.

    À force d’apercevoir passer tous ces bateaux
    Qui du matin au soir emmènent leurs habitants,
    Les maisons envieuses veulent leur part du gâteau ;
    Elles ont décidé un plan exorbitant !

    C’est pour ce soir, minuit, sous un rayon de lune…
    Les maisons ont ôté leurs portes et leurs volets…
    Elles ont fabriqué un radeau de fortune…
    Et s’y sont installées d’un air croquignolet…

    Au matin sur les côtes et la lande esseulée,
    Personne ne comprend ce qui a pu se passer !
    Pas une seule trace n’a pu être isolée !
    Le mystère est complet, la mer est compassée.

    Sur les eaux tropicales on entend des échos !
    La nouvelle Venise vit la belle aventure !
    Les maisons sont là-bas, vous verriez la déco !
    Elles vivent au fil de l’eau et en villégiature !

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La colombe et l’épée

    La colombe et l’épée

    La colombe est l’oiseau, de toutes les frontières,
    Aux ailes déployées d’une énergie de paix.
    Dans ce monde cruel, elle est l’antimatière
    Qui va l’anéantir sur le fil de l’épée.

    Si les guerres éternelles crachent toujours la haine,
    La souffrance et l’envie sans cesse ensanglantées,
    Elle n’abroge pas les lois manichéennes
    Mais ampute les cœurs qu’elle doit transplanter.

    Car le mal crée le doute et le mal crée la peur !
    Le mal n’est pas mauvais, simplement opposé !
    Opposé à l’écho doté d’un cœur frappeur
    Qui créa par amour ce monde indisposé.

    Mais le mal est vital pour que naisse l’amour.
    Le mal est cette erreur glissée dans le mantra.
    Prononcez le bien fort, que sonne le désamour
    Qui appelle l’écho à grands coups de fatras !

    Dans le volcan qui gronde apparaît la colombe.
    Elle plonge dans le cœur de l’océan de lave.
    Elle donne son cœur en entrant dans sa tombe
    Et le Phénix renaît libérant les esclaves.

    Tableau de Fabienne Barbier

  • La première et dernière fleur

    La première et dernière fleur

    Ma fleur la plus intense, je l’ai cueillie très tôt.
    Précocement, sans doute, mais c’était mon chemin !
    Je la conserve encore posée sur mes tréteaux,
    Elle m’épie tandis que je rime ce parchemin.

    Elle est la fleur maîtresse de toute ma vie,
    Elle fut la première, elle sera la dernière.
    J’ai pu jeter souvent bien d’autres fleurs flétries,
    Mais celle-ci, immortelle, sera ma douairière.

    À trois ans, un vieillard a loué ma jeunesse.
    Il m’a aussi livré ce franc enseignement :
    Tu vieillis peu à peu jusqu’à ton temps d’ainesse
    Et tu mourras un jour irrémédiablement.

    Cette fleur, je l’avoue, a été mon moteur.
    Je n’ai pas toutefois méprisé sa valeur.
    Au contraire elle m’a fait prendre de la hauteur
    Et n’est pas cependant une fleur de malheur.

    Fleur de mort, fleur de vie, toi, l’ultime passage,
    Je te sais magnanime et tu n’es pas cruelle !
    Tu m’as fait parcourir le voyage du sage ;
    Tu m’accompagneras vers la vie éternelle !

    Tableau de Fabienne Barbier