J’aimerais m’écrire un message, printemps-été-automne-hiver, Que je lirais après ma vie, que je lirais après ma mort, Que je lirais dans un autre âge ou bien dans un autre univers, Enfin si mon âme survit à mon corps comme un oxymore.
J’y collerais tous les fragments de mon passé, de mon présent, De mon futur, évidemment et du temps où je ne suis plus. Des bouts de phrase, des segments, des extraits pas trop déplaisants, Tout ce qui peut incidemment me rappeler ce qui m’a plu.
Bien sûr, il y aurait tous les romans d’amour, d’histoires et d’aventures, Les meilleurs dont j’ai souvenance et même ceux que j’ai perdus. De la musique, des bons moments lorsqu’on partait tous en voiture, Quand c’était le temps des vacances et de la jeunesse éperdue.
Et puis un jour, Dieu seul sait quand, une comète viendra frapper Ces souvenirs enregistrés ; et la poussière des étoiles Donnera vie, en impliquant toutes ces mémoires rattrapées Qui, en périodes chapitrées, des mystères, lèvera le voile.
Si je réfléchis en instant, je suis peut-être en ce moment En train de lire cette histoire d’un autre temps, d’un autre espace. La seule preuve l’attestant, je ne sais pas vraiment comment, Du fond de mon cœur, c’est notoire, je crois que c’est ce qui se passe.
Peut-être un jour découvrirai-je ce qui est derrière l’horizon ; J’y verrai alors rassemblé ce j’aurai longtemps cherché, Avant que ne se désagrège l’infime porte de prison Qui m’avait parfois bien semblé inaccessible et haut perchée.
Existe-t-il une vitesse à laquelle il faut sacrifier Toute l’énergie dépensée pour percer ce mur de frontière ? Sauf si ce n’est ma petitesse qui me force à falsifier Tous les espoirs et les pensées que j’ai lancés ma vie entière ?
Peut-être qu’aussi j’aurai peur au moment où il faudra franchir Cette ouverture qui rapetisse quand je l’approche doucement ? Peut-être qu’à toute vapeur ou en fonçant sans réfléchir, Toutes les craintes se répartissent jusqu’à en taire le moment ?
Mais il y a une opposition entre mon petit univers Et ce qui est autour de moi comme si j’étais enfermé. Alors qu’elle est ma position ? Suis-je comme un singe en hiver ? Combien partagent-ils l’émoi d’avoir peur de se transformer ?
Peut-être que la solution est de me fondre dans la mer, Prendre la forme de la Terre, me réchauffer comme un soleil ? Pas besoin de résolution ni des bons conseils de ma mère Pour me tourner vers le mystère qui règne au fond de mon sommeil !
Je sais, quelque part, une rose qui refleurit à chaque fois Que je caresse le velours de son calice blanc nacré. Avec quelques vers, dont arrose, sans la submerger toutefois, D’un encrier un peu balourd, ses jolies racines sacrées.
Je sais, quelque part, une rose qui me raconte sa longue vie Et les amants qu’elle a connus, et les enfants qu’elle a vu naître. Si quelques souvenirs moroses résistent, c’est avec envie Qu’elle rêve de voir dans l’inconnu tous ces fantômes disparaître.
Je sais, quelque part, une rose qui ne possède pas d’épine, Dont les pétales savent écouter les mots d’amours et les romances. Qu’ils soient en rimes ou en prose, ils ont la fièvre galopine Qui lui feront toujours goûter ce cher élixir de jouvence.
Mignonne allons voir si la rose s’est éveillée au petit jour Dans l’humeur de son cœur d’enfant qui s’émerveille toujours autant. Quelle nouvelle idée éclose va germer dans son cœur d’amour Qui, dans un tableau triomphant, me peindra les couleurs du temps ?
Née de la mer, chère matrice, née de l’éther, cher géniteur, Née du feu purificateur, née de la terre nourricière, Déjà précoce admiratrice des sentiments inspirateurs Qui montaient l’amplificateur jusqu’à ton cœur de justicière.
Je vis la petite sirène qui sortit en poussant son cri Pour affronter le vaste monde qui s’offrait à ses découvertes. Déjà princesse, future reine, c’était prévu, c’était écrit Dans les légendes vagabondes ou la magie reste entrouverte.
Ton cœur de mer s’est élevé comme le soleil renaissant Qui réchauffe l’air du matin qui dilate tes pectoraux. Ton corps de mère est révélé par la maturité naissant Que je vois dans ton air mutin qui fait le signe des taureaux.
J’essaie de remonter le temps, voir ce qui t’a fait devenir La jeune femme qui maintenant sirote un verre de vin blanc. Mais c’est inutile à présent car je suis sûr qu’à l’avenir Tes désirs seront attenants à tes œuvres, sans faux-semblant.
Je les devine dans leurs lits, encore un peu ensommeillées Avant qu’un clairon de printemps leur dise enfin : « Debout les filles ! » Et puis, on voit les pissenlits tout doucement les réveiller Et leur proposer dans l’instant d’aller rejoindre les jonquilles.
Alors les filles en boutons passent leurs rouges calicots, Lissent leur yeux de mascara pour un regard époustouflant. Les jambes encore en coton, voici les jeunes coquelicots Perlées de rosée baccarat qui s’éparpillent en s’essoufflant.
Et puis tout d’un coup, c’est la fête, les champs paraissent tous enflammés Des fleurs de joie et de gaité dans toute leur féminité. On voit accourir les poètes et leurs égéries déclamer Des baisers d’amour à quêter et bien plus si affinités.
C’est parce que la Terre est ronde de trois-cent-soixante-cinq degrés Que la lumière crée des orbes et des tableaux crépusculaires. Et c’est la course autour du monde des voyageurs, des émigrés, Que les soleils couchants absorbent dans leurs rayons tentaculaires.
C’est juste à la fin du verseau que se glissent entre les poissons Les petits bateaux colorés qui vont embrasser les couleurs. Le cul calé dans leurs berceaux, on voit les jeunes polissons Qui vont tenter de déflorer la mer avec ou sans douleur.
Je ne sais s’ils sont fils du vent, fils de la mer ou l’océan, Mais ils se transforment en corsaires dès que l’on gratte un peu leurs gènes. Les voilà partis au levant, vers l’aventure, vers le néant, Partis combattre l’adversaire pour les beaux yeux d’une indigène.
Christophe Colomb vit quelque part entre les vagues dérivées Parmi les étraves croisées que leur sang peine à maintenir. Ils n’aiment pas trop les départs et préfèrent les arrivées Car les bagages entretoisés ne peuvent pas tout contenir.
Et ce sont ces vaisseaux chargés d’un sang nouveau de découvertes Qui les poussent à l’appareillage et partir loin vers le couchant. Souvent les peines ont surchargé juste un peu trop leurs plaies ouvertes Mais espérons que leurs voyages seront remèdes escarmouchants.
Escarmouchant : qui gagne en faisant de petites batailles ou quelque chose comme ça.
« L’état c’est moi ! », disait le Roi « et il ne peut y en avoir d’autre ! » « J’suis la plus belle ! », disait la Reine « il n’y a pas plus belle que moi ! » Comme ils se sentent à l’étroit dans le palace où ils se vautrent, Le Roi et la Reine, à sa traîne, vont faire la guerre tous les mois.
D’abord les pions paient un impôt, ce n’est que juste précaution. Les cavaliers paient leur fourrage pour la santé de leurs chevaux. Les tours doivent faire un dépôt de garantie pour la caution. Les fous n’ayant pas de courage, ils feront les pires travaux.
Le noir et blanc est de rigueur, on abandonne les couleurs. Finalement, tout est en gris, c’est plus facile à assortir. Tous ceux qui ont de la vigueur paieront leurs taxes sans douleur ; Les gros, les grands, les rabougris, sinon on les fera sortir !
Mais si on veut quitter les règles, il faut des avocats marrons Et si on veut gagner des cases, la politique est nécessaire. Avec quelques hommes espiègles, des margoulins et des larrons, On guettera la bonne occase pour évincer ses adversaires.
L’échec arrive à chaque fois mais ça ne change rien du tout ! Il y en a qui changent de camps, d’autres s’échangent leurs couleurs. Jamais la Reine ni le Roi ne se retrouvent sans un atout. Les pions sont plus pauvres qu’avant et chacun compte ses douleurs.
Je crois que Dieu est un oiseau, le plus petit de la nature, Celui qui devant les roseaux semble un animal miniature. Il naît quand le printemps revient, il meurt dans le froid de l’hiver, Demain renaît puis, redevient le petit roi de l’univers.
Je crois que Dieu est un moineau car il est toujours éternel. Je le crois parti en automne et l’entends chanter en été Avec sa voix de Soprano qu’il tient de la voie maternelle Et son ramage qui chantonne sur un air de paternité.
Je crois que Dieu est un serin ou un tout petit canari. Peut-être aussi le rossignol, le p’tit oiseau du photographe ? Pourquoi serait-il si serein à ignorer la barbarie Et faire fi aux branquignols qui le traitent de pauvre Piaf ?
J’ai laissé loin derrière moi le souvenir des goélands, Ces oiseaux blancs comme la neige aux cris stridents comme des rires. J’y pense ici, au fil des mois, en regardant le manteau blanc Des flocons faisant leur manège pour, peu à peu, tout recouvrir.
Alors je projette les vagues berçant le flux de mes pensées Sur cet écran immaculé et j’éteins le flux de l’esprit. Et le cœur lentement divague, puis comme un regret compensé, Revoit l’oiseau pelliculé, entend sa voix, entend son cri.
Je ne sais plus où est l’endroit où bien l’envers de mes visions, Mais je m’y ressens attaché comme si j’y étais encore. Juste ce texte maladroit qui me rappelle la provision De ces images arrachées au passé qui me colle au corps.
On dirait le sang de la Terre qui giclerait dans les prairies Comme des boutons de jeunesse sur la joue verte des vallons. Et comme ne peut pas se taire l’allégresse dans la frairie, On entend partout la kermesse des flonflons rouges étalons.
J’y vois mille bouches avides des petits esprits des forêts Qui, au printemps, prennent racine, dans un corps de petite fée. Petite fée, un peu timide, qui rougit sitôt déflorée Par la main brute, assassine, qui veut en cueillir le trophée.
Moi, je les aime en vagues rouges lorsqu’elles inondent les talus, Lorsqu’elles se transforment en blessure dans les immenses champs de blé. C’est Dieu, en œuvrant de sa gouge, qui a placé sa plus-value Qui orne, d’une éclaboussure, la nature de fleurs endiablées.
Ô printemps, je cherche ta trace parmi les premiers perce-neiges Pour calmer mon cœur en hiver d’une liqueur de sève ardente ! Puissent les elfes que j’embrasse œuvrer en cœur dessous la neige Pour connecter à l’univers quelques petits fleurs charmantes !
L’hiver, c’est comme le néant d’où naîtrait une vie avide Qui aurait besoin d’exister parce que c’est ça, la vérité. L’hiver, c’est un pas de géant que la matière fait dans le vide Parce que vivre, c’est persister à croire en la postérité.
Alors je pars à l’aventure pour y dénicher les empreintes Là où la vie a disparu, là où la mort l’a emporté. Alors partout dans la nature, tout se répète sans contrainte ; Là un bourgeon est apparu, là, de parents, naît la portée.
Je salue avec déférence cette intention qui me transporte Qui est ancrée, dès l’origine, dans les règles de l’univers. Chaque animal fait référence et chaque plante se rapporte À ce qui dort sous les racines de mon pays en plein hiver.
C’est le vilain petit canard de notre collection de roses. Peut-être peinte à la va-vite ou en pensant à autre chose. Ou alors il était trop tard, ou bien le cœur était morose, Mais ce serait bien qu’on évite une pareille anamorphose.
C’est malheureux, je n’y peux rien, mais cette rose, je ne l’aime pas Je l’avais laissée dans un coin et préféré d’autres tableaux. Peut-être un jour, un historien l’aurait sortie du mauvais pas En l’allouant à un roi bédouin ou un duc de Fontainebleau.
Mais le miracle est arrivé dans un souci de perfection Son créateur a décidé de la dorer pour décorer. C’est là que tout a chaviré et à frisé la déception Et sous des dorures ridées, la rose a été déflorée.
Mais arrêtez donc de pleurer sur cette amère destinée Car sous une couche de Gesso, la rose va être lavée. Ainsi, sans vouloir vous leurrer sur la rose ratatinée, Je vous ferai, in expresso, un prochain texte plus achevé.
Tout est vrai dans la peinture cochonne et encore, la photo date d’avant la catastrophe.
C’était une petite rose qui était montée à Paris Afin d’y orner les coiffures des élégantes au Paradis (*). Elle avait l’air toute morose dans son tout petit gabarit Mais elle avait l’âme sulfure, c’est tout au moins ce qu’on m’a dit.
Elle se nichait près de l’oreille parmi les franges des chapeaux Et y chuchotait des pensées parfois intimes ou indiscrètes. Alors la dame, toute pareille, élaborait sous son capot Des idées assez offensées, très érotiques et très secrètes.
Elle devint grande intrigante que les dames se disputaient Pour pimenter leurs rendez-vous pour d’érotiques positions. Ainsi cette fleur élégante fut durant longtemps supputée Comme une rose, voyez-vous, qui ne manquait pas d’ambition.
À coup d’ombrelles, jouent dans les ombres Les demoiselles dans la pénombre. Et puis sautillent, en robes pâles, Les jeunes filles sous les pétales.
Jeunes jonquilles, je vous admire Et vos coquilles me font frémir. Fleurs de lotus, je vous adore ; Ce soir, motus, ensemble on dort.
Quand se dérobent lampes et chandelles, Tombent les robes, puis les dentelles. Elles se dévoilent, montrent un sein, Ôtent leurs voiles sur leur bassin.
Au premier temps de la danse, ce sont les réjouissances Qui agitent les flagelles de nos partenaires mâles ; Tandis que dans le silence attend dans l’obéissance Sur le seuil de la margelle l’œuf infinitésimal.
Dès l’envoi de l’ouverture, les deux danseurs sont en transe Et s’échangent leurs trésors pour des années de bonheur. Sous la tendre couverture, ils multiplient à outrance Les cellules dont l’essor font abondance et honneur.
Le moment fort de la danse, c’est lors de la délivrance, Prévu par l’échographie lorsqu’enfin l’enfant paraît. Cet instant de la naissance arrive en effervescence, Dans une chorégraphie qui, désormais, transparaît.
Puis recommence la danse dès la sortie de l’enfance Qui continue sa cadence jusqu’après l’adolescence. On recherche alors l’essence qui renverse les défenses Pour retrouver la puissance qui ressuscite les sens.
On choisit le partenaire qui vous rappelle le père Lorsqu’il courtisait la mère, celle qui l’avait laissé faire. Puis devant Monsieur le Maire, on forme alors une paire Pour une vie douce-amère mais que voulez-vous y faire ?
La ballerine attend le moment où son cœur Va s’effondrer de joie ou bien de déception. Boum, boum, le cœur battant, sera-t-elle vainqueur ? Est-ce qu’enfin sa voie deviendra l’exception ?
Le corps un peu tendu, l’âme au-delà des nues, L’esprit est incapable, ici, de décider. Elle a tant attendu ce moment, l’ingénue, Qu’elle n’est plus capable de se faire une idée.
Pour l’heure elle se rappelle ses peurs, ses désespoirs Pour la présentation au ballet concourir. Maintenant on l’appelle ; son cœur est plein d’espoir. Vers quelle sensation s’en va-t-elle courir ?
Cette petite étoile rose que j’ai allumée dans la nuit Guidera bien mes quelques vers à se frayer des lendemains Parmi la période morose où je suis tombé dans l’ennui D’être qualifié de pervers pour avoir publié un sein.
Cette petite étoile rose aura le rôle du papillon À qui je demande de battre tout doucement ses ailes frêles. Quelle tempête de névrose par ce geste si tatillon Déclenchera-t-il pour débattre de cette escarmouche si grêle ?
Cette petite étoile rose sera ma bouteille à la mer Que je lance dans l’océan du haut de mon île déserte. Un peu de rimes, un peu de prose, quelques consonances amères Que je projette dans le néant pour en tirer des découvertes.
Cette petite flamme bleue qui danse au son des étamines Qui agitent tous leurs grelots avec le vent qui les balancent, Soulage mon cœur lorsqu’il pleut et lui donne des vitamines Et le fait repartir au galop avec de l’amour en cadence.
Puis la petite flamme verte revient me donner vingt printemps Dès que je retrouve ma belle dans l’intimité de ma chaumière. C’est chaque soir la découverte, mais ce n’est jamais éclatant Car l’amour pousse ma rebelle à diminuer la lumière.
Enfin c’est la flamme orangée qui sonne l’instant de l’extase Lorsque nos sens sont enflammés juste avant la petite mort. Alors les draps sont dérangés et je sens monter épectase Après avoir tant fantasmé à baiser comme un matamore.
À la fin, il devient le fou, à la fin il devient le mat, Il ne sait plus à quel moment la folie s’empara de lui. Peut-être était-il déjà fou, peut-être était-il déjà mat ? Peut-être après mille tourments, peut-être après sa longue nuit ?
Le fou n’a pas appris à vivre comme les autres en société. Le fou n’est pas original, il ne sait pas, tout simplement. Le fou préfère rester libre et vivre libre à satiété. Le fou est resté virginal du formatage, tout humblement.
Le fou est-il l’égal d’un sage qui aurait compris l’illusion Qu’un esprit fort est préférable pour dominer l’humanité ? Le fou a-t-il pris le passage qui le protège des collisions Entre existence misérable ou richesse et vanité ?
Le fou sait que la liberté n’est qu’une manière de vivre ; Il est rattaché à la terre comme un poisson à son bocal. À quoi servirait la fierté puisqu’il faut tuer pour survivre, Puisqu’il faut faire bonne chère pour réussir dans son local.
C’est quand il comprend son échec, qu’il réalise ses erreurs, Qu’il sait qu’il n’y a nul chemin qui emmène à l’Eldorado, Il rembourse ses hypothèques, il lâche prise à ses terreurs Et s’en va nu, d’un tournemain, en laissant libre son radeau.
Nous aussi nous avons perdu les clés de notre liberté ; La vie devient une prison par nos excès trempés de zèle. Cette situation éperdue nous a longtemps déconcertés. Laissons agir la guérison qui nous fera pousser des ailes.
Je l’avais oublié dans un coin du grenier Mais je l’ai retrouvé quand j’ai déménagé Tous les secrets se cachent pour que vous appreniez À les redécouvrir quand vous emménagez.
Celui-ci est spécial, je m’en souviens encore Quand ma muse l’a peint de rayons de lumière. Plaise à Dieu, à mon cœur, à mon âme et mon corps Qu’il rayonne d’amour et paix dans ma chaumière.
Heureux celui qui attend que son nom soit cité ! Heureux celui qui atteint une place de choix ! Heureux celui qui sait rester dans la simplicité ! Heureux celui sur qui la béatitude choit !
Le voyageur n’est pas le sage qui sait voyager dans l’espace Le conquérant n’est pas le sage qui a construit dans tous les âges. Le maître X n’est pas le sage qui sent la matière qui passe La sagesse n’est pas le sage, c’est la sagesse qui fait le sage.
C’est la raison existentielle de l’écho prononcé par Dieu Qui a semé et tout l’espace, et la matière, et le temps. C’est ce mouvement essentiel dont on voit le poinçon radieux Dans chaque ombre ou rayon qui passe, dans chaque cil papillotant.
Quand le soir couvre son domaine de son ombre sur les collines, Les maîtres aiment lever les yeux, parcourir, contempler les terres. Ils annotent au fil des semaines la progression, la discipline De bon ton, à peine orgueilleux, qui marque x son ministère.
C’est la lumière qui se condense, la lumière qui s’obscurcit Et devient l’énergie première, celle qui régit la matière. C’est la lumière qui se fait dense, qui ralentit, qui raccourcit Jusqu’à devenir la charnière de la physique tout entière.
Laissez-moi vous conter l’histoire de la légende des rois mages Qui comme les trois mousquetaires n’étaient pas trois mais plutôt quatre. Ils ont accompli, c’est notoire, chacun d’incroyables voyages Et complété leur ministère par leur propre image à combattre.
Le premier est grand voyageur, il navigue au-delà des mers, Il a abandonné l’école afin de vivre au jour le jour. Le deuxième a le cœur vengeur qui a su dompter les chimères Et pu conquérir l’auréole qui l’a sacré pour sa bravoure.
Le troisième a la maitrise du savoir et des connaissances Qu’il sait user à bon escient en paraboles et métaphores. Enfin le dernier électrise son âme depuis sa naissance Par la sagesse du subconscient qui relie la vie et la mort.
Et c’est ensemble qu’ils ont trouvé le chemin qu’indiquait l’étoile Pour aller accueillir l’enfant et lui apporter leurs présents. Ce qu’ils ont chacun éprouvé, c’est aujourd’hui qu’ils le dévoilent : De l’or, de la myrrhe, de l’encens et puis l’amour omniprésent.
Le conquérant marche au zénith sous le soleil point culminant Il a appris à observer, comprendre, entendre et entreprendre. C’est dans la lumière bénite, à l’aise dans son élément, Qu’il a su toujours préserver toute son existence à apprendre.
Il est le temps qui accélère et qui impose ses limites Qui indique la persistance du moindre atome qui demeure. Il est le temps qui décélère, qui mesure et qui délimite La durée de tout existence, de ce qui naît, grandit et meurt.
Le voyageur est matinal et part quand l’aube est imminente Et devine l’aurore pâlir sur les collines embrumées. Il fixe le point cardinal du parcours qu’il expérimente ; Il n’a pas peur de se salir et nulle crainte à s’enrhumer.
Il est l’énergie qui avance, cette énergie qui crée l’espace, Et qui aussi crée le néant jusqu’aux confins de l’univers. Il est l’énergie qui devance, cette énergie qui nous dépasse Et qui fait paraître géants les infinis les plus divers.
Au début Dieu créa la Terre et y répartit ses semences Puis, développa les ruisseaux et mit le soleil dans le ciel Afin de donner à nos pères la nourriture en abondance Qu’ils emmenaient sur leurs vaisseaux comme une manne providentielle.
Mais l’homme a voulu contrôler, mais l’homme a voulu dominer, Tirer profit de l’élevage, dans un usage immodéré. Pour cela il a enrôlé, pour cultiver ses graminées, Et développé l’esclavage pour s’enrichir et prospérer.
Pour lutter contre les hivers, la nature lui a pourvu De quoi alimenter son feu et de quoi tisser ses habits. Et si par quelques faits divers, il se trouvait fort dépourvu, Il suffisait de faire un vœu pour recouvrer son acabit.
Mais l’homme a voulu commercer jusqu’aux quatre coins de la Terre Pour gagner un peu plus d’argent en faisant œuvrer à bas prix Par d’intérêts controversés et restrictions supplémentaires Lui seul se voyant partageant les avantages entrepris.
Afin de pouvoir se loger, l’homme construisait sa cabane Qui peu à peu s’agrandissait selon le nombre des enfants. Personne n’était délogé, chacun y trouvait sa pavane Et les maisons resplendissaient dans un bien-être triomphant.
Mais l’homme a voulu investir son argent dans le bâtiment Et a consenti à prix d’or à vendre ses propriétés. Alors il faut se travestir et recourir au châtiment Qui nous fait lever à l’aurore pour suer pour la société.
Quand L’homme vivait au présent, il ne cherchait pas de raison Pour vivre une vie proposée par une médiatisation ; Il suivait son père à treize ans qui lui montrait dans sa maison Le métier qu’il se disposait selon sa civilisation.
Mais l’homme a voulu dépasser les objectifs, les bénéfices ; Il a construit des pyramides afin d’être seul sur le faîte. Chacun voudrait se surpasser pour atteindre cet édifice, Avoir des revenus solides et vivre de luxe et de fêtes.
En nous privant de l’abondance, on nous prive de liberté Car pour devenir l’élite, il faut contraindre par la faim Pour retrouver l’indépendance, pour recouvrer notre uberté, Sachons remettre des limites avant que ce ne soit la fin.
Au plus profond de nous-mêmes règne un grave manque de confiance Et nous croyons sans optimisme que jamais l’espoir ne viendra. Suivons ce que notre cœur aime et toute sa signifiance Enlèvera le pessimisme et l’abondance reviendra.
Un homme averti en vaut deux, un homme prudent en vaut trois. Priver un homme de la prudence, c’est l’aveugler, le rendre sourd. Il devient sitôt galvaudeux et son esprit reste à l’étroit Car il n’a aucune défense et se perd dans les carrefours.
La Prudence, c’est une manière de nous prolonger tous les sens, Comme développer un réseau qui s’étend tout autour de nous. C’est aussi avoir les dernières nouvelles données et connaissances Qui permettent d’aller mezzo là où le chemin se dénoue.
C’est pareil au rétroviseur qui protège tout à la fois De ce qui pourrait survenir au-delà du champ de vision. C’est notre conseil aviseur, un compagnon digne de foi, Qui éclaircit notre avenir par ses intimes prévisions.
C’est comme un instinct animal qui ne serait pas bâillonné, Qui serait couché à nos pieds, prêt à détecter le danger. C’est comme une fibre végétale, rattachée et étalonnée, Qui nous servirait de trépied et, même, saurait nous venger.
La prudence, c’est avoir le cœur, connecté sur ses émotions, Qui sait anticiper ses craintes, modérer ses joies, ses colères. Le chagrin même rend vainqueur en atténuant nos commotions Et l’âme ressent son empreinte comme une vérité corollaire.
Au commencement fut le verbe qui résonna comme un écho Créant, au sein de la lumière, les fondations de l’univers. Il reviendra d’un son superbe et réclamera son écot Accru sur la valeur première sans qu’il n’y ait de découvert.
Car ce qui est confié à l’homme depuis le jour de sa naissance, C’est de se connaître soi-même et par là même retrouver Dieu. Il n’est point besoin de diplôme pour transmettre la connaissance Mais l’intérêt de l’âme humaine est un don miséricordieux.
Ainsi celui qui collectionne tous les secrets, sans les transmettre, Se charge d’un fardeau pesant qui l’empêchera de monter. Tandis que ceux qui affectionnent, aux élèves, d’être leur maître, Feront le choix satisfaisant qui, lui, leur sera décompté.
Chaque race fait son bilan selon coutumes et traditions ; Chacun selon où il habite organisera son jardin. C’est d’ailleurs en assimilant plusieurs langages et transmissions Que les compétences s’acquittent à progresser dans les gradins.
Au jour du jugement dernier, c’est là qu’on meurt dans les nuées Si tout ce qu’on a amassé n’est pas dans la fraternité. Mais chaque fruit, chaque denier que l’on aura distribué Demeurera la panacée d’une immortelle éternité.
Le Dieu-Soleil, dès le début, a créé toutes les planètes Qui dansent autour de son feu pour se chauffer au brasero. Depuis toujours il distribue, à coup d’étoiles et de comètes, Tous ses rayons avantageux qui ensemencent les héros.
Râ, Jupiter ou Anubis, quel que soit le nom qu’on lui donne, Traverse le ciel chaque jour en éternelle renaissance. Avec Isis et Osiris, c’est tout un mythe qui ordonne Que notre cœur brille d’amour de toute notre reconnaissance.
Le Roi-Soleil est notre maître depuis qu’on a ouvert les yeux Sur la lumière qu’il diffuse afin d’admirer sa grandeur. C’est dès l’enfance qu’on voit naître tous les coloris merveilleux Qui nous égayent et nous amusent dans l’allégresse et la candeur.
C’est l’architecte d’un système qui donne à chacun sa mesure ; Les astres, quelle que soit leur taille, lui obéissent aveuglément. Et chacun tourne autour du thème qui crée la vie par l’embrasure De l’aurore qui ravitaille la Terre et tous ses éléments.
Le Feu-Soleil est l’énergie qui incite à battre nos cœurs, Qui réchauffe le corps et l’âme et met l’amour dans la maison. Les saisons font en synergie enchanter les moissons en chœur Qui nourrissent, hommes et femmes, le corps, l’espoir et la raison.
Mais si nous voulons élever notre orgueil jusqu’à l’égaler Nous nous y brûlerons nos ailes et le corps se desséchera. Nous devons juste prélever son feu divin inégalé Et commémorer avec zèle ce qui nous en rapprochera.
Le Temps-Soleil est régulier comme le calendrier du monde Pour indiquer le temps qu’il fait, pour calculer le temps qui passe. Chacun pourra au singulier compter chaque heure, chaque seconde Qui trace le cercle parfait d’une auréole dans l’espace.
La Lune règne en Reine-Mère sur toutes les eaux de la Terre ; Elle régit les glaces immobiles qui vibrent sur les océans, Elle attire la masse des mers, créant les marées planétaires, Ainsi l’eau, devenant mobile, scande le maître des céans.
La vie sans eau n’est pas la vie, le temps sans rythme n’est pas le temps Et cet auguste balancier anime tous les phénomènes. Chaque animal, pour sa survie, sait combien il est important D’obéir à ce nuancier qui fait les mois et les semaines.
Ainsi ce cycle en vingt-huit jours se présente sous quatre aspects : Une lune pleine et royale qui se cache et se renouvelle. Cette cadence, depuis toujours, a imposé comme un respect, Comme une théurgie loyale, une chimie universelle.
Dans nos cellules, ce rythme bat comme un foyer incandescent Mais qui vibre à une fréquence que seule l’eau sait écouter. Quand les animaux mettent bas, ils communiquent par leur sang Cette loi à leur descendance sans que nul ne puisse en douter.
Même nos femmes au ventre rond connaissent bien ce rythme intime. Elles n’ont pas besoin d’horloge pour savoir quand c’est le moment. L’homme moderne, ce fanfaron, qui veut que tout soit légitime Devrait plutôt faire l’éloge à l’astre qui est sa maman.
Enfin la lune est aux poètes ce que les rêves sont aux enfants. Elle amplifie leur allégresse et elle atténue la tristesse. Elle fait chanter l’alouette, elle fait sonner l’olifant Quand les animaux en détresse recherchent sa délicatesse.
La théurgie est une forme de magie, qui permettrait à l’homme de communiquer avec les « bons esprits » et d’invoquer les puissances surnaturelles aux fins louables d’atteindre Dieu.
Il est parfois des catastrophes, des accidents ou des malheurs Qui tombent avec tellement de force que l’on se croit anéanti. Et on se plaint, on apostrophe, on traite Dieu comme un voleur Qui nous reprend comme un divorce tout ce dont il nous avait nanti.
Il y a pourtant des accidents qui se produisent à dessein Et plus ces accidents sont graves et plus leur effet nous renforce. Ça commence par des incidents comme si la vie faisait un dessin Mais dont l’intensité s’aggrave si l’on n’arrête pas l’amorce.
Les plus grands bouleversements m’ont fait prendre un nouveau virage, Car ils m’ont permis de lâcher tout le poids qui m’alourdissait. Il s’est produit inversement ce que je redoutais avec rage Et m’a évité de gâcher ma vie où je m’engourdissais.
C’est une loi astronomique qui montre que la gravité Permet d’envoyer des fusées en s’aidant de cette attraction. Comme si la force atomique se retrouvait parasitée Par la nouvelle diffusée d’un phénomène de traction.
L’étincelle peut être petite à l’échelle microscopique Et apportera un enfant à ceux qui ne le cherchaient pas. Mais cette précieuse pépite sera le choc psychologique ; Le couple sortira triomphant en étant maman et papa.
Aussi quand vous verrez venir une nouvelle désastreuse, Dites-vous bien que plus c’est grave et plus ça vous fera rebondir. Il faut savoir que l’avenir contient des zones ténébreuses ; Qu’il faut changer pour être brave et qu’il faut accepter pour grandir.
Parler du Diable ou de Satan, c’est pourtant très paradoxal ! C’est comme vouloir prononcer ou parler d’ombre à la lumière. Qu’on soit victime ou combattant, le dilemme est donc colossal Mais impossible n’est pas français et la critique est coutumière.
Côté lumière
On le dit Ange de lumière qui aurait voulu conserver Toute la puissance du feu pour être ainsi l’égal de Dieu. Mais après l’impression première, on peut alors mieux observer Que cela n’était que le vœu du Père miséricordieux.
Ainsi, prenons l’obscurité qui est l’absence de clarté ; Si difficile à pénétrer, si impossible à obscurcir. Illuminons en vérité et l’on voit ainsi s’écarter L’ombre, exposée à perpétrer, se mettre alors à rétrécir.
Cet ange porteur de lumière n’a fait que semer le mensonge Afin que l’homme ait le pouvoir de distinguer le bien du mal. Dans l’intimité des chaumières chacun est libre dans ses songes Et peut choisir d’avoir l’espoir rester humain ou animal.
Dieu est partout, omniprésent, mais il permet tout simplement À l’humanité de trouver son chemin en l’entretenant. Les douleurs frappent au présent pour que dans ce rassemblement L’homme puisse ainsi éprouver que sa vie se vit maintenant.
Mais voici, quand on fait de l’ombre au vrai chemin avec orgueil Pour devenir riche et puissant, quelqu’un qu’on adore comme un roi, C’est là que Satan sort du nombre avec ses obstacles, ses écueils Pour rendre l’homme jouissant des plus terribles désarrois.
Il dit « Mais si Dieu existait, y aurait-il autant de guerres ? Laisserait-il la cruauté s’il aimait vraiment ses enfants ? » C’est dans ces quelques mots cités que Satan a semé naguère Le doute dans le salut ôté, et en ça, il est triomphant.
Côté ombre
Alors, le diable, je l’entends sourdre dans le cœur des victimes À la recherche du cadavre de celui qui fut leur bourreau. Les hommes refusent d’absoudre les coups bas les plus intimes Et Dieu les voit, et ça le navre, ressortir l’épée du fourreau.
Le diable c’est plutôt choisir de se souvenir du malheur Plutôt que des belles victoires, plutôt que ce qu’on a gagné. Le diable, c’est laisser moisir ses souffrances et ses rancœurs Et de brandir les faits d’histoire comme une plainte à témoigner.
Car il faut trouver un coupable qui est la source de tous les maux Car on n’oublie pas la souffrance et puis on ne pardonne pas. Tous les sentiments redoutables chargés de haine, chargés de mots Veulent entretenir l’intolérance jusqu’à ce qu’elle ait son trépas.
Le diable, c’est de voir la misère et ne rien faire pour en sortir. Le diable, c’est de voir massacrer sa mère et se cacher en ayant peur. Le diable, c’est de préférer le désert sans jamais ne rien y bâtir. Le diable, c’est se raconter des chimères et se morfondre dans la torpeur.
Le diable se repaît de la vengeance qu’on impose à ceux qui ont peur. Le diable aime contrôler les masses et les nourrir de la violence. Il aime opposer les engeances et décider de leur plaisir À tuer l’autre avec grimace et suivre les autres en silence.
Alors il se cache dans les églises, il se conduit en terroriste, Il se dissimule en argent pour effacer l’odeur de mort. La bête se généralise au fond du cœur des âmes tristes Qui vivent en se déchargeant de leur venin qu’ils commémorent.
Nous avons vu avec La Force, qu’il y avait deux polarités Qui s’unissent pour s’annihiler ou pour créer de la matière. Mais pour que fonctionne l’amorce de la complémentarité, Il faut alors assimiler celle qui fait l’intermédiaire.
Nous en connaissons deux moyens qui existent en plusieurs domaines : L’électricité magnétique, soit positive, soit négative ; Le masculin, le féminin, qui créent de nouveaux phénomènes ; Ou pour faire plus synthétique, deux forces, active et passive.
Mais une loi fondamentale qu’on appelle « neutralisante » Est nécessaire, par sa présence, à féconder la création. Divin ou expérimental, parmi les forces opposantes, C’est l’action de la tempérance qui permet la procréation.
C’est à leur seul point de rencontre, commun à d’autres dimensions, Qu’il se produit l’action divine dans l’univers surréaliste. Mais la science va à l’encontre avec pouvoir et dissensions Car un savoir qui se devine n’a pas l’aval matérialiste.
Ainsi les hommes peuvent montrer des idées fortes et actives Et lutter contre leurs opposés avec une inertie de haine. Ils auront beau se rencontrer, faire des guerres rétroactives, Ils ne feront que s’imposer des conjonctures inhumaines.
C’est là que le cœur intervient car il se tient à la frontière Entre son espace intérieur et son univers extérieur. La tempérance est le seul lien qui produira sa vie entière, Avec ses acquis antérieur, l’accès au monde supérieur.
La Mort : Bonjour, m’entendez-vous ? L’humain : Au secours, où suis-je ? Qu’est ce qui s’est passé ? Je ne me souviens de rien ! Comme un choc. Un accident ? Il fait tout noir ! Où est la lumière ? La Mort : Du calme, il n’y a aucun danger, je vous l’assure. L’obscurité n’est pas complète ; elle va bientôt se dissiper. Mais vos derniers souvenirs risquent d’être altérés. L’humain : J’entends une voix dans mon oreille. Qui êtes-vous ? Qu’est qu’on fait ici ? J’ai du mal à bouger, j’ai l’impression que mes bras sont en plomb et mes jambes de marbre… La Mort : Il s’est passé un événement particulièrement… Comment dire ? Inhabituel pour vous… L’humain : Je ne comprends pas. Je veux rentrer chez moi… J’ai été enlevé, c’est ça ? La Mort : Je vais vous expliquer. Pour faire simple, il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. L’humain : Une mauvaise nouvelle ? La Mort : L’endroit où vous êtes n’est pas un rêve mais ça ressemble plus à un rêve qu’à la réalité. Vous êtes parti pour un voyage sans retour. L’humain : Et la bonne nouvelle ? La Mort : La mort n’est pas la fin de la vie. L’humain : Mais suis-je en vie ou suis-je mort ? La Mort :La vie est comme un grand arbre et chaque être humain est comme l’une de ses feuilles. La feuille se détache mais la vie reste dans l’arbre. Et la vie remonte jusqu’aux racines. Le vrai sens. L’humain : Les racines, Dieu, l’éternité ? La Mort : Je ne détiens pas cette réponse. Voyez-vous, je ne suis que le passage, le cycle sans mémoire qui conduit les âmes à leur destin. Le cycle s’arrête si l’homme est vaincu, ou continue s’il est vainqueur. L’humain : Mais la mort est irréversible, c’est la fin de l’individu, il n’existe plus… La Mort : Rien ne disparaît, tout évolue. L’homme naît, vit et meurt parce que son âme ne peut pas rester enfermée dans l’écorce de son corps qui vieillit. Comme l’eau ne peut pas stagner et doit s’écouler vers la mer. La mer, la mort, tout se ressemble. C’est comme une épuration. L’humain : Mais pourquoi ne savons-nous pas cela dès la naissance ? La Mort : Vous le savez mais vous préférez l’oublier parce que votre esprit veut être le seul à gouverner et qu’il fait taire son cœur, son corps et son âme. L’esprit est un conquérant tyrannique. L’humain : Alors que va-t-il se passer maintenant ? La Mort : Après, je ne sais pas. Je ne représente que le passage d’une vie à une autre. Mais je suis sans méchanceté, comme le temps, juste irréversible. L’irréversibilité est une des lois de la vie. L’humain : Et la mort ? La Mort : Juste une transition où l’âme se détache de son corps, de ses sentiments et de ses souvenirs. C’est le détachement…
Loin d’un monde tombé en folie, détaché de toute contrainte, Le pendu se laisse dériver dans cette frontière subtile. Suspendu par mélancolie d’un simple lacet pour étreinte, Il se balance ainsi privé d’une liberté inutile.
« Ah, laissez-moi » murmure-t-il dans un sourire énigmatique « Regarder derrière le décor, vagabonder dans les coulisses ! Mon esprit doit être fertile, dans cette pose acrobatique Et mon cœur a besoin d’accord avec son intérieur complice ! »
Il est détaché des malheurs, il a relâché son fardeau, Il se rit des gens négatifs qui n’envient qu’entraîner les autres. Lui, il rayonne de bonheur dans son corps tiré au cordeau, Tout en restant dubitatif, toujours amicalement vôtre.
Il ne craint pas les grondements, il ne prend rien pour personnel ; À sa manière d’observer, à sa façon de balloter, Il a quitté les fondements des commentaires rationnels Afin de pouvoir préserver ses souvenirs décalottés.
Il est suspendu dans le temps, indépendant dorénavant, En équilibre entre le ciel et les racines de la Terre. Le père retient son enfant, la mère tient son paravent Et l’esprit souffle d’essentiel sur ce pendule solitaire.
Lorsqu’il y a confrontation et qu’il faut mesurer sa force On se choisit un adversaire ou bien c’est lui qui nous choisit. C’est une expérimentation où l’on va enlever l’écorce Pour extraire un mal nécessaire qui de l’intérieur nous moisit.
Sous-estimer le concurrent nous amène droit à l’erreur Et nous nous aveuglons d’orgueil en nous croyant le plus puissant. Le craindre a l’effet récurrent de nous envelopper de peur Ou croire que le mauvais œil nous a retournés impuissants.
Ne jamais abaisser sa garde, toujours rester dans la méfiance. Souvent on se croit protégé par une fausse sécurité. Si à un moment par mégarde, on se prélasse dans la confiance On risque de voir s’abréger sa vie en toute impunité.
Mais l’important dans le combat n’est pas de perdre ou de vaincre : Le véritable tour de force est de trouver la solution Qui unira sans un coup bas et qui saura alors convaincre Les prétendants, bombant le torse, qu’ils sont alors dans l’illusion.
Mieux vaut connaître l’ennemi qui se reflète à l’intérieur Que l’adversaire a excité et qu’on déteste au fond de soi. Mieux vaut donc traiter en ami celui qui voit de l’extérieur Le mal et ses connexités que lui seul permet qu’on perçoit.
L’amour créa par le verbe cette spirale éternelle.
Féminine à sa naissance par sa fibre maternelle, Masculine dans son essor par sa branche paternelle.
Par la force de l’espace, volonté originelle ; Par l’autorité du temps, horloge sempiternelle ; Par la loi de la matière, onde gravitationnelle.
Corps de terre nourrissante, ma boucle nutritionnelle ; Cœur de feu énergétique, ma révolution charnelle ; Esprit d’air fol éphémère, ma phase inspirationnelle ; Âme d’eau pure alliance, ma période intentionnelle ;
Elle s’ouvre sur l’amour, ma vision compassionnelle ; Stigmatisée par la joie, mon audition sentinelle ; Assoiffée de connaissance, ma saveur attentionnelle ; Sereine dans la confiance, mon olfaction fusionnelle ; Authentiquement sereine, ma palpation fraternelle.
Elle me produit la Lumière pour l’Homme directionnel ; Elle dispose Ciel et Terre pour la Femme émotionnelle ; Elle fait pousser les Semences pour l’Enfant irrationnel ; Elle exhausse l’Univers d’un père générationnel; Elle fait croître : Poissons, oiseaux, d’une Mère décisionnelle, Des Animaux à l’Humain en phase évolutionnelle.
Elle me rattache à la terre, ma racine personnelle ; Elle me donne du plaisir comme un sexe passionnel ; Elle me donne de l’action, étoile opérationnelle ; Elle m’apprend à aimer par un cœur compassionnel ; Elle me dévoile la voie, voix communicationnelle ; Elle m’ouvre la vision, âme extra dimensionnelle Elle me donne le savoir, couronne éducationnelle.
Elle a choisi la solitude pour continuer son chemin En parcourant le labyrinthe que lui fait suivre la nature. Il n’est pas de similitude entre le présent et demain Sinon de cesser la contrainte dont le temps fait sa signature.
A-t-elle apprivoisé la faune ou la faune l’a-t-elle adoptée ? On ne sait pas, c’est simplement une osmose entre leurs essences. Qui nourrit la belle amazone, comment s’est-t-elle donc adaptée ? C’est en tout cas visiblement dans une entière reconnaissance.
Elle parle avec les serpents que les hommes ont désavoués. Le séducteur abandonné lui a donné sa confiance. En parcourant quelques arpents, elle a bien su l’amadouer Et, lui, a su lui pardonner les rejets et les méfiances.
Quand l’obscurité est complète, il faut les voir faire la danse Qui jaillit comme une lanterne pleurant une oraison funèbre. Mais qui, d’une flamme simplette, croit en puissance et en cadence Jusqu’à transmettre le feu interne qui fait reculer les ténèbres.
Secret du feu, secret du temps, secret de l’ombre et la lumière, Comme une vestale fidèle qui veille sur le feu sacré. Voici pourquoi en débutant cette pratique coutumière, L’ermite crée une chandelle précieuse comme un œuf nacré.
L’humain : Tu n’es pas juste, tu es injuste ! La Justice : « Juste, pas juste », je reconnais bien là une réflexion humaine ! L’humain : Tu es cruelle et sans cœur ! La justice : Mais à qui t’adresses-tu ? À la justice de la vie, à la justice humaine, à la justice dont l’Écho fait l’univers ? L’humain : La vie est cruelle, l’univers n’a pas de loi, les hommes cherchent la guerre ! La justice : Les hommes veulent nommer « bien » et « mal » tout ce qui les entoure. Ce sont les hommes qui ont inventé cela. L’humain : Oui ! Pour rétablir l’équilibre et faire triompher le bien du mal ! La justice : Voilà bien une pensée d’homme : « Ceci doit être bien et ceci doit être mal ! » Tu ne regardes qu’avec les yeux, pas le cœur ! L’humain : Tu oses parler de cœur, toi, qui te livres à des injustices ! La justice : Ni justice, ni injustice, ni bien, ni mal. Il n’y a que le présent et ce qui est. L’humain : Mais c’est toi qui détiens la responsabilité de juger et de trancher ! La justice : Je ne fais que permettre à l’homme d’aller au bout de ses actes. Qu’ils soient « bien » ou « mal » comme tu les désignes, ne sont que les fruits de ses actes. Le fauve qui dévore sa proie est-il coupable et sa proie est-elle innocente ? Ce n’est là qu’un concept humain ! L’humain : Mais je possède le libre-arbitre pour choisir le bien plutôt que le mal. La justice : Ne serait-ce pas ce libre-arbitre qui donne une justice différente à chacun ? L’humain : Tu joues avec les mots tandis que moi, je défends ma vie ! La justice : Tu joues avec la justice de ta vie mais tu te places en juge dans ta vie ! L’humain : J’aspire à une justice parfaite ! La justice : Tu te bats pour une justice parfaite de ta vie et tu veux y insérer une justice d’homme. Abandonne cette idée de justice, accepte ce qui est. C’est ton esprit qui juge, qui compare et qui crée de toute pièce ta propre instabilité. L’humain : Mais c’est l’esprit qui dirige mon libre-arbitre et choisit entre le bien et le mal. La justice : En vérité, tu as peur du mal et tu n’es pas libre de choisir. L’humain : Je ne veux pas le mal mais le bien. La justice : C’est là le cœur du problème : Tu ne sais pas à l’intérieur de toi si tu possèdes le bien ou le mal et tu as peur de la réponse. L’humain : Puisque tu es juste, réponds-moi ! La justice : le bien et le mal sont des idées fausses. Mais selon ta logique, le mal engendre le bien, le bien produit le mal et c’est ce mouvement qui te dérange. L’humain : Alors comment résoudre cela ? La justice : Vis ta véritable vie d’humain selon ton cœur et tu le découvriras.
Il traverse les étoiles de la grande à la petite ourse Dans son chariot de feu pour apporter la lumière. Cependant jamais ne voile sa clarté durant la course Qu’il accomplit comme un vœu dans sa quête coutumière.
Son Véhicule est son corps qu’il se doit d’entretenir Comme un trésor important car il porte son enfant. Il le maintient en accord à ses promesses à tenir Car c’est en le comportant qu’il demeure triomphant.
Ses deux Chevaux sont le cœur qui transpire d’émotions Et qui, connecté aux sens, est toujours prêt à bondir. C’est la force du vainqueur qui sait suivre l’intuition Comme une cinquième essence qui le pousse à resplendir.
Si l’esprit fait le cocher tenant fermement les rênes, Ce n’est pas lui qui connait la destination finale. Il doit rester accroché sur la piste de l’arène Et savoir se cramponner à l’auspice originale.
Car le véritable maître, le passager véritable, Connaît sa motivation et connaît ses origines. Il connaît les paramètres et le but inéluctable De la réalisation de tout ce qu’il imagine.
Son cœur viendrait des étoiles, du feu issu des ténèbres. On dit même qu’il commande les secrets de la nature. Il sépare comme un voile le vivant et le funèbre ; Il s’inscrit dans les légendes et les saintes écritures.
On lui prête mille noms, Lucifer ou Prométhée, On lui donne un mauvais rôle, on le frappe d’interdit. Mais si nous l’imaginons utile à la société, Donnons donc lui la parole, écoutons ce qu’il en dit :
« Si le mal est nécessaire pour reproduire le bien, C’est que tout est équilibre entre la mort et la vie. Ils ne sont pas adversaires, mais au contraire, Ô combien ! Car dans le bien, ce qui vibre, est, par le mal, asservi.
L’énergie de la matière présente dans l’univers Est la lumière divine qui a été ralentie. Et de votre vie entière, du printemps jusqu’à l’hiver Tout a la même origine : un miracle consenti.
Dieu n’a prononcé qu’un mot qui, d’un écho déployé, S’est cristallisé au seuil du visible et l’invisible. Le feu a fait des grumeaux et le temps s’est octroyé De gérer avec orgueil son pouvoir irréversible.
C’est pourquoi j’ai accordé, à l’homme, la connaissance Pour que lui-même ait le choix de sa destinée charnelle. Il peut soit se saborder, soit s’attribuer la chance Afin que Dieu lui échoit une existence éternelle. »
C’est un guerrier, un conquérant ; tel un cyclone, une tornade, Il a étendu son empire du midi au septentrion. On le voit partout s’enquérant et parler à la cantonade, Juger le meilleur et le pire et faire taire les histrions.
Il gouverne par la parole, il départage par l’épée. Sa voix unit son entourage, sa force calme les esprits. Il sait distribuer les rôles et propager son épopée En nous montrant tout son courage et tout ce qu’il nous a appris.
Quiconque l’a accompagné dans ses conquêtes remarquables Se souvient de la compassion qu’il accorde à ses ennemis. Chacun pourra en témoigner, c’est un conquérant implacable Mais qui accepte la rédemption de ceux qui deviennent ses amis.
Il a apporté ses valeurs dans les contrées les plus lointaines Sans imposer ses conditions mais en s’exprimant par ses actes. Il a partagé la chaleur et bu aux eaux de la fontaine Afin que chaque expédition soit corroborée par un pacte.
Comme un errant, un vagabond, il n’a su élire domicile Ni dans les plaines, ni les montagnes, ni sur les mers, ni les cités. Il poursuit les vents furibonds vers les conquêtes difficiles. Seule, sans doute, sa compagne sait le comprendre et l’assister.
Elle porte, comme un berceau, la vie transmise par sa mère Et a permis aux créatures de suivre leur évolution. Elle en garde encore le cerceau, emblème de Terre et de Mer, Qui nous transmet la signature de sa divine contribution.
Elle apparaît dans son palace juste parée d’argent et or, Tout son pouvoir est concentré sur le symbole du Pentacle. Assise sur le trône de glace, elle maîtrise les météores Qui font son royaume centré autour du divin tabernacle.
Peut-être froide, un peu austère, indifférente aux faits marquants Qui tracent et écrivent l’histoire de tous les peuples en migration, Elle apparaît comme un mystère, bien hermétique dans son carcan, Mais elle règne, c’est notoire, entière sur toute la création.
Elle voit les civilisations se développer et prospérer Puis retomber en décadence, l’orgueil jamais récompensé. Elle voit les colonisations se révolter et espérer, Réclamer leur indépendance, tout ça pour tout recommencer.
Mais dans son cœur, brûle la flamme qui nous transmet la connaissance Et nous permet d’appréhender toutes les erreurs du passé. Mais combien nous faudra-t-il d’âmes, combien faudra-t-il de naissances Avant que l’Amour quémandé vive, dans notre cœur, amassé ?
Si la vie a jailli des mers et le feu sorti des volcans, C’est parce que Dieu a fécondé notre papesse universelle. Tous les fils reliant la mère à ses enfants sont convaincants ; On les retrouve dans l’ondée, la pluie qui tombe et qui ruisselle.
Si vous creusez profondément, non dans la Terre, mais dans le cœur, Vous y connaîtrez les secrets organisés de l’Univers. Semblables à un saint sacrement qui lie le sang à la liqueur Extraite des deux fruits sacrés mûris d’ovaires en ovaires.
S’il fallait écrire le livre qui représente la mémoire, Il faudrait donner mille vies et autant de plumes d’argent. Puis continuer et poursuivre chaque chapitre du grimoire Pour en assumer le suivi et négocier le plus urgent.
Mais ce livre est éparpillé dans nos cellules et dans nos gènes. On en retrouve des symboles sur des cartes et des connaissances Issues de mots recopiés, de métaphores hétérogènes Et même dans les paraboles où vibrent les réminiscences.
Chaque fois que vous goûterez un peu d’eau pure de la source, C’est réellement un message qui vous ressuscitera l’âme. Et lorsque vous écouterez la pluie qui tombe, le vent qui course, C’est l’ouverture du passage et vous ralliera à sa flamme.
Le bateleur a le secret du souvenir des vies passées ; Il a déjà fait le chemin et revient pour nous initier. Avec quelques objets concrets qui relient futur et passé, Il opère en un tournemain et nous en fait bénéficier :
« Je peux lancer ma pièce en l’air, je peux décocher mon bâton, Trinquer en élevant ma coupe, ou fustiger l’air de ma lame, La vie n’est pas qu’une galère où l’on ne progresse qu’à tâtons ; Il faut faire fi des entourloupes de tout son cœur, toute sa flamme.
C’est comme rentrer par la fin, comme sortir par la naissance ; Comme une histoire sans début, un récit sans terminaison ; Comme l’enfant d’un séraphin d’une éternelle adolescence ; Comme un vieillard dans sa tribu au seuil de sa défloraison.
C’est le secret de l’existence, sans dévoiler le procédé, Qui conduit l’homme dans l’errance sans jamais savoir où aller. Tout se rapporte aux circonstances, sans résister ni concéder, Tout en restant en apparence ni enflammé ni emballé. »
Au jour de l’an, tout recommence, il faut reprendre le chemin ! À peine terminé sa tâche, il faut renouveler l’effort ! Prendre son temps avec clémence, savoir en garder pour demain, Vivre au présent mais sans attache, juste avec un peu de confort.
Son cœur produisait l’étincelle et son esprit inspirateur Est redevenu l’hirondelle qui rejoint les oiseaux migrateurs. Elle a abandonné le voile qui vêtait son cœur de maman Pour redevenir une étoile qui brille dans le firmament.
Son esprit animait la flamme qui dansait au fond de ses yeux. Aujourd’hui s’évapore l’âme qui prend sa place dans les cieux. Alors lentement se dévoile une infime petite voix Qui scintille comme une étoile à présent qui montre la voie.
J’ai pris la route de Kyburg, cueillir un peu de marjolaine Et goûter un peu la fondue qui, paraît-il, est excellente. Mais tous mes petits calembours traduits dans leur langue vilaine Ont fait que j’ai tout confondu, avec schnaps et bières soûlantes.
J’ai pris la route de Winterthur, courir les rues de la vieille ville Et commander une raclette qui, paraît-il, est succulente. Mais j’ai dû faire demi-tour, devant l’autorité civile Car je n’avais pas la vignette, pour l’autoroute, autocollante.
J’ai pris la route de Zürich, parcourir les lacs et les filles Et déguster quelques röstis qui, paraît-il, sont remarquables. Mais j’ai pris le téléférique et voilà que je dégobille Alors que j’avais investi pour faire une entrée impeccable.
J’ai pris la route d’Avignon, pour retrouver mes belles poules Et organiser mes banquets qui, paraît-il, sont admirables. Mais j’ai changé le Sauvignon pour un bon A.O.C. des Pouilles Car là-bas, ce qui n’a pas manqué, c’est le pinard incomparable.