Je sens ces rayons d’or qui émanent de toi M’atteindre dans mon corps au plus profond de moi. Et ces volutes bleues qui sortent de tes ailes Réveillent dans mes yeux une onde immatérielle.
Enveloppe-moi fort, j’ai besoin de ton aide Peu m’importe la mort si tu es le remède À toutes ces blessures qui me creusent le cœur ; De toutes ces morsures, tu es libérateur !
Flamboyant de lumière, brillant de mille feux Illuminant le monde d’un éclat boutefeu Je reçois ta puissance, tu m’en mets plein les yeux Toi l’astre qui honore mes amis, mes aïeux.
Tous mes bateaux s’allument, leurs voiles se consument. Tous les mâts étincellent comme fer sur l’enclume. Sur les eaux endormies, les rayons de ma plume Agitent cette crique et la sort de la brume.
Des lueurs apparaissent sur les extrémités Par les feux de Saint-Elme avec obscénité Comme des farfadets avec sérénité Frappant leurs homélies codées d’éternité.
Le feu de Saint-Elme est un phénomène physique, ne se produisant que dans certaines conditions météorologiques, qui se manifeste par des lueurs apparaissant surtout aux extrémités des mâts des navires et sur les ailes des avions certains soirs. Ce phénomène se crée parfois aussi en très haute altitude, au-dessus des cumulonimbus. Dans ce cas, on parlera de « farfadets ».
L’avez-vous vue passer, cette ligne tendue ? Cette onde qui s’avance, cette vie dépendue ? C’est mon cœur, c’est mon âme qui se sont distendues Et traversent les flots bleus de l’inattendu.
Je ne suis que la crête, m’avez-vous entendu ? Je ne suis que le son d’un accord suspendu Parfois désaccordé dans des malentendus, Parfois harmonisé dans l’amour répandu.
Mais j’aime être la vague avec sous-entendus Qui relie par le monde les grandes étendues. Mais j’aime être la lame avec, bien entendu, Le sac et le ressac comme un fil surtendu.
J’ai barré de mon bras ces eaux tumultueuses. J’ai regardé passer mes passions amoureuses. J’ai senti les remous des eaux parfois boueuses. Mais il n’en est resté que poussière railleuse…
La vie est surprenante, elle est souvent curieuse Et je me laisse prendre aux amours fastueuses. Je finis par penser ma chance fructueuse ; Je me laisse abuser des sirènes affectueuses…
Mais une fois passées, les vagues présomptueuses, Après avoir filtré cette mer impétueuse, Rien ne reste des eaux aussi voluptueuses Sinon l’humilité toute respectueuse.
Regardez-les, rebellés et toujours indifférents Aux assauts des ressacs. Regardez-les fiers et forts mais jamais belligérants Aux attaques du sac. Regardez-les toujours là, immobiles persévérants Aux violences démoniaques. Au fil des ans, lentement, ils ne pourront plus vraiment Porter leur havresac. Mais ils seront restés jusqu’au bout les conquérants Du monde paranoïaque.
Elle frappe mon corps, elle heurte mon cœur, Elle est froide et glaciale, avec son air moqueur. La vague est sauvage, elle attaque en chœur, Cinglant dans la joie ou à contrecœur.
Lentement, à l’usure, de ces marteaux-piqueurs Je faiblis et recule, j’ai des haut-le-cœur Je cherche aux alentours un petit remorqueur Pour panser mes blessures et revenir vainqueur.
L’heure que je préfère, celle que j’affectionne, Entre chien et loup quand mon âme papillonne, Courant la lande bleue parmi les belladones, Comme un lion heureux rêvant à sa lionne.
Parfois la lande est triste, parfois elle rayonne, Je le sais, je le sens, mon âme est tatillonne. Je guette l’expression des prairies vermillonnes, Je fais corps avec elles, mon âme est leur championne.
J’ai écouté les ondes et j’ai vu leurs mirages Mais ce n’était pour moi qu’une voie de garage. Combien de caprices et combien d’enfantillages Ai-j’au hasard laissés échouer sur cette plage ?
Je n’en regrette pas moins ce triste voyage Les bons moments vécus, les tendres effeuillages Seule la voix de la mer dans tous ses coquillages M’accompagne encore tout au long de mon sillage.
Dès que s’enflamme l’aube aux couleurs de lumière, Les marins endormis piégés dans leur sommeil Se retrouvent éblouis et ferment leurs paupières Devant l’astre puissant qui sonne leur réveil.
Ça leur brûle les yeux, le supplice est cruel ! Ils froncent les sourcils, mettent main en visière ! Heureusement pour eux, pas besoin de visuel ; Ils suivent la marée, tout droit, dans la lumière.
Et l’essor prodigieux du chariot de Yahvé Brille de mille feux d’un éclat glorieux. Les marins aveuglés ont les yeux délavés D’un iris délayé par ce bleu victorieux !
Venez tous embarquer dans mon navire-prose ! Il vogue sur les sept vers là où soufflent les vents Il franchit les sonnets grâce à l’hélice rose Parti d’Eldorado, il vaincra l’océan !
Mon hélice est taillée d’un bloc de météore Dans un embrasement d’aurore boréale Avec l’Amour de Dieu dans un confiteor Qui fait Rose-des-vents, délices floréales !
Je suis seul Maître à bord, le Capitaine et mots Je vous emmènerai aux pays légendaires Derrière l’horizon dans la baie des gémeaux Où l’on s’aime d’amour le soir au belvédère.
Lorsque s’ouvre la fleur au chemin de l’extase ! Lorsque mille parfums au goût musqué s’exhalent ! Quand les préliminaires s’effacent à l’épitase ! Quand le pistil culmine d’un plaisir abyssal !
C’est une belle plante et de bonne famille. Elle a de belles jambes surtout quand elle se penche. Quand sa robe est troussée ou qu’elle se déshabille Et qu’elle ôte sa petite culotte pervenche.
Connaissez-vous son nom ? C’est Alice Martagon ! Elle vit à Marseille, elle est méridionale ! Elle sert les midis ses délices estragon Que je vais déguster dans son sein vaginal.
Souvent l’âme s’envole et part à tire-d’aile Comme un papillon noir aux ailes couleur de miel. Toujours attiré par des gerbes d’étincelles, Il se nourrit de mets subtils immatériels.
Aussi légère que l’air, délayée dans l’éther, Elle est la part innée de l’être solitaire. Partie spirituelle, divine et éternelle, Le cœur est ta raison d’aimer irrationnelle !
Dis-moi, bel ange blond, as-tu vu mon armée ? J’ai perdu mon épée, au bras, je suis blessé ! Dis-moi, bel ange blond, as-tu mon bouclier ? Il était à mon bras mais j’ai dû le lâcher ! Peux-tu, bel ange blond, m’aider à me lever ? Je suis tombé là-bas, j’ai failli, j’ai chuté ! Merci, bel ange blond, grâce à toi j’ai lutté Je me suis relevé et j’ai continué !
Le roseau est parti et l’arbre est un peu triste… Il ne voit plus son maître, il ne voit plus son Christ. Mais il sait affronter tous les vents redoutables Et courber, quand il faut, son ombrage admirable.
Il a longtemps laissé graver sur son écorce Des messages d’amour de feu comme une amorce. Mais il a éprouvé tellement de divorces, Qu’à présent il préfère ne plus bomber le torse.
Sous ces austères branches que cache sa ramure, Il a participé à de nobles aventures, Des serments, des duels et des investitures ; Il pourrait même révéler votre futur…
Qu’adviendra-t-il de lui, quand viendra l’égoïne ? Servira-t-il de lit à une belle héroïne ? Ou bien moucharabieh de la fière bédouine ? Ou encore l’armoire d’une jolie malouine ?
Dans un buisson d’épines, d’une flamme de feu, L’ange m’est apparu dans la vision de Dieu. Il m’a adoubé Maître pour servir de mon mieux Afin de les guider à mon tour vers les cieux.
La famille des maîtres n’est pas une chose aisée ! Ça demande de faire tout un parcours sacré. Puis revenir en arrière le regard apaisé, Aider chaque personne et tout lui consacrer.
J’ai suivi le chemin jusqu’à l’embrasement De mon cœur et mon âme à l’illumination. Maintenant ma fonction est consciencieusement D’éclairer de mes vers et mes divinations.
Mon petit ministère est bien trop réservé. Il me faudrait, sans doute de mon mieux, l’empoigner ! Alors toi qui m’écoutes, si tu veux préserver Mes actes et mes prières, viens donc m’accompagner.
Une source d’amour, une harmonisation Coule en moi et atteint toutes les dimensions C’est ma source de vie, mon illumination Qui m’invite au bien-être et à la compassion.
Comme une onde d’amour, une sainte vibration, Qui unit les niveaux de mes âmes passées. Et je peux demander à cette aspiration À me faire monter et à me dépasser.
Toutes ces dimensions sont comme des poupées russes. Quel que soit le niveau, je m’y retrouve entier. L’univers est formé comme un vaste utérus Qui enfante l’infini comme un Dieu charpentier.
Comme une ondulation qui propage le feu, Mon corps est étiré dans l’espace infini. Chacun des petits « moi » représentent un nœud Qui entre en vibration de l’écho transfini.
D’une poupée à l’autre parfois un rayon vert S’immerge depuis un nœud vers un monde inférieur. Un miracle s’accomplit alors dans l’univers ; C’est l’écho fulgurant des mondes supérieurs.
J’ai trempé dans mon encre tous ces mâts victorieux. Ce sont eux qui m’emportent et prolongent mes yeux. Ils leur font découvrir mille trésors précieux. Et leur font conquérir des combats glorieux !
J’ai remonté mon ancre colorée d’outremer, J’ai recueilli un peu du liquide foncé Et j’écris mes récits à l’encre de la mer De tous les ennemis que j’ai pu défoncer.
Oserai-je le dire, je jouis du plaisir ! La mer est ma maîtresse et je suis son amant ! Nous sommes les complices et avons nos désirs À gagner nos combats parfois imprudemment.
Je suis le capitaine, j’ai gagné mes galons En chevauchant ma belle en toutes positions. D’orient en occident levant mon gonfalon À gagner mes batailles jusqu’au septentrion.
Quand je reviens au port, je suis souvent blessé. Ma maitresse me berce lorsque je suis à quai. J’y retrouve les amis que j’avais délaissés, Quant à mes ennemis, je rabats leur caquet !
La naissance du jour marque à ce point mon âme : Lorsque j’ouvre les yeux je suis comme un enfant Qui découvre son monde éclairé par la flamme Qui monte à l’horizon d’un essor triomphant.
Soleil du jour, bonjour ! Tu me donnes l’éveil, Le diapason réveil d’un chef d’orchestre éclair ! Mon cerveau fait éponge, tout gorgé de sommeil, Que lentement je pompe dans tous mes capillaires.
Qui je suis, où je suis ? Je suis comme amnésique. Je n’ai pas retrouvé tous les cailloux semés Au royaume des rêves parsemés de musique Du pays des abeilles de leurs ruches essaimées.
Puis tout se reconstruit, comme ville endormie. Mes artères et mes veines retrouvent le trafic. Sorti de la maison, le pied mal affermi, Je salue l’univers d’un œil philosophique.
Et les pieds dans le sable, marchant sur le rivage, Les yeux fixés sur l’astre qui déchire les côtes, Ses rayons viennent mourir dans ce golfe sauvage Et absorbent ma vie qui subit leur décote.
Pas de lumière plus grande que celle de l’amour ! Ce désir qui nous lie parcourt le tour du Monde D’une étoile filante et d’un éclair d’humour Qui fait rire la Terre et dont mon cœur abonde.
Quand mon cœur rit de joie, mon corps est en émoi ! Dans mes éclats de rire, j’ai la sérénité. C’est pourquoi je recherche au plus profond de moi Tout ce qui est comique avec félicité !
Lorsque la femme rit, elle rit à l’amour Lorsque son compagnon la pénètre d’humour. Le bouddha est rieur et son corps n’est que joie, Il en ouvre la porte à tous les villageois.
Toute la jouissance et la réjouissance, C’est avec tout l’humour qu’il vous faut l’honorer ! Femmes nues et riantes font la luminescence Qui fait rire les hommes, les fait s’améliorer !
Pour t’écrire ces lignes j’ai cueilli mille fleurs Et dans mon encrier j’ai versé leurs couleurs Ma plume est indocile et s’agite d’ardeur Insolite et soumise pour t’exprimer mon cœur.
Étendard écarlate aux couleurs de mon sang, Je le verse pour toi et je n’hésite pas À mouiller la chemise comme un concupiscent Qui ose escalader tes farouches appâts.
J’en ai fait macérer dans l’eau de mon oubli, Je les ai distillées durant toute une nuit. J’en ai bu la liqueur dans mon corps anobli De leur sang de dragon au soleil de minuit.
Je parcours cette lettre qui me relie à toi Les sillons de ton encre tracés par tes doigts Sont milliers de caresses qui se fondent sur moi Et me rappellent encore pour longtemps nos émois.
Tes rimes sont un chant qui chante à mes oreilles. C’est la douce chanson qui sourit à mon cœur. Chaque mot s’harmonise comme nul autre pareil. Une symphonie d’amour dans un rythme moqueur.
Aussitôt commencé, là, mon pouls s’accélère ! Il me tient en haleine et je n’aurai de cesse Que de le terminer de mon auriculaire Qui en parcourt les lignes de ma main de princesse.
Demain je t’écrirai juste deux ou trois lignes. Je n’ai pas comme toi ma plume qui fleurit. Elle est simple et exprime entre les interlignes Que je t’aime d’amour Ô toi ma seigneurie.
Vénus se fait belle souvent… Elle n’a pas son pareil devant Tous ses millions de prétendants Pour leur offrir un cœur d’enfant ! Les années passent et, cependant, Aucune ne ride sur le devant ! Juste quelques flèches s’accumulant Au cœur d’un carquois séduisant.
Pourtant je l’ai abandonnée Depuis qu’un jour l’heure a sonné Où j’ai osé démissionner D’un amour disproportionné. Car j’ai compris, impressionné, Qu’elle m’avait conditionné Pour être un valet ordonné Où tout lui serait sanctionné.
Ce n’est pas de gaieté de cœur Que j’ai infligé ce malheur Et j’en accepte sa rancœur ; J’ai fait tout ça à contrecœur… J’en ai des Haut-le-cœur moqueurs, J’en goûte l’amère-liqueur. Dans cette guerre crève-cœur Il n’y a ni vaincu ni vainqueur. Vénus, j’ai le cœur solitaire Nos souvenirs peuvent se taire Mais leurs sillons creusent un cratère Dont nous sommes dépositaires. Nous étions trop autoritaires Et pas assez complémentaires. Notre lignée héréditaire Est notre accord testamentaire.
Il est fermé à l’extérieur, Il est ouvert à l’intérieur, Il a branché toute ma chair, Il me connecte à l’Univers, Mon esprit est son émetteur, Et mon âme son récepteur.
Tu nous l’as apporté, Merci Ô Siddhârta ! Tu nous l’as enseigné, Merci Ô Sandana ! Cette sérénité à présent partagée, Cet amour dans le cœur amplifie le bonheur, C’est à moi désormais de les distribuer, De les distribuer et les fructifier !
C’est l’appel de l’amour, le temps des atours et des attirances Le printemps a fleuri les bois, les taillis, de mille fragrances Ça donne à tous les cœurs beaucoup de bonheur, beaucoup d’assurance Temps de l’espérance avec tempérance jusqu’à délivrance !
Quand il y a de l’amour, il faut de l’humour, pour faire adhérence. Quand la belle a souri, le garçon aussi, ça fait cohérence ! Ça donne du plaisir, puis ça fait sourire, ça fait communiquer. Les parties de fou-rire, c’est comique à décrire, ça aide à forniquer.
Puis il y a la tendresse, il y a les caresses et les beaux sentiments. Les ambiances feutrées, lumières tamisées, les jolis compliments. On se dit des mots doux, des bisous dans le cou, et bien évidemment, Tout le monde se détend, puis la belle s’étend et même impudemment.
Après il faut construire et songer à bâtir une maison dorée. Accueillir des enfants et des petits-enfants que l’on va adorer. Pour vivre en société, en équanimité et magnanimité, Développer ses valeurs et le sens de l’honneur pour notre humanité.
Quand les couleurs s’embrasent d’une flamme vive, Quand les eaux des rivières éclaboussent les rives, Quand toute la nature se réveille et ravive Alors les hommes en chœur et les femmes revivent !
Cette flamme champêtre lie le ciel à la terre. Elle se fait complice dans le cœur du foyer. Les maris et les femmes deviennent solidaires Et se prêtent assistance par l’amour déployé.
Frère et sœur montrent aussi l’appui indivisible, Ou encore Père-fille, ou la mère et son fils. Compatibilité entre sexe est possible, La mixité construit et offre un bénéfice.
Partout dans l’univers, l’énergie se divise En deux polarités sans cesse opposées. Mais l’union des extrêmes est la seule devise ; Pour l’écho créateur, c’est la règle imposée.
Dans le silence doux de ma méditation J’entends tous les secrets et les révélations. La nature me parle et mon âme ascensionne. L’univers dans mon cœur fusionne et je rayonne !
Mes sens se multiplient à l’intérieur de moi. Un réseau s’établit et il me reconnecte À toutes mes entités qui forment tous mes « moi » Et je m’ouvre à l’écho que le réseau collecte.
Ma vision s’amplifie et change de dimension. Une ouverture intime accrue à l’infini Comme un jeu de miroirs concentrant l’attention ; Un laser de lumière où je suis transfini.
J’ai l’honneur de prétendre que, dans cette vision, Je vois dans son ensemble comme l’écho de Dieu. Pour extra-sensorielle que soit cette allusion, Elle est chère à mon âme, c’est miséricordieux.
Un champ d’or pur ondule sur sa coiffe flottante. Des racines toniques sur sa tête éclatante. Forte de ses cheveux, cette femme battante Est armée de puissance et délices envoûtantes.
Deux lapis lazuli incrustés dans ses yeux Lancent des éclats d’or dotés de mille feux. Miroirs d’une âme noble et d’un cœur merveilleux, Ils brillent comme des phares d’un bleu camaïeu.
Deux rubis magnifiques donnent à tous ses baisers Comme un goût de cerise au parfum embrasé. Instrument qui prolonge le feu d’un cœur braisé, Nul ne peut le combattre, nul ne peut l’apaiser !
Quant à ses autres charmes, ils resteront cachés Car à peine sa robe sur ses pieds est lâchée, À ses seins, tu succombes comme papier mâché, À son cul, tu t’effondres et là… elle est fâchée !
Enlève un peu ton masque et montre-toi sans fard ! J’ai percé ta muraille, perçu ta beauté rare. Pas besoin d’artifice sur tes sudoripares ! Naturelle tu plais, exposée sous mon phare.
Tu t’accroches à mes rimes, ma jolie ballerine. À mes vers tu arrimes ton œil aigue-marine. Ton masque un peu déprime ta jolie figurine. Vois, je te le supprime, ma belle Alexandrine.
Je sais bien que tu changes sans relâche de masque. Tu ne veux rien montrer de ton âme fantasque. Pour l’arracher de force il faut une bourrasque Mais la peur te maintient enfermée sous ton casque.
Ton œil gauche est ouvert, ton œil droit est couvert, Ton esprit recouvert, ton âme à découvert. Moi, je suis le trouvère qui a vu entr’ouvert Ton cœur nu comme un ver ce soir à Vancouver.
Elle a quitté son masque triste, elle se tourne, elle s’anime. Elle ose enfin changer de rythme, un changement un peu subtil. Elle préfère se dévoiler. Être au grand jour, plus anonyme ! Elle s’accroche à mon bonheur et se raccroche à mon pistil.
Ce baiser est pour toi, toi qui m’ouvre les bras. Je te donne mon souffle, je ne respire pas. Quand tu m’offres ta bouche, mon cœur vole en éclat Et mon âme est déjà partie au Canada !
Je parcours de mes mains ton corps incandescent. La chaleur envahit mon sexe tumescent. En réponse à tes seins, mamelons turgescents, Je les oints de ma bouche ; baiser effervescent.
Et pour joindre à l’extase nos deux corps découverts, Je brandis comme langue mon phallus de trouvère. Je l’enfonce dans la bouche de ton sexe entrouvert Et on t’entend gémir d’ici à Vancouver !
Hissez haut vos couleurs, habitants de la Terre ! Montrez vos énergies, colorez l’atmosphère ! Il est temps que vos rêves en couleurs se révèlent, C’est votre âme que j’aime et que mon cœur recèle.
Si lundi tout est gris, moi je vois tout en rose. Le mardi me sourit quand les gens sont moroses. Mercredi tout fleurit parmi les lauriers-roses. Jeudi charme mon cœur et balaie la névrose.
Vendredi le soleil à la cime des arbres Donne aux murs des maisons des chatoiements de marbre. Samedi si la pluie vient mouiller la nature, Dimanche ravira comme un coup de peinture.
Que vos cœurs soient témoins et même récepteurs ! Que votre esprit travaille et renvoie les couleurs ! Afin que votre corps soit un révélateur ! Et que l’âme transcende un divin émetteur !