Si tu veux m’épouser et unir nos deux mondes, Tu auras en alliance un beau croissant de lune. Et si tu veux de moi, ma très chère Raymonde, Au pied de l’arc-en-ciel, j’ai trouvé la fortune !
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Elle rit tout le temps et son cœur est ouvert. Elle a les yeux rieurs et le sourire espiègle. Elle se promène nue sauf un foulard tout vert Mais elle n’en a que faire, elle est fière comme l’aigle !
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Madame la liseuse est parfois bien songeuse. Elle vit en balance, le corps entre deux mondes. Est-elle ici ou là ? Elle est très voyageuse. Perdue dans ses atlas et dans ses mappemondes.
Va-t-elle s’habiller ou rester toute nue ? Peut-être juste un châle, ou un déshabillé ? Juste vêtue d’un voile sur son corps ingénue, Fardée jusqu’aux paupières, ou bien démaquillée.
Plongée dans ses lectures, elle est aventurière, Captive du désert, recluse au harem, Parfumée, ointe et nue, elle se fait meurtrière Pour être la favorite pour le pouvoir suprême !
Le soir elle se donne aux fantasmes érotiques, Un peu pornographiques et se fait libertine, En prenant quelquefois des poses acrobatiques, Se caressant la vulve et sa jolie poitrine.
Quand je passe la voir, je sais la captiver : Je lui lis mes poèmes et mes contes de fées. Elle se fait actrice et pour la motiver, Je lui refais l’amour jusqu’à la décoiffer.
Ma reinette sur sa branche regarde d’un œil malicieux Avec ses petits yeux rouges, flamboyants comme le sang Et sa petite peau verte pour se cacher des curieux.
Elle attend que je m’avance pour me dire en coassant : « Bonjour, Monsieur le poète, vous êtes un prince audacieux ! Moi je suis une princesse, vous m’aurez en m’embrassant ! »
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Cet homme cherche la clef dans le faisceau de sa lampe Mais où a-t-il l’esprit ? Où-a-t-il la conscience ? À sa place j’irai chercher en suivant la rampe Là où la lumière fuse et où est la clairvoyance !
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Ma mie, veux-tu ce muguet ? Symbole d’amour, de bonheur ! L’ai cueilli dans la forêt En tout et bien tout d’honneur.
Mais pas de sous-entendu, Entre nous pas de pudeur ! Je te l’ai juste tendu, Il est mon ambassadeur.
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Tiens ! Tiens ! Vous savez quoi ? Je vois la vie en rose ! J’ouvre mon parapluie, il n’y a plus de danger ! Je me perche au-dessus de ces soucis moroses, J’invite une copine et je vais m’arranger.
Ne croyez surtout pas que je fuis votre monde ! J’essaie tout simplement de ne pas m’entraîner Sur les rails mécaniques d’une existence immonde. Je veux juste essayer de me désenchaîner !
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Tous les moutons s’en vont voir le Mont Saint-Michel. La route est bien tracée et les prés verdoyants. Pourquoi leur faudrait-il trouver leur propre échelle Quand les rails sont posés, huilés par les croyants ?
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Assise devant sa fenêtre, elle était comme une fleur, Je venais de lui offrir un petit brin d’amandier. Elle l’a délicatement posé juste sur son cœur. Je l’ai cueilli ce matin, moi son petit arcandier.
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Sur la peau douce-marine de mon exquise bretonne Tous ses pores sont ouverts et respirent l’air marin. Quelques toisons un peu rares sur son derme monotone Et les landes herbacées qui flairent le romarin.
Juste au coin de son orbite, près de son œil cristallin, Mouillent là dans une larme mes jolis petits bateaux. Cet iris qui les regarde comme un pompon bien malin Semble osciller dans ses rêves pour s’enfuir de son château.
Ce petit port prend racine juste auprès d’un petit pore Qui borde tes jolis yeux, juste à l’encre de tes larmes. Protégé par le cap vert protégeant des ascospores, Ton petit nez fait de l’ombre à ce petit port de charme.
Sous ton regard attendri, je suis venu en ami. Dans la baie, j’ai jeté l’ancre et j’ai replié ma voile. Je me suis fait tout petit pour accéder à ton nid Et de peur que je me perde, je regarde mon étoile.
Petit port, je suis à toi, je suis amoureux de toi. J’ai pris ce chemin tranquille qui me guide vers ta bouche. Lorsque je serai dedans, je nous chercherai un toit Pour t’inviter tendrement à y partager ma couche.
Il dit l’amour par ses mains, Il dit oui avec le cœur. Il parle beaucoup de sa vie, il parle beaucoup de lui. Le langage de ses mains, c’est son seul soliloqueur, Sa parole c’est le geste, il dialogue sans un bruit.
Il dit « oui » avec sa tête, pour dire « non » il la balance. Il s’exprime par son corps, il raconte avec son cœur. Ne croyez pas qu’il est muet, qu’il a fait vœu de silence. Il n’use pas de parole, c’est un mime un peu moqueur.
Il parle d’amour par ses gestes, il fait la cour par son corps. Pour séduire une femme, il lui mime sa beauté. Pour l’inviter, il suggère, une pose pour l’accord Et pour dormir avec elle, il met sa langue de côté.
C’est une sorte de danse, une espèce de ballet Sans musique et sans parole, plutôt une « anti-chanson ». Il a un vocabulaire brillant et inégalé. Tout le monde le comprend et même les enfançons !
Il sait compter sur les doigts quand il faut parler d’argent. Sa gestuelle est d’argent et ses silences sont d’or. Il est riche de son âme, son esprit est émergent Et la nuit dans sa demeure, tout doucement … il s’endort.
Elle joue avec son cœur, elle joue pour les enfants, Tout sourire derrière, tout sourire devant. Elle entraîne son monde, les petits et les grands, Ses refrains sonnent gais et jamais décevants.
Une attention critique qui juge et qui ordonne, Une moue dédaigneuse et qui vous désapprouve. Vous croyez qu’elle oublie et qu’elle vous pardonne Mais elle comptabilise et ceci vous le prouve :
C’est la sœur « faux-sourire », une fausse sirène ! Ses intentions sont fourbes et son cœur est cruel. Elle montre un honneur mais qui sent la gangrène, Sa compassion truquée, ses dons contextuels.
Elle prend grand soin de vous pour dorer son blason, Elle joue les entraîneurs pour se mettre en avant. Tous ses gestes sont calqués et mis au diapason D’une immense ambition et de calculs savants.
Je l’ai parfois croisé, j’avoue, je l’ai aimée. J’ai vu clair dans son jeu, je m’en suis séparé. Mais on ne peut blâmer le venin essaimé. Sœur « faux-sourire », un jour, devra bien réparer…
J’aime prendre ce pont pour marcher dans les nues. À la claire fontaine, je guette l’ingénue. Il n’y a pas de maillot, il n’y a pas de tissu. À la branche du pont dont son arche est issue.
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J’ai oublié mes graines et j’ai perdu mes vers. Je n’ai pas d’attention, ni de concentration. Oui, je sais, je perds tout, j’ai la tête à l’envers, C’est mon petit cerveau qui manque d’application !
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Tout doucement descend sur le vaisseau flambant La girafe étrangère à l’essence légère Elle plonge dedans l’océan chatoyant Aux vagues brisant la planète mensongère.
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Fier vaisseau du désert, tu as su affronter Les tempêtes de sable et les carences d’eau. Mais c’est un iceberg qui t’a su confronter Caché dans un mirage dans son abrivado !
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Semblant crever le ciel, les gros nuages lourds Vont bientôt s’écraser dans les champs cultivés. Tout l’orange coulera sur le vert du velours. Je ne sais quelle couleur sera transitivée.
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COUPEZ LE CLAIRON ! Il n’y a plus rien à dire ARRETEZ LE SON ! Il n’y a plus de raison. FAITES TAIRE VOS DOULEURS ! Plus besoin d’interdire TAISEZ-VOUS EN DOUCEUR ! Rentrez dans vos maisons.
Arrivé au bout du monde, à l’endroit où les frontières Convergent à l’horizon et s’enfuient dans l’infini, Le macareux est perplexe : Où est donc son équipière ? On lui a coupé le son, coupé le fil de sa vie.
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Son âme est en balance et son cœur l’est aussi. Ses émotions profondes, de grande intensité, Donnent une intelligence qui transperce et grossi Ce que l’esprit découvre en perspicacité.
Ses actions sont de feu et sont spectaculaires Et l’élèvent en haut de l’échelle sociale. Il lui faut des charmeurs et de beaux partenaires Pour combler ses attentes et ses amours cruciales.
Elle vit d’harmonie en bonne compagnie Mais pourtant solitaire et peu conventionnelle. Des changements soudains pour construire sa vie Mais d’une inspiration toujours spirituelle.
Sa vigueur sexuelle est toujours maintenue. Elle sait satisfaire le conjoint bienheureux. Même si elle éprouve quelques disconvenues, Elle sait se nourrir d’un foyer harmonieux.
Elle veut être aimée et être réchauffée, Elle rêve d’espoir d’être mise au soleil, Elle se laisse entraîner en dédales compliqués, Mais c’est dans les échanges égaux qu’elle s’émerveille.
Le marchand de ballons est natif d’Aragon. Hier, il s’est marié avec notre fleuriste. Elle vend des tulipes et des lys martagon Qui sont le nirvana des meilleurs coloristes.
Les nouveaux mariés sont des co-créateurs ! Ils ont inventé tout plein d’embellissements ! De ballons en tulipes et de toutes les fleurs Qui font ravir les cœurs et unir les amants !
Des ballons explosifs, détonants, rouge-sang. Tulipes aéronefs au brevet déposé. Mais leur plus bel ouvrage, le plus éblouissant, C’est à leur nuit de noces qu’il vous fut exposé.
Tout enduite de peinture à même son corps nu, La mariée arborait une peau de lumière. À ses seins fantasmés de papillons cornus Répondaient, sur ses fesses, des fleurs d’or en poussière.
Juste pour rappeler tous ces meilleurs moments, Pendaient à ses oreilles des tulipes vermillon. Et le plus beau bouquet d’un hommage embaumant, C’était l’œil sur son sexe qui mirait l’étalon !
Un fragment de Gorgone, un brin de ses cheveux, Ce bouquet de tulipes me le rappelle un peu. Je les ai recueillis sur les bords du lac bleu, Hier matin, à l’aurore, j’étais un peu vaseux.
Je ne sais quel effet il exerce sur moi Mais je subis des crises et n’ai plus d’énergie. Je passe mes journées allongé et sans voix, Je suis comme assommé, je suis en léthargie.
Est-elle fée ou sorcière, celle qui m’a enchanté ? Je ne sais pas laquelle à qui je dois m’adresser ! Pour en rompre le charme, je me laisse décanter, Tout mon corps est en grève et mon âme agressée.
Parfois je vois ces têtes onduler dans le soir Comme des serpents bleus au bout de ses cheveux. Madame la méduse a brisé mes espoirs, Mon cœur est en galère, je t’en fais mon aveu.
J’ai cherché dans ma tête l’origine du mal Qui m’arrache les neurones du premier au dernier. Ces vertiges impossibles sont au point maximal, Le thermomètre explose et j’en perds mon vernier.
Ce matin la sorcière a lâché son empreinte. Le bouquet de tulipes est enfin apaisé. Mais pour rompre le charme j’ai besoin de l’étreinte D’une femme amoureuse et de ses doux baisers.
J’avais à ma fenêtre un bouquet d’hirondelles. Elles avaient fait leur nid dans cet ilot fleuri. C’était l’année dernière, je t’avais pour modèle, Tu jouais à la muse, tu étais ma seigneurie.
Quand j’ouvrais les volets, je les voyais voler À la chasse aux insectes ; leur plancton aérien. Quand le temps était lourd, je voyais s’envoler Mes oiseaux en piqué des insectes terriens.
Une coupe fermée, à l’entrée exiguë, Leur nid était bâti sur le toit de la hutte. Elles l’avaient construit dans l’espace contigu De cet ilot fleuri qu’est mon anacoluthe.
Les oiseaux ont niché au début du printemps. La femelle a couvé ses petits œufs tout blancs. La nidification est travail éreintant Et son mâle veillait d’attention redoublant.
Un jour les oisillons ont quitté leur maison. Ils ont mis des idées dans ma belle demoiselle. Elle m’a montré son nid au creux de son giron Et m’a dit : « Mon chéri faites-moi l’hirondelle ! »
Ils naviguent en surface, tous les sub-aériens Ils refont leur plein d’eau et de poissons d’argent Parés à la manœuvre les vaisseaux icariens Vont bientôt s’envoler dans les limbes divergents.
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Noria sinusoïdale qui caresse la dune, Tous ces dromaludaires voguent au fil de l’eau. Mais leur maître a troqué pour toute une fortune Et les a changés pour une horde de chalumeaux.
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Pour l’hommage à la fleur et pour son beau plaisir Il faut deux papillons pour l’aimer à loisir. L’un au pôle nord pour goûter à son suc L’autre au pôle sud pour l’aimer de son rut.
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Viens ! On part tout de suite dans le rebrousse-temps ! Je suis tombé amoureux de celle qui m’a fait naître. Je retourne l’enlever pour être mon enfant, Aussi bizarre que ça puisse vous paraître !
Retour vers le futur, choisis bien ton année Direction le passé avec la marche arrière Et les autres vitesses pour voir la destinée Mais il faudra freiner de toutes les manières !
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Venez tous entonner ce canon inédit ! Les filles chanteront les petites fleurs roses, Les garçons répondront de fleurs bleues aux ladies Et ensemble mangeront ces quelques jameroses.
Prêtez votre attention à votre respiration ! Surveillez ma baguette, je donne le départ. Je commence par les filles, suivez la partition ! Puis avec les garçons, souple comme le guépard !
Je chante avec les filles, je chante avec les gars, On prend les marguerites, on les effeuille un peu. Ne perdez pas le rythme, ne faites pas de dégâts, Il faut bien respecter les montées et les creux !
Reprenons s’il vous plait « Ah si j’étais fougère… » Les filles en voix de tête, les garçons à la basse. Attention maintenant la voix est plus légère Tandis que dans l’orchestre chante la contrebasse !
Demain à la kermesse, vous serez la vedette ! La chorale florale donnera son spectacle Et charmera les cœurs, pour l’oreille sudète, Pour redorer l’éclat et monter au pinacle !
Assis à ma fenêtre, des couleurs pleins les yeux, J’observe le jeu des ombres qui profilent les maisons. Les façades muettes aux volets capricieux Montrent mille personnes à la belle saison.
Ne cherchez pas ce port, vous ne le trouverez pas ! Il n’existe qu’en rêve et en imagination. C’est le fruit d’une artiste qui fit un mauvais pas Dans les bras d’un poète pour une aliénation.
Elle a, sur sa palette, disposé ses couleurs, Lui a, à sa requête, mêlé un peu de vers. Mais elle a accouché l’œuvre dans la douleur ; Lui, il s’est reposé, ce poète pervers !
Plusieurs individus s’y sont trouvés piégés ! Ils errent dans les rues et dans les cabarets. Ils ont aménagé dans ces jolis masets Mais ils sont prisonniers et vont le demeurer !
Impossible de fuir ce qui n’existe pas ! Aucun bateau ne viendra mouiller dans ce port ! Ceux qui ont essayé ont connu le trépas ! La vie est arrêtée, le temps suspend la mort.
Accroché sur les branches de l’arbre nourrissant, L’enfant goûte le suc de ses fruits suspendus. Le nectar enivrant du jus attendrissant Fait la sève montante à l’amour défendu.
J’en connais l’origine, je suis le jardinier. J’ai affectionné l’arbre et je l’ai caressé. J’ai greffé de ma sève du sac de mon grainier Dans une jouissance et l’extase gynécée.
Ô mon arbre-compagne, je me souviens encore Du goût de ton écorce et du creux de tes branches. J’ai goûté moi aussi à cette Manticore Qui habitait ton âme jusqu’à ta cime franche.
Maintenant cet enfant qui tète goulûment Va connaître les hommes et grandir à ton tour. Je l’accompagnerai partout assidûment Et je lui apprendrai à pratiquer l’amour.
Mais pour l’heure mon arbre réclame encore un peu De tendresse et de rêve, c’est une plante insatiable. Mais je sens que ma sève dure, d’un goût juteux, Et qu’auprès de mon arbre ma vie est formidable.
Croisons-nous dans les bois pendant que les biches sont aux abois. Si les faons y étaient, ils les tèteraient, Mais comme ils n’y sont pas, ils ne les tètent pas ! Alors pour les bibiches gourmandes On se fait quelques réprimandes Et le vainqueur aura droit À toutes les biches à la fois ! Dure loi, que celle de la forêt !
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Petite souris n’a pas peur devant le fier Léviathan ! Un courage à la hauteur de son cœur si combattant ! Dans son âme elle a la force que son cœur lui canalise ; À son corps flambe l’amorce de sa performance acquise !
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Quand je glisse doucement dans les limbes du rêve Le décor se déforme et mes chemins divergent Il n’y a plus de murs, il n’y a plus de trêve Il n’y a plus qu’un éden dans la plus belle auberge.
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Dans la lueur de ses phares, j’ai retrouvé mon chemin. Désormais rien ne sépare, je reviens au lendemain. Dans ces couleurs de fanfare, je trouve en un tournemain Grâce au hibou-gyrophare, mon plan sur le parchemin.
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Elle avait gardé ce pli, une sorte de survie. Marquée pour toute sa vie, dans son corps tout circonscrit. Comment porter ce fardeau toute sa vie sur son dos ? Je me sens un peu bardot ! Je me sens un peu lourdaud !
Je suis loin d’imaginer ce qui t’a ainsi courbée, Ces années, embobinée, dans tes ornières, embourbée ! Ces empreintes qui te marquent dans le corps jusqu’à l’arnaque Te trompent et puis t’embarquent dans la tribu d’hérésiarques.
Quand je vois ton corps intime matraqué d’outrages ultimes Qui te transforment en victime et jusqu’au dernier centime, J’ai honte pour la race humaine qui a violé ton hymen Et a réduit ton domaine en un simple phénomène.
Puis-je rendre cet hommage d’abord juste à ton image ? Mais j’ai peur que ton plumage se rabaisse à ton ramage ! Pourtant ce serait dommage d’effacer dans un gommage. Parce que quel que soit l’âge, tu parais toujours très sage !
À ces seins si fascinants qui nourrissent tes enfants, À ces hanches qui enfantent et qui te font triomphante ! À ton giron si fécond qui ressemble à un flacon, À ces bras pour embrasser, à l’amour, dédicacés !
Un sourire qui désarme et qui transmet tout ton charme ! Un baiser pour faire fondre et qui, au cœur, sait répondre ! Des yeux faits pour y noyer tous mes rêves apitoyés ! Une bouche si suave qui chante tous les octaves !
Ces mains douces pour l’amour et le cœur empreint d’humour ! Ces mains faibles mais qui chargent sans crier à la surcharge ! Ces mains qui travaillent dur jusqu’à toucher la rupture, Ces mains, oui, pourtant qui donnent toutes ces plus belles pommes !
Et moi qui ne suis qu’un homme, moi, cette grande personne, Comme un crétin qui raisonne aux pensées si polissonnes ! J’ai honte d’appartenir à ceux qui t’ont asservie. Mais je sais me souvenir de tes peurs inassouvies.
Je n’ai pas ton corps sculpté pour la vie que tu as portée, Je n’ai pas ta destinée, ni ton âme si affinée ! Je ne peux m’imaginer le poids des fardeaux minés Qui t’ont ainsi condamnée dans ta forte destinée.
Ô Mesdames Tournesols, vous avez bien de grands yeux ! C’est pour servir de boussole à mon esprit capricieux ! Ô Mesdames jolies fleurs, vous avez bien de grands cils ! C’est pour arrêter mes pleurs quand j’ai le cœur indocile.
Tous ces yeux qui me regardent semblent veiller sur mon âme, Ils veillent à ma sauvegarde et rallient l’homme à la femme. C’est comme si le soleil avait semé des gardiens Pour veiller sur mon sommeil et m’aider au quotidien.
Ô Mesdames Tournesols, reposez-vous donc un peu ! Vous brillez de mille feux et mille éclats merveilleux ! Ô Mesdames étincelantes, vous ranimerez ma flamme Vous êtes affriolantes, vous êtes mon oriflamme.
Vos pétales me renvoient la chaleur de votre sire, La mettant en portevoix jusqu’à me faire roussir. C’est comme un feu d’artifice éclatant de mille étoiles Qui illumine d’office l’écran vierge de ma toile.
Ô Mesdames Tournesols, continuez toujours pareil ! Ajustez vos parasols sur la course du soleil ! Ô Mesdames éblouissantes, avec vous mon cœur s’enflamme Comme des balles traçantes conduisant l’épithalame.
Épithalame : Poème lyrique composé à l’occasion d’un mariage en l’honneur des nouveaux époux.
Solitaires dans leur duo, Réfugiés dans la musique, Lancés dans leurs trémolos, Minaudant une mimique.
Donnez-nous vite le « La », Restez assis s’il vous plait ! Mieux vaut être de gala, Facile d’être fair-play ! Solfège rime avec arpège ! La chemise est assortie, Si la cravate est départie, Donnez-nous ce privilège !
Solitude inexistante, Réunis faisant la paire, La main gauche remontante, Mise sur les cordes raides.
Dodo, c’est une berceuse, Rêvez doucement en chœur. Michonnez votre amoureuse, Façonnez-lui votre cœur. Sollicitez-lui sa main, La main glissée sous la jupe, Si la belle n’est pas dupe, Dormez ensemble à demain !
Soleil chaud dans une aubade. Récital durant l’été. La soirée en sérénade Mise dans l’eau du Léthé.
Dormez et faites l’amour ! Recommencez au matin ! Mitonnez-lui des mamours ! Faire rouler les patins ! Solution en attendant : La belle portant votre nom, Si vous avez des enfants, Donnez-leur tous ses prénoms.
Invisible et secrète dans l’ombre de la nuit, Sa frêle silhouette se drape dans l’éther. Son contour féminin se dessine à minuit Dans des zones où pénombre s’accorde avec mystère.
Elle s’est envolée, colombe, à tire-d’aile, Elle va tous les jours et par monts et par vaux. On ne peut pas la suivre, c’est une tourterelle, Ni l’enfermer à clef au profond d’un caveau !
Mais moi je l’accompagne quand elle passe à portée. Elle est douce et charmante et toujours enjouée. Elle a besoin d’épaule et de bras rapportés. Mon soutien est sa force et l’ennui déjoué.
Une petite fille qui trace son chemin, Toujours prête à sourire et à faire la fête. Ses amis lui apportent la joie des lendemains, Mais dès passé minuit, la machine s’arrête.
Et l’oiseau, dans tout ça ? me direz-vous inquiet ? C’est l’ami invisible qui l’escorte partout ! Vous ne le verrez pas, il est toujours caché. Seul un cœur en patience peut l’entendre surtout !
Mais foin de ces mystères, la madone à l’oiseau N’est pas plus singulière qu’une étrange personne. Son cœur est un trésor de présents, de cadeaux. Et le plus important, c’est son cœur qu’elle donne.
Magicienne le jour et fidèle la nuit, Je n’ai jamais connu ses colères ou ses fièvres. Elle a de l’équilibre et ne connait pas l’ennui. Elle s’allaite aux bienfaits des charmes du genièvre.
Et moi, je suis l’oiseau, qui égaie ses journées. Je chante et je fredonne des chansons d’amour. Mon plumage est soigné de ses longs doigts de fée. Je lui rends cet hommage, moi l’oiseau troubadour.
Par un jour de printemps, je l’avais rencontrée. J’étais l’oiseau blessé tombé du haut du nid. Elle a su prodiguer et a su démontrer L’énergie nécessaire à ma mélancolie.
Vous ne trouverez pas le bout de ma pelote ! Un fou un peu fantasque en a coupé le bout. Depuis elle galope à travers l’azimut Et lorsque je l’appelle, je lui crie « Belzébuth ! »
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Englouti dans mes rêves de l’océan étrange, Toutes ces fleurs dressées m’ont prêté leur oreille. La communication dans l’atmosphère orange M’a révélé mes peurs de façon sans pareille !
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Je sais, moi, du Maroc, ses énigmes étranges Qui t’accostent, aussitôt que ton univers change.
Tu parcours, au début, d’un œil neuf, étranger Cette ethnie inconnue que tu dois partager.
Il t’attire, celui-là au coin d’une ruelle Il t’étonne, il diffère, sa nation est plurielle.
Elle est passée, rapide, sans que tu l’aperçoives Elle est belle, elle a fui sans que tu la perçoives.
Nous aurions désiré nous arrêter, enfin, Pour goûter, un moment, ces délices sans faim.
Vous auriez cru, qu’ici, c’était pour vous y plaire Sans savoir que ces lieux cachaient des hommes fiers.
Ils sont d’ailleurs, chez eux ; ils y ont leurs affaires Ils ont d’autres horizons ; vous devrez vous y faire.
Elles te laisseront ce message éternel. Reviens bientôt nous voir, nous sommes fraternels.
Casablanca, le 1er janvier 2006
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Pour résoudre l’énigme, je te donne un indice : Dans tous ces camaïeux de blancs, de bleus, de verts, Mille reflets de jade dans tous ces appendices Et le château juché sur son rocher couvert.
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Un perroquet perché au-dessus du volcan, Échappé du Mexique, perdu dans les Balkans, Il s’envole émergeant d’une mer de nuages Et sur cet océan il ébroue son plumage.
Soudain semblant crever l’horizon de l’espace, Voici le Roi Soleil, sa Majesté fugace ! Irradiant de son feu cet univers qui naît, Engendré par la vie de son Dieu qui parait.
Il étend tous ses bras dans un ciel de lumière Qui vient pour inonder les rochers de poussière. Enfin la mère accouche dans ses miroitements Et enfante l’amour qui brille au firmament.
À l’étal des marchés dans les halles animées, Elle montrait son sourire et ses grands yeux rieurs. Elle trônait en reine dans sa robe élimée Et haranguait son peuple avec un ton crieur !
Elle vendait des colchiques et des pommes d’amour, L’étalage magique attirait les badauds. Avec de la tendresse et à foison d’humour, Le marché résonnait de ses petits cadeaux !
Je lui ai acheté mes meilleurs ingrédients. Elle ajoutait la touche finale du jour. Je donnais aux amis quand j’étais étudiant Un peu de son amour, un peu de son bonjour.
Elle m’a recueilli une soirée d’hiver, Je devais traverser les montagnes du nord. Elle m’a prodigué les soins les plus divers. Je m’en souviens encore comme un chant de ténor.
Ma gentille Florette, lorsque je pense à toi, Tout mon cœur s’émerveille comme sous l’arc-en-ciel. Mes meilleurs souvenirs sonnent l’appel courtois Quand je revois en rêve mes désirs essentiels.
Encore un jour de fête qui se rajoute aux ans, Un trésor qui prospère et qui prend sa valeur. Les meilleures marmites font les bons composants, Comme un sabre magique retourne à l’avaleur.
Si nos chemins divergent, le tiens est balisé De petites lumières disposées par les fées ; Elles t’ont préparée, avec les alizées, Une jolie demeure et du plus bel effet !
Trois petites étoiles suspendues sous ton ciel Indiqueront ma présence et de belles pensées. Si jamais l’auréole s’assombrit en partiel, Jamais l’éclat du cœur n’en sera offensé.
Répétées à l’envi, toutes ces fleurs de vie, Cette gerbe efflorée par la main du semeur, Semble perpétuer d’un élan de survie Le désir d’exister et fixer sa demeure.
Combien de mes erreurs entachées de couleurs Semblent me rappeler tous mes vices cachés ? Combien de ces valeurs sont de fausses douleurs Et combien il est temps d’enfin me débâcher ?
Connaîtrai-je la peur de perdre mes valeurs Même si l’inconnu n’a pas de consistance ? Peu m’importe de quitter ce monde de malheurs Si les lois et les règles ont autant d’importance !
Pas d’erreur, pas de faute, tout ça, c’est inventé ! Le péché, le respect et la propriété, La prise du pouvoir est ainsi éventée ! Nos maîtres ont triché et trahi la société.
Tous ces murs élevés pour cacher à ma vue Tous les trésors volés commencent à trembler ! Je vais dynamiter et prendre au dépourvu Tous ceux qui m’ont trompé avant d’y ressembler.
Je me suis approché de l’oreille des fleurs, Agenouillé dans l’herbe mouillée de rosée, Accrochée dans l’espace d’un temps maroufleur Qui la fixe à la terre ; l’intermédiaire osé.
Juste un chuchotement accordé aux pétales, Un murmure énoncé au creux de son pistil, L’infime vibration est transmise aux sépales, Et plonge dans la terre sans en perdre le style.
Tous mes vacillements sont transmis à la terre, Tous mes atermoiements partent dans les racines, La planète à l’écoute n’a pas de mystère Et connait mes conflits dans mon âme assassine.
Elle est funambule, un peu libellule, La belle coccinelle veut défier le ciel. Elle met les voiles, les pieds sur la toile Et s’en va régner sur les araignées.
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
Il démarre au quart de tour, il fait un aller-retour En un instant de misère, mon fier vaisseau du désert ! Aussitôt que je l’enfourche, il soulève bien sa fourche Et bondit dans l’étendue de dunes, bien entendu !
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Serre-moi la trompe que je te détrompe, Que je te rassure de toute censure. Défense d’espoir, plus de désespoir. Lave tes blessures soigne tes morsures !
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Au fil de mon bateau-livre, enivré de fumées saoules, Je suis le flot chimérique entraîné de tout mon soûl. Sur mes rêves poétiques qui s’enfuient je ne sais où, Je vis la fuite illogique, inattendue et partout.
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