
Un paon-licorne télépathe en tant qu’animal domestique
Rendait Pietra particulière en tant que voisine d’en face.
L’oiseau lui enfonçait les pattes et ses griffes agonistiques
Taillées de façon singulière connue des plus fameux rapaces.
L’était aussi un peu hippie et les lundis, jours de lessive,
Elle déambulait torse nu n’ayant qu’un pull à son trousseau
Que, sous l’auvent de son tipi le soir, elle étendait lascive
Avec ses fringues biscornues rincées à même le ruisseau.
Le paon-licorne faisait la roue lorsque quiconque s’approchait
Et criait des « Léon ! Léon ! » pour signaler le malotru
Qui devait prendre garde au courroux de l’animal qui décochait
Ses coups comme les chiens d’Actéon lorsque déguerpissait l’intrus.
Depuis le départ de Pietra et son animal agaçant,
Il ne reste de sa roulotte qu’un tapis de feuilles jaunies ;
Son paon-licorne ne commettra plus d’infraction sur les passants ;
J’ai appris par une hulotte qu’elle vivrait en Amazonie.
Tableau de Paolo Barbieri.
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