Les oiselles dansantes

Les oiselles dansantes

Éole, jaloux de Neptune et de ses sirènes charmantes,
Voulut des chimères à son goût à partir d’oiseaux présumés.
D’une poitrine fort opportune afin qu’elles soient toutes avenantes
Mais devant se tenir debout sur pattes palmées et plumées.

Ainsi fut fait, Zeus copula avec une superbe autruche
Qui lui pondit huit œufs divins après avoir tant convolé.
Lorsque la mère stipula qu’étaient nées les petites perruches,
Elles furent livrées mais il advint qu’elles ne sauraient jamais voler.

Éole refusa sa commande fors le devis très explicite :
« Un joli buste féminin sur des pattes et un corps d’oiseau. »
Elles n’ont pas d’ailes, à sa demande, mais des seins au galbe implicite
Conformes au modèle bénin des harpies vues dans les réseaux.

« Que veux-tu que je fasse d’elles ? » Implora Éole à son Roi.
« Cherche leur point prédominant ! » Souffla Zeus ironiquement.
« Mais enfin, vois ! Elles n’ont pas d’ailes ! » S’écria-t-il à son endroit.
« Eh bien qu’elles dansent maintenant ! » Conclut Zeus laconiquement.

Tableau de Hans Thoma.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *