


Moi
Encore ni pensée, ni vision, juste une trace d’existence ;
Juste un petit germe de vie qui veut devenir un enfant.
Juste un stade de division de cellules cherchant consistance
Et vont voyager à l’envi vers un conquérant triomphant.
Double-moi
Pas de pensée mais un éclair, pas de vision mais un écho ;
Comme un miroir qui me renvoie un autre « moi » venu d’ailleurs.
Dans mon développement clair, l’ombre de l’autre « moi » ex- æquo
Qui me complète et qui me voit doté d’un avenir meilleur.
Je ne pense pas mais je sens une présence masculine
Qui me rassure et me seconde dans mon processus de croissance.
Rien de vraiment embarrassant fors le taux de folliculine
Qui augmente à chaque seconde d’une sensible recrudescence.
Pas de trace de raisonnement mais une trace d’intelligence ;
Juste une flamme de conscience lointaine mais déjà éveillée.
La trace d’un rayonnement qui n’a qu’une seule exigence
Accepter avec bienveillance notre dualité réveillée.
Triple-moi
Ce n’est pas tout… il y a « Mère » comme une troisième présence
Car je n’entends pas que son cœur mais aussi le son de sa voix
Comme une musique primaire dans un climat de complaisance
Que nous accompagnons en chœur, moi et celui que j’entrevois.
Je ne pense pas mais je comprends comme si j’étais dans sa tête
Comme son apprenti protégé dans une cellule reculée.
Je ne rêve pas mais j’apprends par le concours des épithètes
Qui me qualifient de légers rattachements immaculés.
Je n’ai pas la notions du temps mais mon double-cœur se raccorde
À celui qui me transmet la vie et qui m’enseigne sa science.
Minuscule être débutant d’amour et de miséricorde ;
Deux existences en vis-à-vis qui ne font qu’une seule conscience.
Illustrations de Ledal & Gemini. 1ère strophe inspirée d’Élysäé dans « Enceinte d’ELYSÄÉ ».
Laisser un commentaire