
Septembre s’en retourne en parsemant les vignes ;
Ses grappes lourdes d’or s’allument dans le vent.
Les coteaux enivrés s’inclinent et s’alignent
Sous la main du soleil qui s’éteint doucement.
Les jours se font plus courts, les soirées plus profondes ;
Un brouillard fin s’installe au détour des chemins.
Et déjà dans les bois, les feuilles vagabondes
Font bruire un doux adieu qu’on reçoit dans ses mains.
Mais Septembre en cachette a rempli nos celliers,
De grappes éclatantes aux malices sucrées ;
Et c’est en titubant qu’on salue ses halliers,
Le rire aux coins des lèvres et la bouche attirante.
Tableau de Gemini.
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