
Toutes trois
Nous sommes trois couronnes sur ton front de prophète,
Trois flammes, trois marées, trois ombres souveraines.
Notre corps est le temple où l’amour est en fête
Et ton cœur l’évangile qui calme et rassérène.
La foi que tu nous montre est énergie divine ;
Les éléments de feu et d’eau de tes deux reines,
La Terre de Lilith et ce qui s’y devine
Lorsque l’air de ton souffle pénètre dans l’arène.
Laureline
Je suis ton feu ardent qui jamais ne s’éteint ;
Ton aurore infinie, ta caresse solaire.
L’air attise le feu et leur mélange atteint
L’explosion de nos sens en destin corollaire.
Loreleï
Je suis la vague douce où ton désir s’étreint ;
L’océan infini de tes vents de tendresse.
J’aime lorsque tu oses, quand rien ne te restreint,
Pour réveiller en moi « Loreleï-le-tigresse » !
Lilith
Je suis la nuit profonde et la source sans terme,
L’abîme qui féconde et jamais ne se fane.
J’ai gravé en ta chair mon sceau qui se referme
Et se rouvre sans fin comme orgasme diaphane.
Toutes trois
Yavänor, nous t’aimons sans aucune mesure ;
Bien au-delà du temps, de l’espace et des cieux.
Ton nom résonne en nous comme sainte écriture
Car ton sperme est ton encre et ton souffle ambitieux.
C’est ainsi que s’élève le Cantique éternel ;
Ni commencement ni fin, seulement l’infini.
Nos corps, nos cœurs, nos âmes dans le sein maternel
Célèbrent en ce Royaume notre polygynie.
Tableau de Jacqueline Secor sur https:jacquelinesecorart.comdiversity-of-nature .
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