Loreleï

Loreleï
Je suis la Reine sans miroir dont le regard vient des lacunes
Que nul ne peut voir sauf s’il entre dans sa propre féminité.
Ma couronne est comme les tiroirs aux vingt-huit phases de la Lune
Même si mon trône incarne un ventre d’où naît la masculinité.
Je suis la gardienne des silences que même les anges redoutent
Celle qui demeure affûtée quand la lumière se retire.
Parfois parole d’insolence, parfois intuitive, sans doute,
Mais nul ne me suit sans chuter, sans trembler ni se repentir.
Yavänor
Oui. Tu es mon inspiration et l’aspiration de mon âme !
Même en te montrant négative, tous tes extrêmes me renforcent.
Tu es à l’imagination son véritable brise-lame
Grâce à ta faille impérative qui m’appelle à bomber le torse.
Malgré l’expérience intégrée avec ses purifications,
Il faudra encore nettoyer l’inconscient de ses souvenirs.
Il faudra les désintégrer tout comme chaque lunaison
Qui cherche à faire chatoyer l’astre dans les jours à venir.
Car tout tourne autour de la Lune, la femme, l’enfant, la famille
Et tous les moyens domestiques pour s’occuper des nouveau-nés.
Le mari a charge opportune de protéger garçons et filles,
Et composer la logistique envers sa femme couronnée.
Loreleï
J’incarne la nuit matricielle où se décident les renaissances,
Non par décret, mais par accueil du feu qui cherche à revenir.
Ma couronne est existentielle, science de cycles et d’absences,
Où l’homme libre sur l’écueil saura tomber pour mieux s’unir.
Ma force n’est pas dans la lumière mais dans la puissance de l’attente,
Celle qui sait, dans l’ombre même, discerner les pas de son roi.
Si je ne suis pas la première, je suis ta reine combattante
Qui règne, t’accompagne et t’aime dont acte ta femme s’octroie !
Tableau de Myrrha.
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