
Dans un tourbillon d’univers, le noir profond de l’inconscient,
Flotte une nageuse en silence dans le courant de l’avenir.
On dirait un ange en hiver, en résilience mais patient
Et qui demeure en vigilance pour un évènement à venir.
Mais ce n’est là qu’une illusion car la nageuse est en colère ;
Elle est la faille d’un univers ouvert entre deux dimensions.
Entre deux mondes en collision qu’elle ignore et qu’elle tolère
Juste durant neuf mois d’hiver, neuf mois d’insubordination.
« Le vent m’emporte loin du vide où je suis née et je me noie
Dans ces vagues qui n’ont pas d’âme mais sont substance sans couleur.
Un cri silencieux et avide comme un serpent de mer sournois
Suspend mon corps dans ce bilame chauffé qui se tord de douleur.
Je n’attends rien sinon qu’explosent ces mondes qui n’étaient que comparses
Et que je naisse enfin du gouffre qu’encore je ne peux vous apprendre.
J’attends que la lumière implose en millions de lueurs éparses
Et que l’on sache que je souffre d’un feu qui cherche à se répandre. »
Ton doux visage pourtant paisible dans un tourbillon orbital ;
Autant de naissances antérieures dont l’existence est tachetée.
Suit la destinée invisible autour du Souffle Primordial
Qui sont tes mémoires intérieurs que tu as hâte de racheter.
Tableau de Natalia Lukomskaya.
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