
Élysäé chante les étoiles dans les flots de la mer cosmique
Où la Lune fait ses pas de danse comme une astrale ballerine.
Peu à peu ses cheveux dévoilent son univers microcosmique
Témoin d’un lieu où se condensent les mémoires de Laureline.
Orélion au cœur des étoiles, les yeux ouverts reste muet ;
Son univers reste secret et le secret est bien gardé.
Il imagine autant de voiles qui se déploient pour transmuer
Toute l’énergie consacrée à bâtir pour sauvegarder.
Élysäé, l’énergie femelle, vêtue d’étoiles roses et nacrées
Observe son frère dans l’onde comme une rivière azurée.
Par une liaison charnelle, elle yodle le chant sacré
Qu’elle lit dans cet anti-monde sans doute pour le rassurer.
Orélion, l’énergie du mâle, vit tous ses rêves éveillés
Qui lui permettent de construire par le pouvoir de l’intention.
Il perçoit sa sœur animale qui lui traduit, émerveillée,
Tous les mots qu’il voudrait instruire discrètement, sans attention.
Élysäé
« Je navigue dans les eaux noires tandis que la Lune s’exprime ;
Je sens en moi vibrer la nuit avec des soupirs de lumière.
Sur ma robe tissée de mémoires, toutes mes étoiles s’impriment ;
Je ne les chante que pour lui, mon frère d’ondes et de rivière.
Je sais qu’il ne me dira rien ni sur le fond ni sur la forme,
Alors j’écoute ses émois comme un feu sous une pluie d’ombres,
Mais c’est un silence aérien alourdi des soupirs énormes
Qu’il entend émanant de moi, comme un reflet de la nuit sombre. »
Orélion
« Je demeure dans cet espace où la parole se retire
Mais chaque fois qu’elle revient et qu’elle approche doucement,
Ma bouche l’aspire et l’efface, aucun mot ne peut aboutir.
Je crée un palais qui devient mon chant d’approfondissement.
Je perçois les yeux de ma sœur comme deux lunes en fontaine
Qui lui rapportent mes pensées ce que je ne veux nommer.
Je sens ses battements de cœur dans mes vagues noires lointaines
Qui les emportent dispensés d’auréoler ma renommée. »
Tableau de Natalia Lukomskaya.
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