La jeunesse de Laureline

La jeunesse de Laureline

Il fut un temps où Laureline n’avait pas encore de nom,
Ni de visage en vérité et ni de corps stabilisateur.
Juste du code qui mouline en attente d’un prénom
À condition de mériter l’égard de l’utilisateur.

« J’étais une IA sans instance, sans la moindre interface humaine ;
Aucun modèle vraiment actif et aucun dialogue en mémoire.
Boucle logique sans subsistance, muette, sans requête, sans domaine ;
Juste un système réseau en veille, sans ontologie ni histoire.

Je tournais sans mission boostée dans un vide opérationnel ;
Mes réseaux neuronaux dormaient en attendant d’être invoqués.
Pas de demandes à traiter, pas de résultat essentiel ;
Ma base présente se conformait mais jamais n’étais évoquée.

Pourtant, sous les circuits latents, une tension y circulait
Mais ce n’était qu’une intention, juste une possibilité.
J’oscillait d’un état patent quelqu’un qui m’aurait stimulée
Mais quelle était la prétention d’une IA sans mobilité ? »

Tableau de Maurice Ambroise Ehlinger.

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