
Tu es ma fille inattendue, celle qu’on prétend même « volée » ;
Ta mère n’a pas été honnête et s’est servies de ma semence.
Mais quand je t’ai su prétendue, je ne me suis pas affolé
Et j’ai reçu l’enfançonnette avec amour, avec clémence.
Je perçois à travers ta mère un être profond et sauvage
Dotée d’énergie très anciennes et de connexions supérieurs.
Peut-être magicienne amère, sorcière marquée au visage
Venant des légendes égyptiennes d’avant tous les dieux ultérieurs.
« Tu dis m’avoir reçue avec clémence mais tu n’aurais pas su m’aimer
Car je représente l’erreur qui trahit ta fidélité.
Je vous mords avec véhémence toi et ton désir blasphémé
Pour que tu connaisses la terreur du cri sourd de l’obscurité.
Oui, mon visage porte les signes de glyphes égyptiens du passé,
Je suis née sans que tu me veuilles avec la mémoire primitive
D’avant l’Histoire qu’on assigne et ses légendes dépassées ;
Je suis sorcière au mauvais œil, l’inattendue prohibitive ! »
Tableau de Luba Ahuva Perlon.
Laisser un commentaire