
D’un tableau de Klimt échappée – sans doute un baiser refusé –
Une blondasse dégoulinante d’une peinture encore fraîche,
Sortait, comme une rescapée d’une atmosphère désabusée
Due à la bouche impertinente d’un peintre tout aussi revêche.
Or, elle qui n’était qu’une toile, découvre les trois dimensions
Du monde de l’art qui l’accueille comme si Léonard de Vinci
L’avait peinte comme une étoile au titre de l’incarnation
La plus réussie qu’on le veuille ou non ; c’est drôle mais c’est ainsi.
Tout le monde se précipite sur l’émanation toute nue,
Sortie du vide « ex nihilo » dans un délire vertigineux.
Mais la peinture décrépite commence à vieillir l’inconnue
Et cesse le méli-mélo d’artistes-peintres libidineux.
Elle se réveille alors brisée, dans cet univers sans retour
Où l’ombre du trou dans la toile lui a englouti sa jeunesse.
Dans une lumière irisée, elle renaît loin des vieux vautours,
Chassant ces peintres qui se voilent la face devant sa vieillesse.
Tableau de Casimir Lee casimir0304devisntart.
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