
Instrument à cordes frottées, ni pincées ni même frappées,
Viole d’Amour est à la femme ce que l’alto est à l’orchestre.
Et mes doigts en train de trotter jusqu’à l’octave rattrapé
En haut du manche, là où la gamme s’initie à ma main senestre.
Quant à la dextre dont l’archet prolonge et mûrit la caresse,
Elle accélère ou diminue selon la partition du tendre
Où nous allons tous deux marcher, d’une allure de troubadouresse
Avec un tempo continue dont la fin se fait trop attendre.
J’en ai joué, adolescent, d’innombrables fois dans ma chambre,
Étudiant les positions qui procurent le plus de plaisir
Aux triolets évanescents exécutés par tous les membres
Qui recherchent l’acquisition d’un savoir-faire nommé Désir.
Tableau de Rafal Olbinski.
Laisser un commentaire