La barre haute

La barre haute

L’année nous place haut la barre quand vient le trente-et-un octobre
Et les sorcières entraînées sont aptes à nous baragouiner.
Bon an mal an, elles se préparent – tout en restant frugales et sobres –
À s’exercer pour étrenner leurs balais neufs halloweenés.

Mais pour mieux s’envoyer en l’air, toutes nues, les p’tites ingénues
Paradent devant les fenêtres pour surexciter les bourgeois.
Alors les hommes patibulaires en qui le malin s’insinue
S’enflamment, il faut le reconnaître, à courir ces filles de joie.

Quand elles les ont rassemblés, là-bas derrière le cimetière,
Vont-elles les mettre en charpie par leurs diableries animales ?
Eh non ! Au cours de l’assemblée, toutes ces petites cachotières
N’étaient que des vieilles harpies et, la queue basse, rentrent les mâles.

Illustration d’Albert Joseph Penot.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *