Ciels et terres, mers et vents

Ciels et terres, mers et vents

J’ai compté cinquante-deux vagues venues s’échouer au rivage
Qui m’ont raconté les mémoires des sirènes et de leurs amours.
Amours qui partaient en zigzag, en queue de poisson selon l’âge
Des marins pris dans l’écumoire du temps qui écume les jours.

Cinquante-deux soleils couchants qui s’engloutissent à l’horizon
Et jettent un dernier rayon vert que les nuages absorberont.
Ciels colorés effarouchants qui annoncent la guérison
D’instants fragiles comme du verre qui se reconsolideront.

Cinquante-deux vents alizées qui soufflent et effacent les traces
Que la vie marque sur le sable de son écriture éphémère.
Brises ou tempêtes localisées mais qui ont agité les barques
Chargées d’espoirs indispensables aux consolations douces-amères.

Cinquante-deux blocs de rochers, galets polis et coquillages,
Témoins muets de l’érosion qui creuse la Terre et l’écorne.
Ces petits morceaux accrochés comme souvenirs de voyage
Déclenchent souvent l’éclosion d’une pensée du capricorne.

Tableau de Fabienne Barbier

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