Le départ des voiliers

Le départ des voiliers

Les beaux mâles font la parade en se comparant les voiles.
Ils font cliqueter leur mât, levant la proue bien altière.
Dodelinant de la poupe pour séduire les étoiles
Et ondulant sous le vent, la bannière tendue bien fière.

Ils arborent leurs couleurs comme de puissants guerriers
En mimant une escouade pour bien montrer leur bravoure.
Au jeu de la compétition, ces voiliers contrariés
Ne sont jamais que des pions qui font le jeu de la mourre.

Mais toutefois si ces jeux ont l’air un peu puéril,
Il est bon de constater qu’ils leur permettent de monter,
De montrer leur intention, efficace ou stérile,
De progresser sur la marche supérieure à affronter.

C’est le jeu de la nature de sans cesse confronter
Les diverses solutions, les clefs de l’évolution.
C’est pourquoi même les vaincus, par la honte d’être domptés
Participent à cet essor qui fait les révolutions.

Que l’on gagne ou que l’on perde, tout est du pareil au même.
Un écho de l’expansion dont le vent gonfle les voiles.
La raison de la bataille, si tous ceux qui suivent m’aiment,
C’est que nous arrivions tous ensemble sur les étoiles.

Tableau de Fabienne Barbier

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