Le cri qui paralyse

Au karaté, le cri qui tue doit paralyser l’adversaire
Et seul l’initié le pratique après étude attentionnée.
Eh bien, les femmes s’évertuent à le produire si nécessaire
Stoppant l’élan phallocratique d’un mâle mal intentionné.

À la vitesse de la lumière, plus rapide que celle du son,
La vue d’une paire de seins frappe le premier coup retors.
Après la semonce costumière arrive, poussé à l’unisson,
Le cri strident et assassin qui neutralise le butor.

Pour cette raison, elles s’entraînent au jardin d’enfant à crier
Et concourent à grande puissance pour bien s’étalonner la voix
À vous en filer la migraine avec des désirs meurtriers
Car avec désobéissance, elles vous poussent dans cette voie.

Illustration de Yannick Corboz.

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