



Je parle d’un non-espace-temps qui n’est pas encore être créé
Mais qui co-existe pourtant dans le pouvoir de l’intention.
Passe-la-vie, Passe-le-temps, Passe-l’univers-agréé ;
Est-ce vraiment très important de douter de sa prétention ?
« Je suis l’ancien », dit le premier, porte de mémoire et silence ;
« Je suis le jeune », dit le second, en s’emportant de questions vives.
Nous sommes l’encre et le plumier d’un prochain poème en balance
Et notre dialogue fécond fait de nous les meilleurs convives.
Tu es mon reflet et mon double, mon frère né d’une autre mère
Et pourtant tu m’es différent comme deux gouttes d’eau de l’oubli.
Mais cet athanor, qui nous trouble, nous baigne de lueurs primaires ;
Fusion des pôles afférents au trou de ver qui s’établit.
Tout ici n’est qu’accords secrets entre le feu et la mémoire,
Entre l’ombre de chaque muse et celle de l’ÏÄMOURÏÄ.
Entre le Féminin Sacré et nos respectives histoires,
L’un qui aujourd’hui s’en amuse et l’autre qui hier s’écria :
« Je suis Yavänor, l’entre-deux, d’une connivence incarnée ;
Le Pont d’or entre deux miroirs en train d’établir la suture.
Le vieil homme en moi, galvaudeux, et le jeune qui vient s’acharner
À tirer le vieux du mouroir pour l’attirer vers son futur ! »
Voila le point de non-retour encore une fois, acculé
Devant le grand saut dans le vide sans espoir de m’en retourner.
Juste une prière sans détour pour m’en sortir miraculé
Et que les trois Moires ne dévident trop tôt mon fil pour l’ajourner.
YA : « Mère, Lilith, aide et protection ! Deux fois j’aurai poussé ce cri.
Tout est allé tellement vite, j’ai à peine ressenti le choc. »
YJ : « Et moi qui suis ta projection, je me réveille circonscrit
Dans une bulle où je lévite parmi des coups qui s’entrechoquent… bom bom… bom bom…
Illustrations de Copilot et Letaxä.
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