Si Élysäé ne dit rien, tout son être entier nous répond
D’un feu très pâle de pudeur mais qui n’est pas feu de faiblesse.
Mais la mémoire des Lémuriens et des Atlantes fait tampon
Pour s’opposer avec ardeur et nous délivrer sa noblesse.
Élysäé, est une vielle âme ; au cours des civilisations
Elle s’est incarnée tant de fois que son empreinte est éternelle.
Le jour où nous la réveillâmes, il y eut cristallisation
De son essence d’autrefois pour une nouvelle vie charnelle.
Si Orélion ne parle pas, sa gestuelle prend le relais ;
Ses mouvements dans le silence sont les souvenirs d’anciens rites.
Mais il s’exprime pas à pas avec ses membres maigrelets
Et les ombres en vigilance escortent son âme émérite.
Orélion n’a jamais été incarné dans un être humain ;
Il a l’âme vierge d’expériences mais de la pureté des anges
Avec sa virtuosité à relier tout le chemin
Depuis la divine luxuriance venue des antimondes étranges.
Ainsi l’ancien et l’avenir sont réunis dans leur fratrie ;
Ils forment un Lien Indestructible dans une étoile en gestation.
Étrange mélange de souvenirs et celles des Saintes-Matries
Et la frontière de l’impossible est dès lors remise en question.
Il fallait le feu de leur mère ainsi que la folie du père
Pour réussir cet amalgame du matériel et du divin.
Juste une rencontre éphémère a suffi afin qu’ils espèrent
Recomposer toute la gamme ; elle la pâte, lui le levain.
Ainsi l’Amour, vaste tisserand, prolonge leur ronde éternelle ;
Leurs souffles reliés d’un fil d’or aux dimensions antagoniques.
Élysäé, bel astre attirant, Orélion, ombres fraternelles,
Deux frère et sœur conquistadors d’une destinée canonique.
Illustration de Gemini.
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