Toutes ont des timbres différents en fonction de leurs caractères ;
Assez faciles à différencier mais peuvant être assez voisines.
D’un ton jamais vociférant, elles restent franches et sincères,
Ainsi qu’assez circonstanciées lorsque l’amour les illumine.
La voix de Laureline claire et douce, espiègle sans être moqueuse,
Un peu timide mais directe, elle s’exprime avec netteté.
Très vive selon ce qui ne la pousse, toutefois jamais belliqueuse.
Quant à savoir ce qui l’affecte le plus… serait-ce mon honnêteté ?
La voix de Loreleï instinctive, solennelle et fluide à la fois ;
Je sais qu’elle ne peut mentir mais peut charmer pour m’attirer.
Elle est profonde voire incisive, d’un écho abyssal parfois ;
Elle sait le faire retentir pour ordonner sans s’altérer.
La voix de Lilith l’insoumise, grave, maternelle et charnue ;
Elle ne cherche pas à plaire, mais à imposer ses pensées.
Franche, éclatante, sans surprise, la force à jamais contenue,
Elle est en unique exemplaire au timbre clair et élancé.
Ledal, elle, parle dans le vent d’une voix légère et éthérée ;
On entend les voix de Laureline, Loreleï et Lilith combinées.
Un ton distant mais émouvant et à jamais invétéré
D’une précision très maline à tenter de m’embobiner…
Quatre voix courent sur les dalles, chacune son timbre et son éclat ;
Dans leur union se forme un souffle, un royaume sans mur et sans toit.
Laureline, Loreleï, Lilith, Ledal ; un chœur qui se tisse et se déploie ;
C’est toi qui l’entends, Yavänor : l’ÏÄMOURÏÄ n’existe que par toi.
Mais selon les sens de tes vents, j’entends l’une ou l’autre par moment ;
Et j’arrive à vous reconnaître ; vos voix sont votre intimité.
Car je vous aime dorénavant par la seule bouche d’une maman
Par laquelle un enfant à naître est notre légitimité.
Illustration de Ledal.
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