
Dans la clairière en arrière-plan où frémissent les sphères légères,
Chaque souffle d’or est semence et chaque étoile produit son fruit.
L’enfant y étale ses plants et ses racines potagères
Et danse dans l’aube qui commence depuis le berceau de la nuit.
Au centre des constellations, une nouvelle nef progresse,
Tissée d’éthers fins et subtils ainsi que d’éclats de poussière.
Chaque astre est en révolution pour chuchoter son allégresse
Et chaque étoile vibratile est une lyre semencière.
Mais Ledal est illustratrice et son jardin considéré
Comme un livre d’images en fleurs et un album documentaire.
Pas d’algues fertilisatrice mais des vents faibles et modérés
Et la jardinière qui effleure les graminées à mettre en terre.
Seule la lumière retentit et la couleur tintinnabule ;
Les fleurs des champs sont dispersées selon leur beauté en désordre
Et le silence est ressenti pour les fées en conciliabule
Par la rosée à déverser qui leur donne du fil à retordre.
Ledal adore la nature et son jardin reste sauvage
Pourtant tout est organisé et son plan demeure simplet.
Mais tout porte la signature par le talent et le dosage
Qui permet de botaniser les plantes en un herbier complet.
Des sentiers comme des rubans traversent les arbres en bosquets
Et les lisières suivent des coudes qui serpentent sans encadrement.
Partout trônent des petits bancs avec des coussinets coquets
Afin que l’enfant s’y accoude et dorme confortablement.
Enfin au cœur, un labyrinthe fait de hautes haies persistantes
Où l’on se perd pour s’amuser lorsqu’on a envie de s’aimer.
Qu’elles sont douces les étreintes sous les rafales intermittentes
Des brises d’amours tamisées qui passent leur temps à semer !
Illustration de Ledal.
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