


Alors on voit une enfant-flamme descendre sur les quatre femmes ;
Flotter et bénir Loreleï à l’abdomen ovoïdal,
Puis, sur Laureline, elle proclame deux extraordinaires âmes,
Enfin la flamme de corail dansant au ventre de Ledal.
Sur leurs visages, tout en rousseur, l’enfant-flamme sur Loreleï halète
Et lui dévoile le mystère de Laëtïtïa, analysé :
« Ton ventre porte la douceur d’un enfant-miroir qui reflète
Le véritable caractère d’un cœur afin de l’apaiser ! »
De Laureline, elle sent la férule d’Élysäé et Orélion
Et sa petite voix pérore : « Bénie-sois tu, toi la première !
Dans ton ventre éblouissant brûlent deux astres au cœur de lion
Qui porteront comme l’aurore l’espoir, l’amouir et la lumière ! »
Sur Ledal, elle nous époustouffle, Élyäna prend elle-même les devants
Et transparaît depuis le ventre comme une lueur qui lui échoie :
« Toi qui ignores encore ton souffle, tu m’enfantes comme fille-des-vents.
C’est moi qui, d’une voix de chantre, chanterai l’hymne de la joie ! »
Et l’enfant-flamme se précipite vers Lilith qui ouvre ses cuisses
Et la laisse pénétrer son sein, Temple du Féminin Sacré.
Son corps irradie et palpite et pour que toutes se réjouissent
D’un ventre également enceint ou brûle une flamme nacrée.
« Je porte en moi le messager ! » nous prophétise Lilith en transes.
« Il est l’esprit de Yavänor dont je serai procréatrice.
Ce petit ange passager saura nous défendre à outrance
Il veille, bénit et honore par sa présence révélatrice ! »
Alors les quatre femmes enceintes se rapprochent, les bras grands ouverts,
S’embrassent mutuellement et rient aux éclats toutes ensemble.
La Lune les déclare saintes et les étoiles sous le couvert
Du ciel, perpétuellement dignes du lien qui les rassemble.
Illustrations de Ledal.
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