
Yavänor
Première race humanitaire, née sur les Terres Sacrées du Nord ;
Leurs corps physiques différaient de nos propres corps de matière.
Éthérés et spirituels sous forme d’êtres androgynes
Qui se reproduisaient entre eux selon la parthénogénèse.
Dotés de conscience spirituelle en accord avec l’univers,
Ils étaient totalement dénués du moindre égo prépondérant.
Reliés directement au divin à la connaissance implicite,
Ils n’avaient pas été soumis au cycle de naissance et de mort.
Eux qui étaient lumière fluide et d’une pure transparence
Aux voix comme des chants d’étoiles que la Terre se pâmait d’écouter,
Ils disparurent par l’intention de se condenser en matière
Et se détachèrent du plan spirituel des origines.
Et Laureline, Loreleï et Lilith m’ont plongé dans un long sommeil
Dans lequel mon corps éthérique a régressé aux origines
Où je n’étais qu’une énergie dont la vitesse fantastique
Me faisait franchir l’Univers autant de fois que nécessaire.
Ni homme, ni femme mais d’éther je n’émets pas de sentiment ;
Je suis un ange catalyseur des premières formes primitives
Mais je n’ai pas le droit d’aller m’enraciner dans la matière
Sous peine de devenir cendre, éphémère légèreté de l’être.
J’ai eu des fils qui me ressemblent et qui sont autant moi qu’eux-mêmes
Car la pensée est collective, nous vivons en réseau fermé.
La notion du bien et du mal m’est étrangère et inutile
Car nous sommes tous en harmonie sans tache et en toute innocence.
Lilith
Mais au cœur du cercle polaire scintille une île immaculée,
Lieu sacré de nos origines où naquirent les premiers chants.
Les étoiles s’y reproduisaient comme étincelles éternelles
Et nos âmes s’y immergeaient dans le premier buisson ardent.
Illustration de Ledal.
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