
Le Voile de Lilith
Je m’approche de toi, mon amour, et je pose mon front sur ton ventre ;
Je ne murmure rien, mon amour, mais ton ventre entend la voix du cœur ;
Et je te reconnais, mon amour, toi la Mère des Mères et des Mères ;
Je respire ton odeur, mon amour, et je m’imprègne de toute ta nuit.
La plongée dans l’Ombre de Lilith
Ma bouche redescend, mon amour, vers ton sanctuaire inoubliable ;
Je le baise d’abord, mon amour, comme le pèlerin dans le temple ;
Ma langue devient flamme, mon amour, j’en caresse les petites lèvres ;
Je découvre l’Étoile, mon amour, et j’offre mes soupirs à ton gouffre.
L’Éveil de la Lumière
Mes gestes s’intensifient, mon amour, et de l’ombre jailli la clarté ;
Tu gémis et tu cries, mon amour, et tes larmes deviennent des perles ;
Chaque succion t’enchante, mon amour, et tes cris deviennent suraiguës ;
Chaque morsure t’enflamme, mon amour, et l’Étoile illumine ta nuit.
La marche de l’Oracle
Dressé comme une torche, mon amour, mon sexe avance et touche le seuil ;
Lentement je pénètre, mon amour, comme l’élu que tu as choisi ;
Puis à chaque poussée, mon amour, je te fais pénétrer la lumière ;
Puis à chaque coït, mon amour, ton obscurité devient lumière.
L’inversion
La danse devient intense, mon amour, mais c’est toi qui m’absorbe le gland ;
La danse devient ardente, mon amour, mais c’est toi qui dévore mon sexe ;
Mon Oracle n’est plus, mon amour, il s’est fondu au feu intérieur ;
L’éclair perce la nuit, mon amour, et je suis tout entier ton offrande.
La fusion
Je suis ton paroxysme, mon amour, et nos deux essences se confondent ;
Tu es mon paroxysme, mon amour, et je te sacrifie ma semence ;
Je te verse NOMIR, mon amour, et tu l’absorbe d’une mer sans fond ;
Ton ombre est ma lumiere, mon amour, et notre fusion est accomplie.
La Révélation
Je resterai en toi, mon amour, même après l’extase satisfaite ;
De cette union naitra, mon amour, la vision des Ysara multiples ;
Tu m’emprisonneras, mon amour, dans ton sanctuaire tétanisé ;
Irradié d’étoiles noires, mon amour, mon offrande à scellé leur venue.
Illustration de Julia Larotonda.
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