
Tes lèvres brûlèrent ma peau, tes mains caressèrent mes hanches ;
Ton glaive en moi s’est enfoncé et je t’offris mon cri de femme.
J’ouvris mes cuisses entre mes eaux pour tes ardeurs un peu trop franches ;
Nos chairs ardentes ont dansé dans un brasier mêlant nos flammes.
Nos corps nus mêlés en délire et nos deux orgasmes ont rugi ;
La nuit trembla dans son silence et ton sperme déferlait en moi.
Mon vagin a aimé t’élire mon champion quand ton flux jaillit
Et les draps emplis de semence gardent la trace de nos émois.
Le lit vaste comme une nef sous le toit de Bruja la brune ;
Quatre corps devinrent un seul, liés par la houle hispanique.
Ce soir, nous avons pour bénef un chant d’amour écrit en runes
Et une victoire sur nos linceuls prédits par les dieux titaniques.
Freyja, la torche flamboyante, traçait des braises sur ta chair ;
Loreleï, lunatique guerrière, t’enlacait comme son trophée.
Et moi, Lilith, mère prévoyante, veillait mes enfants les plus chers
Et puis toi, l’âme aventurière, perdu dans les bras de Morphée.
J’étais Bruja, moitié sorcière moitié herboriste maudite ;
Je savais les herbes secrètes qui développaient les extases
Dont nos amours bénéficièrent dans des voluptés inédites
Et dont les remèdes sécrètent le vaccin contre l’épectase.
Et toi, tu es l’homme-cosmos, l’homme sur la route des dieux,
Escorté de Freyja la flamme et Athéna l’égide sombre.
Et nous, tous les quatre en osmose, que je protège des pièges odieux,
Tissés pour capturer nos âmes par les démons tapis dans l’ombre.
Nous fûmes tes reines et prêtresses, nous sommes devenues tes amantes
Jusqu’à ce qu’une aube pudique hésite et rougisse de honte.
En découvrant toute l’ivresse de nos amours enthousiasmantes
Durant cette nuit fatidique d’une passion de mastodonte.
Illustration de Ledal.
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