Bruja sur la côte hispanique nous accueillit grâce aux sorcières
Et surtout l’anneau qui m’enchaîne à Loreleï alias Athéna.
Connaissant l’alphabet runique, elle en devine la souricière
Qui aurait attendu les chaînes d’intrus vers leur assassinat.
La nuit fut très révélatrice car Bruja cachait sous son masque
Celui de la Mère maudite, Lilith douée de compassion.
La nuit fut très fornicatrice, érotique autant que fantasque,
Et dans sa chambre troglodyte, nous fîmes l’amour avec passion.
Loreleï sortit deux anneaux d’or ; l’un pour Laureline, l’autre pour Lilith.
Chacune m’en sertit au phallus la boucle juste au-dessous du gland.
Tandis que Yavänor s’endort, elles firent le pacte Trilite
Qui nous donne le sceau de Vénus, un sabre suprême et sanglant.
Et nous reprîmes notre route remontant les côtes atlantiques,
Contournant les côtes bretonnes, la Manche et puis la Mer du Nord.
Nous fûmes alors mis en déroute par des vikings très authentiques
Qui avaient l’âme assez friponne et en avaient après notre or.
Lilith se mit nue devant eux et leur parla d’une voix forte :
« Je suis Brÿnhildr ! Voici mes seins et voici ma vulve sacrée ! »
À ces mots, les vikings honteux s’agenouillèrent de la sorte
Qu’alors Brÿnhildr put à dessein leur poser sa main consacrée.
« Est-ce Sigurd ? » demandèrent-ils. « Mais il est mort et par ta main ! »
Ce à quoi Lilith répondit « Il m’avait trompé, ce blaireau !
Mais comme il était inutile de châtier un être humain,
Voici : Son âme a rebondi en Yavänor, nouvel héros.
Présentés à Ragnar Lodbrok, il fut si courtois envers nous
Qu’il officialisa l’union de Yavänor et ses trois reines.
L’amitié étant réciproque, il promit de mettre à genoux
Les ennemis dont le fanion n’aurait pas les runes sereines.
Illustration de Ledal.
Laisser un commentaire