Les Dieux nordiques – Les Autels sacrés

Les Dieux nordiques – Les Autels sacrés

« Au nom du sceau de Demeter et de la flamme de Vesta,
L’Aigle de Rome se plie aux vents aux abords du septentrion.
Celui-là sera mandataire sous réserve qu’il se délestât
De son orgueil en résolvant les trois énigmes comme histrion. »

L’Ara-Pacis sollicitait fleurs et grains plutôt que des armes
Nous lui en offrîmes autant que nos bras purent en porter.
L’éclat d’un miroir reflétait mes deux déesses pleines de charme
Et moi comme un guerrier montant un dragon aéroporté.

Avec les Lares Compitales nous avons trinqué et goûté
Les meilleurs vins grecs résinés et les meilleurs crûs juvéniles.
Nous écoutions le récital de ces gardiens sans nous douter
Que le vin blanc millésimé portait l’estampille de Brunnhild.

À l’Autel de Saturne rien ; pas plus d’offrande que de demande.
Nous y restâmes avec nos primes et nos cadeaux, tourneboulés.
Devant ce problème homérien nous sortîmes offrir des calendes
À Junon lorsque nous comprîmes que trois jours s’étaient écoulés.

De mon orgueil que reste-t-il, moi qui ai bravé Valkyries,
Druidesses, Sorcières et bien pis ; les korriganes hypnotiques ?
Mais soit, s’il le faut que Brunnhild se prête avec taquinerie
À tester si je suis impie, naïf ou guerrier romantique !

De plus, j’en ai son estampille malgré l’étiquette frustrante
Dont les runes encore muettes parleront sans doute plus tard.
Trois jours payés, une peccadille, nous en récupèreront trente
Car nous avons la statuette que nous ont remise les Lares.

Si je ne comprends pas les runes, en revanche je sais lire une carte
Et l’étiquette nous en montre une, à nous de la faire parler.
Je connais une dame brune, sans que le détour nous écarte,
Qui nous traduira l’opportune énigme pour nos pourparlers.

Illustration de Ledal.

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