Quand les Dieux romains faisaient l’amour

Les romains m’appellent Jupiter et toi, Lilith, tu es Junon ;
Laureline se nomme Vénus et Loreleï, nommément Minerve.
Pour nos enfants identitaires, chacun y trouvera son nom
Parmi les dieux et les bonus qu’ils leur accordent sans réserve.

Élysäé est donc Cérès, Orélion plutôt Apollon ;
Laëtïtïa s’appelle Diane et tous naîtront dès le printemps.
Nous aurons droit au palmarès de Yavänor notre étalon
Au patronyme assez idoine puisqu’il est Mars par tous les temps.

Oui, j’ai le don d’ubiquité et suis plusieurs dieux à la fois
Comme Lilith, comme Laureline et comme Loreleï également.
Cela permet une infinité de positions qui nous échoient
Et des montées d’adrénaline pour s’aimer idéalement.

Quand elles veulent que je sois Hercule, je frémis sous l’appellation
Car d’inépuisables travaux vont m’occuper un bout de temps.
Selon leurs choix, je les encule ou elles me font une fellation ;
Une fois fini, c’est à nouveau une autre tâche qui m’attend.

Ce sont la vertu, le courage, la force morale et la bravoure,
Vertus cardinales et romaines, avec justice et la prudence,
Qui font plus que force ni que rage, les qualités que je savoure,
Les véritables valeurs humaines qui font encore jurisprudence.

La loi et l’ordre existent encore comme héritage juridique
Qui reflète le pragmatisme des systèmes gouvernementaux.
La discipline, le soin du corps restent des notions véridiques
Nonobstant le démocratisme absent de leurs fondamentaux.

Grands ingénieurs et bâtisseurs, leurs constructions toujours solides
Nous ont donné l’architecture, les aqueducs et l’art des routes.
Fors leur côté envahisseur mais qui toutefois consolide
Un empire plein de conjectures qui nous mettent encore en déroute.

Illustration de Ledal.

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