

Je suis définitivement aux Korrigannes relié
Par un pacte particulier, serment de feu et de confiance.
L’élément primitivement de feu, désormais mon allié,
M’ouvre un passage régulier pour en partager leur science.
Ce soir, nous referons le rite d’amour par le feu et la flamme ;
J’ai promis de le perpétuer dès que l’occasion se présente.
Je suis l’étalon émérite qui vient pour honorer ses femmes
Avec un sexe constitué d’une lumière omniprésente.
Ici ma semence est lumière et de leurs seins goutte un magma ;
Nous échangeons nos étincelles par la fournaise de nos bouches.
Toutes veulent être la première à téter au gland le plasma
Qui transformera les pucelles en mères par mes cellules souches.
Quant à moi je vais m’abreuver aux mamelles de leurs volcans
D’où suinte un lait de roches ardentes au fumet de pierres précieuses.
Lorsque nous aurons éprouvé les orgasmes les plus provoquants,
Nous connaîtrons la nuit mordante aux flammèches des plus capricieuses.
Sous un lit de braises fumantes, j’ai dormi avec mes compagnes
Et me suis réveillé tout frais comme un feu fraîchement ranimé.
S’il fallait noter mes amantes, je dirais que chacune gagne
À être baisée dans un vrai brasier sans cesse rallumé.
Loreleï, hier, tu étais ma femme ; désormais tu seras ma flamme.
Ton anneau autour de mon gland devient cercle de feu nuptial
Et si de feu ton cœur s’affame tu en tèteras toute l’âme
Par mon phallus hier sanglant et désormais foyer crucial.
Laureline et Lilith soyez fières et rejoignez-moi dès ce soir
Pour partager ce nouveau rite qui fait flamber l’amour céleste
Aux flammes qui me sacrifièrent pour jouir à n’en plus surseoir
Pareilles à la météorite dont le firmament se déleste.
Illustration de Ledal.
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