Le Sabbat des Sorcières

Image galerie

Par les sorcières invoquées, Laureline et Loreleï apparaissent,
L’une illuminée par les flammes et l’autre par la Lune rousse.
Elles vont ensemble convoquer par l’incantation des caresses
Lilith dont elles cajolent l’âme par la seule pression de leurs pouces.

Et Lilith déchire le ciel en chevauchant son étalon,
Des chamanes montant des poneys et des druidesses d’autres montures ;
Des loups, des boucs sacrificiels ornés d’écus et gonfalons,
Tous décorés et pomponnés avec dorures et argentures.

Les flammes changent de couleurs, deviennent bleues, vertes et violettes ;
Halo de jade phosphorescent et fumées teintées d’émeraude.
Au centre un chaudron de douleurs et de vieux soucis obsolètes
Avec les maux les plus récents dégage ses bulles noiraudes.

Dans ce chaudron on a versé tous ses secrets pestilentiels,
Toutes ses jalousies immondes et tout son spleen baudelairien.
Les plaintes qui ont tergiversé par leurs chagrins existentiels
Alors s’amalgament et se fondent jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien.

Sur le ciel embrasé s’élève l’aurore boréale inversée
Et les lumières s’y rassemblent comme assimilées à outrance.
Alors chacune se relève, jette sa robe controversée
Et se réunissent ensemble pour former un ballet en transes.

Elles implorent le plaisir, la main sur les vulves épilées ;
Elles en appellent à l’oracle de les pénétrer de son verbe ;
Elles invoquent le désir, le regard fou, horripilé
Par leur foi envers le miracle du sexe qui les exacerbe.

Mais voici que du feu jaillit leur étalon immaculé
Monté comme un cheval fougueux exhibant son membre dressé.
Toutes les sorcières ont tressailli mais comme elles y sont acculées,
Elles touchent le sexe rugueux et chacune de l’embrasser.

Illustrations de Ledal.

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *