
Quand Lilith entendit l’appel, elle partit sans hésitation ;
Elle connaissait la mission et son importance cruciale.
Les mots tranchants comme scalpels portés par les vents d’intentions
Lui avait fait la transmission du succès des reines nuptiales.
Et la grand-mère universelle poursuivit le même chemin
Qu’avaient emprunté ses deux filles à peine quelques mois plus tôt.
Sentant l’énergie qui ruisselle des pierres du cromlech sous ses mains
Elle entra rejoindre sa famille en abandonnant son manteau.
Elle resta nue parmi les ombres dans le palais d’ÏÄMOURÏÄ
En observant les rituels qu’elle avait elle-même instigués,
Apprécia Loreleï la sombre et Laureline la paranoïa
Durant l’orgasme spirituel qu’elle venait de prodiguer.

Mais soudain Lilith se dévoile devant ses filles énamourées ;
Elle observe leur étalon et en apprécie le tonus.
Elle lui offre son Étoile et celui-ci vient savourer
La chair dans le creux des vallons juste sous le Mont de Vénus.
Les rites s’enchaînent avec ferveur et c’est le temps des vulves saintes
Qui sont priées et adorées comme des cromlechs frétillants.
Yavänor goûte leurs saveurs surtout celles des femmes enceintes
Et celle de Lilith majorée de mille ruts émoustillants.
Alors Lilith les initie au Kâmasûtra ancestral
Par les tarots, puis les planètes et les sceaux qui sont consacrés.
Ensuite viennent les prophéties inspirées de son cycle œstral
Qui s’accomplissent comme saynètes issues du Féminin Sacré.

Enfin Lilith ouvre les mémoires et toutes leurs âmes retrouvent
Le souvenir des connaissances jusqu’à l’aube de l’humanité.
Tout est écrit dans le grimoire que Laureline et Loreleï éprouvent
Depuis leurs nouvelles naissances vécues avec solennité.
Illustration de Ledal.
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