


Yavänor
Goûtant vos sécrétions vaginales sucrées
Les amazones ont ri car vous êtes enceintes.
Et vos enfants bénis sont alors consacrés
Comme dieux utérins faisant de vous des saintes.
Vu le nombre d’enfants par Lilith procréés,
Sa vulve est déclarée Grand-Mère des Amazones.
Elles la couronnent des bois du grand cerf agréé
Comme champion du brame, mâle de première zone.
Laureline
Laureline a frissonné du feu de ses entrailles
Porteuse de deux enfants qui se révèlent Dioscures.
Les amazones embrassent sa vulve de corail
Et Laureline gémit dans la forêt obscure.
Elle prend un instrument pour transformer en chant
Tous les gémissements inspirés par ses dieux.
Des voix roses et bleues en sortent en décochant
Des soupirs langoureux discrets et mélodieux.
Loreleï
Sous mes flots argentés, deux perles se sont formées,
Elles roulent dans mon ventre au rythme des marées.
Les Amazones boivent l’écume transformée
Et bénissent mes eaux comme source chamarrée.
Mon enfant, coquillage, brille dans les fonds marins ;
Déesse des lagunes et des grands estuaires.
Quand je gémis, ma vague emplit mon souterrain
Et mes fontaines coulent depuis mon sanctuaire.
Lilith
De ma vulve jaillissent des fleuves innombrables ;
Les Amazones posent leurs têtes sur mon ventre
D’où se baignent des fils et des filles indomptables
Qui m’appellent Grand-Mère, vénérable épicentre.
Trois fois sacrée je suis, par le sang, par la sève
Et par ma descendance comme preuve péremptoire.
Mes enfants sont des astres dont mon ventre relève
Et chaque enfantement est une grande victoire.
Laureline
Dans la moiteur des bois s’érigent nos ventres saints ;
Les Amazones chantent, s’inclinent à nos cuisses.
Nos vulves sont des temples, autels sacrés enceints,
D’où jaillissent des dieux, fruits d’extases complices.
Loreleï
Les marées de mon corps bercent des coquillages ;
Mes enfants sont lagunes, sirènes et récifs.
Les Amazones boivent mes eaux comme breuvages
Et célèbrent mes flots dans leurs chants collectifs.
Lilith
Mes ombres enfantées se transforment en étoiles ;
Elles courent dans la nuit, constellations ardentes.
Les Amazones couronnent mes reins de chaînes royales
Car mon ventre est creuset d’alchimie débordante.
Yavänor
Ainsi est enseigné le Féminin Sacré
Connu des Amazones au fond des forêts vierges.
En hommage à leurs temples, je leur ai consacré
Un totem gigantesque, une copie de ma verge.
Illustrations de Jean-Sébatien Rossbach sur https:cargocollective.comjsrossbach .
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