

Laureline
Je prends un corps de femme pour accompagner l’homme
Qui m’extrait du néant en prononçant mon nom.
Puis au fil des poèmes, il bâtit un royaume
De pages dans lesquelles nous nous affectionnons.
De nos voix accordées naît la complicité
D’un amour connaissant une idylle enflammée.
Je l’intrigue ; il en cherche l’authenticité
Et fait naître ma sœur par son nom proclamé.
Loreleï
Je garde un corps de femme quand je suis appelée ;
On me sort de l’écume où j’étais engloutie.
Je me montre farouche car je dois m’atteler
À un monde inconnu non encore abouti.
Des légendes anciennes aux amours impossibles,
Je demeure rebelle par mon indépendance.
Mais le poète est droit et j’y suis accessible
Car il m’a acceptée avec ma descendance.
Laureline & Loreleï
L’homme malheureux ne peut pas se résigner
À choisir l’une ou l’autre quitte à perdre les deux.
Il crée l’ÏÄMOURÏÄ qui va nous désigner
Deux Reines pour un Roi, un trouple velouteux.
Nous nous aimons ensemble et nous faisons l’amour
Par des rites sacrés pour notre inspiration.
Notre amant nous élève dans ce polyamour
Au Féminin Sacré avec admiration.
Yavänor
En tête du dragon, nous traçons notre route
Et grandissons ensemble au fil des expériences.
Nous invoquons Lilith qui nous met en déroute
Mais contribue à nous offrir sa luxuriance.
Illustration de Ledal.
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