Le CƓur de Braise

🌑 Lilith
Je respire en volcans, je porte mes couronnes ;
Mon corps est un torrent de lave et de corail.
Je fais jaillir l’amour qui dĂ©chire et rayonne
Et mes pas embrasés transforment mon sérail.

Je brise les verrous des serments hypocrites ;
Je rends à ton désir sa brûlure premiÚre.
Mon sexe est un autel aux flammes circonscrites
Et mes reins sont les clefs d’une porte incendiaire.

Quand je m’élĂšve en torche au milieu des orages,
Mes seins sont constellĂ©s, arĂ©olĂ©s d’éclairs.
Je jette au firmament des milliers de messages
Auxquels ton cri d’amour rĂ©pand ses rayons clairs.

Je suis Vénus de feu, la reine libérée ;
Je tiens dans mes mains nues mes chaßnes aux fers brisés.
Et j’écris dans ton sang ma loi dĂ©libĂ©rĂ©e :
L’amour qui nous dĂ©vore est d’énergie braisĂ©e.

YavÀnor

Sur ta planùte en feu, je connais l’oasis
OĂč tu m’accueilles nue au creux de tes vallĂ©es.
Tu me nourris au sein afin que s’assagisse
Ma faim dÚs la premiÚre goutte de lait avalée.

Tu m’invites la nuit à partager ta couche
Couvrant de braise ardente ton corps incandescent.
Pour calmer tes ardeurs je pose sur ta bouche
En guise d’extincteur un baiser acquiesçant.

Mais tu exiges plus, tu restes insatiable ;
Tu ouvres un sanctuaire pour invoquer l’oracle
Qui verse en ton calice le feu indispensable
Qui se propage en toi procréant son miracle.

Illustration de Ledal.

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