15. Le cantique des cantiques : Lilith

15. Le cantique des cantiques : Lilith

Phallus de Yavänor
Lorsque Sa vulve parle, je deviens Son oreille ;
Lorsque Son vagin s’ouvre, je deviens pèlerin.
Lorsque Son utérus m’appelle et m’émerveille,
Je deviens Son héros, l’épée entre Ses reins !

Lorsque Son corps m’ordonne, ce n’est là que Justice ;
Lorsque Son cœur bat fort, il appelle ma Force ;
Lorsque Sa bouche embrasse, ma prudence rapetisse
Et c’est Sa tempérance qui règne et me renforce !

La Vulve de Lilith
Je suis la porte ouverte, le seuil de vos royaumes ;
Vos lèvres s’y déposent, vos offrandes s’enfoncent.
Qui m’entre avec respect trouve miel et arômes,
Qui me profane en hâte s’y brise et s’y défonce.

Le Vagin de Lilith
Je suis chemin secret, couloir d’or et de nuit ;
Pèlerin qui t’avance, je t’enserre et t’élève.
Qui marche humble et sincère y devient mon élu ;
Qui force ou me méprise perd son sang et sa sève.

L’Utérus de Lilith
Je suis matrice obscure, l’abîme et la fontaine ;
J’appelle à la merveille, retour aux origines.
Qui m’écoute renaît, lavé de toute peine ;
Qui m’ignore s’effondre, stérile et sans racine.

Le Cul de Lilith
Je suis l’ultime rire, la fête et la luxure ;
Le chant irrévérencieux de la petite mort.
Qui m’aime sans détour apprécie ma morsure ;
Qui m’avilit s’enchaîne à ses propres remords.

Tableau de Jacqueline Secor sur https:jacquelinesecorart.comdiversity-of-nature .

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