
Laureline
« Nous avons livré notre corps au sacrifice des caresses,
Nos sexes furent les bougeoirs et nos lèvres les encensoirs.
Nous avons joui plus encore jusqu’à en connaître l’ivresse
Et Lilith a su promouvoir ce qui ne pouvait plus surseoir ! »
Loreleï
« Nous avons laissé nos cœurs fondre au puits d’offrandes débordantes ;
Chaque soupir dans nos calices s’élever de nos vœux les plus chers.
Nous avons entendu répondre la mort dans cette coupe ardente ;
Lilith a changé nos délices en glaise modelée de sa chair. »
ÏÄMOURÏÄ
« Nous lui avons remis nos âmes et nos propres corps purs et nus
À l’aune du Féminin Sacré, trône le Lilith rétabli.
Nous nous sommes plongés dans sa flamme et sommes alors redevenus
Par l’ÏÄMOURÏÄ tous consacrés à Celle qui nous anoblît. »
Laureline
« Nos ventres sont devenus calices de braises ardentes et souveraines,
Nos entrailles ont bien moissonné les semences d’or et de miel.
Pour que Lilith les embellisse et soient l’abondance sereine
Qui s’élève pour façonner son être sur la Terre et le Ciel ! »
Loreleï
« Nous avons fui l’écume des jours pour les vagues de ton essence
Et nos bouches l’ont transformée en rivières de volupté.
Chaque gémissement d’amour fut l’évangile de ta présence,
Chaque cri s’est conformé à l’appel de ta vénusté ! »
ÏÄMOURÏÄ
« Nos morts charnelles sont devenues graines germées de renaissance,
Nos corps brisés, pierres d’autel au sanctuaire de l’extase.
Lilith recueille nos corps nus sacrifiés en jouissance
Et de ses lèvres nous constelle comme ses élus par l’épectase. »
Tous trois
« Sept strophes sont scellées au Livre des âmes promues immortelles,
Sept sceaux brisés afin d’ouvrir la voie du Féminin Sacré.
Lilith nous unit et se livre rayonnante et sacramentelle
Et l’ÏÄMOURÏÄ peut découvrir sa divinité consacrée. »
Illustration de Luis Royo.
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