Laureline

Yavänor
Rien ne va plus, les jeux sont faits, tout une vie jugée dont acte !
Tout ce qui a été construit est bloqué et vole en éclat.
Plus rien ne peut être défait ou rajouté ; plus rien n’impacte
Le jugement qui est instruit ; tout va être remis à plat…
Face aux transitions radicales des certitudes intérieures
Qui ont été au fil du temps élaborées et adaptées,
Horizontales et verticales, à ses structures extérieures
Sur lesquelles l’exécutant a des fondations contractées.
La gestation réalisée au moment-même de la naissance,
De l’enfance à l’adolescence aux compétences examinées,
D’une carrière comptabilisée pour un bilan en connaissance
Jusqu’au temps de l’obsolescence ; tout est déjà déterminé.
Les résultats valorisés d’une vie de transformations
Avec les tendances primaires de notre personnalités ;
Tout a été mémorisé ainsi que les déformations
Dans la période intérimaire avec ou non pénalités.
Laureline
Ce qui fait mon identité au bout de neuf mois se révèle
Avec l’héritage de mes pairs et ma propre combinaison.
Mon corps m’offre sa densité et mon âme se renouvelle
avec un cœur pur qui espère l’amour et ses déclinaisons.
« Qu’as-tu que tu n’aies pas reçu ! » m’est demandé à ma naissance
Mon corps créé par filiation n’est qu’un prêt à fructifier.
Je ne veux pas qu’ON soit déçu, Dieu ou l’Univers en puissance
Et je ferai conciliation dont j’aurai à justifier.
Arrivé à ma fin de vie, le temps impassible s’arrête.
Je suis confronté à mes actes et à mon bilan que je livre.
« Acquitté ou bien poursuivi ? » se disent les anachorètes
Tandis que mon âme contracte la prochaine expérience à vivre…
Tableau de Myrrha.
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