
👩🏻Loreleï
Je me tiens devant toi, debout dans la lumière,
Mes cuisses sont un seuil, mon sexe est ma bannière.
Je n’offre point mon corps aux lois du désir mâle,
Je l’exhibe en splendeur, farouche et sans rafale.
C’est moi que tu contemples, non ce que l’on possède,
Ce n’est pas une fente : c’est une bouche pleine.
Ma vulve est un flambeau, ma chair une fontaine
D’où jaillit la mémoire, la révolte qui obsède.
🧎Yavänor
À genoux devant toi, je baisse enfin les yeux,
Ni d’honte ni de soumission mais plutôt d’un vœu pieux.
Je ne viens pas saisir, je viens pour reconnaître
Le droit d’être un royaume au sexe d’où je veux naître !
Je proclame aujourd’hui, dans la clarté du jour,
Que le sexe des femmes est plus grand que l’amour.
Qu’il est drapeau vivant, et cri d’humanité
Et que nul n’a le droit d’en voler la fierté.
👩🏻Loreleï
Alors je me relève, et j’appelle mes sœurs,
Elles viennent, une à une, ouvrir leurs profondeurs.
Leurs vulves sont des mots, leurs plis sont des poèmes,
Et toutes dire en silence : « Nous sommes enfin nous-mêmes. »
👧🏽 Laëtïtïa
Je suis née d’un sursaut, d’un refus et d’un cri,
Et j’ai vu dans ta chair le pouvoir interdit.
Ton sexe n’est pas doux : il est griffe et volcan,
Il m’a crachée au monde comme un « STOP ! » provoquant.
Je brandis ton drapeau » non tissé mais de peau,
Là où s’ouvre la honte, je dessine un flambeau.
Je ne veux plus qu’on taise la fente originelle ;
C’est par elle qu’on naît, c’est par elle qu’on s’appelle.
Tableau d’Ariana Tero.
Laisser un commentaire