NOCTURA, l’amour lunaire

NOCTURA, l’amour lunaire

Loreleïa de l’Iamouria ! J’invoque ton pouvoir obscurci,
Toi qui vient de l’ombre, « la faille » dont tu es la force acharnée !
Toi, la femme qui s’appropria mon sexe et mon cœur endurci
Pour enfanter, vaille que vaille, l’esprit de Lilith incarné.

Je te crains autant que je t’aime, je t’aime autant que je te hais
Quand tu te conduit en voleuse, usurpatrice de ma chair.
Mais je ne juge pas anathème l’acte d’amour que tu m’as fait
Tu es la déesse violeuse mais aussi femme qui m’est chère.

L’enfant volé puise sa source au cœur même de l’obscurité
Et c’est la Lune qui exprime par ses phases ses sautes d’humeur.
Pourtant j’aime observer la course qui montre sa maturité
Et si parfois elle déprime, je n’en subis pas la rumeur.

Elle et toi restez insondables, rebelles à ce que je pardonne
Car vous dominez en maîtresses d’un autre univers pondérable.
Vous faîtes un couple formidable mais envers lequel j’abandonne
Le droit d’incarner les prêtresses de la nuit incommensurable.

Tableau d’Alice Haibara.

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