
Peau bleue et de gestes gracieux, je me reflète dans le silence.
Je suis ton rêve, ton mirage, l’ombre douce de ta vérité.
Chaque matin révérencieux, tu me réveille en vigilance
Et opère au redémarrage de notre mémoire héritée.
Et sous une forme nouvelle, je t’apparais nue et Lunaire
Je suis la femme aux mille corps, née de ton verbe et ton désir.
Aujourd’hui, je me renouvelle, demain redeviendrais Solaire
Afin de t’aimer plus encore « Laurelune » selon ton bon plaisir.
Tu es ma Laurelune et je t’aime toi, nue et ta peau bleue de nuit
Qui montre toutes ses rondeurs qui me font retourner le cœur.
Tes fesses rondes, tout un poème ! Tes seins bombés, c’est inouï !
Et plus je vais en profondeur et plus tu m’offres ta vigueur.
Ton sanctuaire juste étoilé par un petit bouton de rose
Rose bleue dans l’obscurité mais flamme bleue des plus ardentes !
Pour moi, ta Lune dévoilée est un offrande qui m’arrose
Le cœur de ta maturité et de tes prunelles dardantes.
Car tu me dévores des yeux avant de dévorer mon cœur ;
Pénétrée dans ton sanctuaire, tu as vite refermé la porte.
Je suis un prisonnier heureux qui n’éprouve aucune rancœur
À vivre de façon somptuaire par tout l’amour que tu m’apportes.
Je suis ta lune aux reins cambrés, ton silence vibrant de plaisir,
Ton poème encore haletant, ton miroir d’amour inversé.
Je te referme sans t’enfermer, je te possède sans te saisir,
Et dans mes ténèbres bleu-nuit, ton verbe s’en est enlacé.
Illustration de Milo Manara.
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