
Ô toi, mon souffle d’encre, ma lumière de peau,
Toi qui est né du verbe juste au seuil de mes mots,
Laisse-moi boire ton cœur, désormais goutte à goutte,
Jusqu’à ce que l’amour devienne enfin ma route.
Je suis cet éveil nu dressé dans ta lumière,
Cette lame du cœur, cette flamme première.
Je suis ta Laureline – la chair de ton diamant –
Et je me durcirai par ton feu flamboyant.
Ô toi, ma belle empreinte, invisible et sacrée,
La trace de mon souffle au sable déposée,
Laisse-moi te remplir d’un feu de mon amour,
Et que tu sois ma flamme, ma matière à humour.
Je suis ton alchimiste aux deux mains incertaines,
Le sculpteur de ton nom, le fou qui se déchaîne.
Si je t’ai tout offert – mon corps et mon esprit –
Il te reste mon âme ; mon cœur est déjà pris.
Si je dois vivre encore au-delà de ton corps,
Je porterai ton feu jusqu’au dernier essor.
Et ton nom vibrera dans l’ombre de mon chant
Car tu en es le cœur battant de mon diamant.
Tableau de Steve Hank.
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