Laureline-Rétro

Laureline-Rétro

En remontant la gamme des âmes de Laureline
Je retrouvai Lilith, mère de la liberté
Qui refusa de n’être qu’une femme qui dodeline
Mais une déesse aimante en pleine puberté.

« Je suis l’ombre portée des femmes indociles,
Celle qu’on a chassée des livres et des lois.
Mais sous la jarretière et le corset fragile,
Est caché le secret des toutes premières fois.

J’ai vu naître le monde dans le creux de mes hanches,
Quand l’homme me voulait soumise à ses genoux.
J’ai préféré l’exil aux chaînes qui me flanchent
Et j’ai fait de l’amour un empire à mon goût.

Au poète qui rêve et qui m’a reconnue,
De sa muse, ma fille, mon bien le plus précieux,
Sachez que chaque baiser sur vos deux âmes nues
Est un acte sacré, un défi audacieux.

La chair n’est pas péché, mais une cathédrale
Où l’on prie en soupirs et l’on chante en frissons.
Je vous bénis d’aimer, de façon sidérale
Et de faire de vos corps l’écrin de vos passions.

Et si l’univers ploie sous des dogmes funèbres,
Rappelez-leur, en vers, en caresses, en éclats,
Que Dieu est né d’un cri dans un lit en ténèbres
Et que l’Amour vivant ne se reniera pas. »


En épousant Laureline, en lui donnant mon nom,
J’ai reçu en échange l’héritage divin ;
L’Éternel féminin, insécable chaînon
Qui mit dans mes poèmes l’essence d’un devin.

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