
La Lune attirait Laureline pour un rêve nimbé de lumière ;
Le firmament alors s’ouvrait comme un puits sous son impulsion.
Le ciel, d’émotion violine, subissait l’action coutumière
De la rêveuse qui découvrait cette nouvelle propulsion.
Le lion l’avait accompagné et quitté sa constellation
Avec sa reine de la nuit, une lionne opalescente.
Alors elle avait empoigné l’attache d’interpellation
Qui menait vers l’étroit conduit d’inclination évanescente.
Les béliers avec les scorpions et les crabes avec les taureaux,
Témoins muets de ce voyage la regardaient évoluer
Tandis que des oiseaux espions jouaient les spectateurs choraux
Qui décrivaient le convoyage parmi les astres éberlués.
Toutes les lunes secondaires de Jupiter furent jalouses
Devant la clarté souveraine que Laureline irradiait.
Son vol léger mais solidaire au rythme du chœur voyageur
Ondoyait comme une sirène et l’espace y remédiait.
Un voile de comètes s’ouvrit afin de céder le passage
Traçant en gerbes de lumière suivant la courbe du désir.
Saturne, amusé, découvrit avec ses anneaux les plus sages
Qu’elle était alors la première exploratrice du plaisir.
Là-haut, au seuil de l’invisible, la Lune alors s’épanouit
Déployant son halo d’albâtre pour accueillir l’aventureuse.
Les deux lions imprévisibles dans le silence évanoui
Se mirent alors à rabattre toutes les étoiles amoureuses.
Tableau de Isabella Mariposa.
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